Description

Un petit livre de Sagesse de Daniel Giraud


Conscience de la nature propre

Voici l’histoire zen des « dix images du buffle » ou plutôt du bouvier puisqu’il n’y a plus de buffle dans les trois derniers tableaux de cette fable traditionnelle d’Extrême-Orient. Par ailleurs, il existe d’autres versions du dressage – je préfère apprivoisement – du buffle, comme par exemple celui du cheval chez les Taoistes chinois ou celui de l’éléphant chez les bouddhistes tibétains.

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Il circule de nombreuses versions des dix images du buffle et de son bouvier…

Daniel Giraud

(Carte-Book Arqa // format 10,5×15 – 8 pages)

 

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LES 10 LIVRES de SAGESSE

Grâce à ces 10 petits livres de Sagesse, à vous offrir ou à offrir, vous ne deviendrez pas plus grand, ni plus intelligent, mais avec ces paroles apaisantes et douces, sensibles et humaines, vous deviendrez assurément un autre homme, de ces êtres humbles et petits qui avancent à pas de géants dans la nuit des hommes…

1 – PapusConseils au nouveau venu qui veut étudier l’occulte

2 – AnonymeLa Prière du Calligraphe

3 – Jean-Philippe AmaroÉloge du Hasard

4 – Auguste FranckPlanète MARS-EYE

5 – Daniel GiraudL’art d’apprivoiser le buffle

6 – Henri BouasseLa question préalable contre la théorie d’Einstein

7 – Frédéric Garnier – Alchimie – Ce qu’en disent les adeptes

8 – Paul SédirLégende libanaise

9 – Emmanuel RivièreÊtes-vous complotiste ou Illuminati ?

10 – Chef SeattleNous sommes tous frères

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(EXTRAIT)

Dans ce que je vous propose, les titres de ces dix tableaux du buffle sont les têtes de chapitre du moine K’ouo Ngan Che Yuan, de l’Ecole du Sud, sous la dynastie des Song (XIIe siècle). Pour les illustrations des « dix images du buffle », les documents reproduits dans notre livre sont peints par Tenshō Shūbun, un moine « zen » du quinzième siècle ; on découvrira aussi des gravures sur bois de l’artiste contemporain Tomikichiro To Kusari. Ces dix tableaux ne se succèdent pas, ici, d’un point de vue graduel comme dans la version de Pou Ming où le buffle blanchit progressivement. Ces dix phases sont des « degrés », « disposés » suivant leur « rang » (signification de « siu »).

Elles déploient, dans les apparences comme une métaphore de l’Eveil qui n’est pas un but à atteindre mais une réalisation de notre nature propre, nature d’Eveil, ici, maintenant et soudainement !

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Dans la version de K’ouo Ngan, tout porte vers l’ouverture subite de la conscience alors que dans celle de Pou Ming il y a un dressage graduel et progressif. Dans une perspective yoguique, on pourrait dire que le prânâyâma est le dressage du buffle. En maîtrisant la circulation du souffle l’ascète s’éduque. C’est celui qui dresse qui est dressé… A ce sujet, le maître spirituel indien Ramana Maharshi différenciait l’approche du « yoga » (joug) de celui de « jnâna » (connaissance). « La voie de la Connaissance ressemble ay domptage d’un taureau fougueux en lui montrant une touffe d’herbe, celle du yoga ressemble à son domptage en le battant et en le mettant au joug. Ainsi disent ceux qui savent. » (Œuvres réunies). Le bouvier représente la maîtrise et le buffle symbolise les désirs sur le plan des apparences. Au niveau métaphysique, le bouvier est la conscience, le buffle étant la nature propre. Savoir garder son bétail revient à garder le centre de son être et se connaître soi-même, c’est-à-dire réaliser le non-état non duel. Ainsi, par le juste cri (Tche kiao) les arbres morts pourraient refleurir…