Un monstre marin, un animal caché… que dis-je, « un serpent de mer… » que cette série de 33 cartes postales publiées par l’abbé Saunière à partir de l’année 1907…

Comme on le sait, le « curé aux milliards » avait un engouement particulier pour les cartes postales qu’il collectionnait abondamment et qu’il entreposait avec grande circonspection dans la salle basse de la tour Magdala à Rennes-le-Château… Il est moins connu que le fameux abbé avait lui-même édité toute une série de cartes représentant les constructions de Rennes-le-Château, certaines de ces cartes postales représentant les alentours proches du village, comme la cascade du Sautadou située au fond du ruisseau des Couleurs (1). Alors que l’on pensait que certaines de ces cartes – au nombre de 33 – avaient pu disparaître, Michel Vallet alias Pierre Jarnac vient de reconstituer admirablement cette série de cartes, jusqu’à aujourd’hui incomplète, dont le nombre était bien connu des chercheurs castelrennais, mais pas l’intégralité des vues.

C’est donc grâce à la ténacité de celui qui reste une référence incontournable dans l’histoire de l’affaire de Rennes-le-Château, Michel Vallet le directeur des éditions Pégase, que ce manquement est enfin comblé. Toutes nos félicitations donc à l’ami Michel pour avoir réussi à débusquer cet authentique curiosité, dont on pouvait penser à juste titre qu’elle avait définitivement disparue, corps et biens, dans une autre dimension…

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Un serpent de mer – et de taille – retrouvé et surtout réédité en cahier inséré dans le livre de Michel Azens Rennes-le-Château – Fenêtre sur Tour, aux éditions Pégase (2). Cette série de 33 cartes postales (3) est imprimée dans ce volume en bichromie noir et rouge, fidèlement aux originaux d’époque.

Arcadia

(1) Voir L’ABC de RLC // III-4 > Cartes postales.

(2) Un livre et un titre amusant sur l’affaire de RLC.

(3) Trente-trois – Ce chiffre ayant quelques connotations mystiques, l’âge de la mort du Christ, le plus haut degré de l’initiation au Rite Écossais ancien et accepté, etc. Le nombre de ces cartes nous est connu d’une manière certaine grâce à l’actif de situation fourni par Bérenger Saunière à l’Évêché lors de son procès. Il cite les cartes postales qu’il a fait éditer parmi ses sources de revenus. Voir L’ABC de RLC // III-4 > Cartes postales.

>[JARNAC Pierre] // Écrivain, journaliste, chercheur et éditeur. Pseudonyme de Michel Vallet (Épinay-sur-Seine, 16 octobre 1950 – ) Pierre Jarnac, parisien d’origine « tombe très tôt », par passion naturelle, dans les choses de l’étrange et du mystérieux, de la quête des trésors enfouis et oubliés. Ce féru d’histoire secrète, doté d’une grande culture et d’une mémoire non moins excellente va, avant même l’âge de dix-huit ans, absorber une quantité phénoménale de livres sur tous les sujets concernant les épaves englouties et les trésors cachés, au point d’en faire par la suite son métier de journaliste et de chroniquer régulièrement dans des revues spécialisées tous ces thèmes de prédilection. Très jeune Pierre Jarnac lit volontiers Robert Charroux, Jacotte de Grazia, Robert Sténuit, Daniel Réju, tout en faisant son apprentissage auprès de l’éditeur, traducteur et écrivain Jean de Kerdéland, dont il acquérra toutes les archives. À la même époque Pierre Jarnac procède à quelques investigations de terrain avec Henri de Lens. En tant qu’un des meilleurs spécialistes actuels de ce que l’on peut qualifier assurément « d’affaire de Rennes-le-Château », il s’enorgueillit de connaître le mystère, non par le livre de Gérard de Sède L’Or de Rennes de 1967, mais par le chapitre que lui consacre Robert Charroux dans son Trésors du Monde, publié en 1962. Pierre Jarnac lit cependant L’Or de Rennes avant de venir pour la première fois à Rennes-le-Château en mars 1969. S’il déplore n’avoir jamais eu l’occasion de rencontrer Noël Corbu, il a cependant fréquenté à diverses reprises, les principaux protagonistes de cette affaire : Pierre Plantard, Gérard de Sède, Alain Châtillon, Jean-Pierre Monteils, Franck Marie, etc., ce qui fait de lui non seulement un exégète et un observateur attentif du mystère castelrennais mais également et ce, à bien des égards, un témoin direct des coulisses éditoriales des années 70 et 80. En 1972, Pierre Jarnac fait la connaissance de Jean-Luc Chaumeil, qui est alors au faîte de son enquête sur le Prieuré de Sion, il crée alors en 1973, la première revue au titre évocateur Pégase (>I-3). Une seconde revue, plus orientée vers le mystère de Rennes proprement dit, suivra différemment en 2001. Dans les années suivantes Michel Vallet signe sous le pseudonyme de « Pierre Jarnac » une dizaine d’ouvrages érudits, dont trois aux éditions France Empire, sur les naufrages, l’archéologie sous-marine et les galions, et trois autres ouvrages sur Rennes-le-Château, ainsi que des numéros thématiques pour diverses publications dont Historia et Les Dossiers de l’Histoire, plusieurs articles également sur l’astronomie, les comètes, les trésors cachés, les animaux et la guerre, les plagiats littéraires, l’Atlantide, les souterrains etc. Pierre Jarnac rédigea en douze années de 1988 à 2000 plus de deux cents articles pour des revues spécialisées telles que Trésors de l’Histoire et Trésors et Détection. Il crée en 2001 une petite publication à impression multicopiée Pégase, seconde du nom, en souvenir de la précédente revue de 1973. Cette revue aujourd’hui trimestrielle compte près d’une trentaine de numéros parus, auxquels s’ajoutent des numéros hors série thématiques. Durant cette période, Pierre Jarnac a réédité les fameux apocryphes du Prieuré de Sion – une version revue et complétée est prévue en 2008 ; publié deux volumes : Les Archives de l’abbé Saunière, (factures, courriers personnels, procès canonique, etc.) et toutes les lettres du Chanoine Huguet, avocat de l’abbé Saunière (1909-1917). En 2005, il commence la publication d’ouvrages, sous l’égide de l’association « Pégase » dont le thème de prédilection est Rennes-le-Château et son mystère. On trouvera dans cette collection notamment De Rennes-le-Château à Saint-Sulpice, en 2005 de Henri de Lens ; Mystères et secrets des Templiers en 2005 de l’abbé Maurice-René Mazières ; Rennes-le-Château, capitale secrète de l’Histoire de France en 2005, de Jean-Pierre Deloux et Jacques Brétigny ; deux ouvrages de Jean-Luc Chaumeil : la réédition à l’identique de son mémorable numéro du Charivari, Les Archives du Prieuré de Sion, paru en 1973 (rééd. 2006) et Le Testament du Prieuré de Sion où l’on trouve reproduit et commenté le fameux document de Philippe de Cherisey Pierre et papier ; le très rare Rennes et ses derniers seigneurs de René Descadeillas, réédité en 2007 à l’identique, l’ouvrage érudit de Jean-Alain Sipra, Rennes-le-Château – Du trésor des Wisigoths au secret de l’abbé Saunière, en 2007, qui figurera quelques mois après sa sortie sur les bases de données des Universités d’Europe. Enfin, dernier en date, Rennes-le-Château, le Puzzle reconstitué par Franck Daffos. Pierre Jarnac fait figure aujourd’hui dans le milieu érudit de la recherche castelrennaise comme un personnage incontournable, très au fait du mystère rennais – qui l’accompagne depuis près de quarante ans – et qu’il accompagne désormais, de sa plume alerte, par le biais de sa maison d’édition Pégase.

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