L’HOMME ÉLECTROMAGNÉTIQUE

François Trojani fait partie de ces hermétistes français de grand talent : polymorphe et savant, érudit, astrologue, alchimiste authentique ; il est surtout de ces êtres rares et discrets, au sens noble des termes, qui n’a pas besoin de se hausser sur des épaules de géants pour paraître plus grand… Ni même d’engranger espèces « sonnantes et trébuchantes » sous forme de stages pour cadres désœuvrés désireux de découvrir la Pierre Philosophale à bon compte. Ce touche-à-tout de génie qui est capable de peindre à l’aquarelle, d’écrire de la Poésie, des textes surréalistes, de jouer du Stradivarius, de voyager régulièrement aux antipodes, au Brésil, au Mexique…, à plus de soixante-dix ans, pour mieux faire connaître ses recherches du moment et expérimenter in vivo ses derniers travaux sur l’électromagnétisme ; d’écrire aussi bien sur l’Art du Trait, (voir sa préface au Liber Corax de Bénévant), sur le Tarot de Mantegna, sur la Tradition Hermétique et Alchimique (voir ses différents articles dans de nombreuses revues alchimiques, La Tourbe entre autres – de nombreux articles sont signés sous pseudonymes), d’analyser l’arithmosophie des Centuries de Nostradamus dans une vision métaphysique érudite et surtout inédite, de parler de Maître Philippe de Lyon selon des critères connus de lui seul et, last but not least, d’écrire une préface à La Nuée sur le Sanctuaire aux éditions Arqa, le magnifique texte d’Eckartshausen, en signalant au lecteur des clés que l’on pensait perdues… (Voir la LDT No 55 – juillet 2008). François Trojani vient de publier un remarquable livre aux éditions Dervy, Une médecine pour demain – L’homme électromagnétique, un ouvrage non seulement incontournable mais surtout entièrement original quant à la pensée souveraine qui soustend son discours. Jean-Pierre Lentin (1950-2009), le journaliste scientifique et homme de radio bien connu du grand public ira jusqu’à écrire dans sa préface au livre de Trojani que : « ce livre est une œuvre de salubrité publique » ! Alors qu’en est-il exactement ? La médecine actuelle postule que la nature du Vivant s’accepte, se comprend, se pratique et, in fine, se traite ou se soigne, à travers un filtre pour ainsi dire exclusif qui est celui d’un modèle incontournable de la génétique : la biochimie. La puissance des lobbies pharmaceutiques n’ayant fait qu’accroître cette position dominante – et surtout arbitraire – depuis plus d’un demi-siècle. Or, ce que pointe du doigt très brillamment Trojani dans son livre c’est qu’un autre paradigme, déjà exploré abondamment par de nombreux scientifiques par le passé, mais volontairement laissé de côté par les puissants groupes financiers qui administrent aujourd’hui le village mondial, a démontré parfaitement sa valeur intrinsèque, mais surtout son faible coût d’utilisation… Il s’agit de l’électromagnétisme. La Lettre de Thot, en janvier et février 2004, avait déjà traité en profondeur le sujet dans son aspect environnemental et planétaire, relativement aux pollutions électromagnétiques engendrées de façon plus qu’alarmante, depuis deux décennies environ.

Pour nos lecteurs de la LDT, peu conscient de ce type d’approche, ou seulement mal informé, nous leur recommanderons volontiers de jeter un œil averti sur cette vidéo, qui pose parfaitement (et seulement à titre d’exemple), un problème crucial parmi d’autres, de la pollution électro-magnétique à venir, dans nos environnements quotidiens :

Le livre de Trojani décrit en préalable – et c’est là son premier mérite – une Histoire de la science de l’électromagnétisme et des personnages de premier plan qui ont façonnés cette Histoire inconnue et, secondement, explore dans un langage sans concession, les données scientifiques actuelles qui permettent assurément de reconsidérer l’électromagnétisme curatif comme une technologie d’avant-garde, radicalement différente de l’expertise biochimique, et volontairement laissé de côté, pour des raisons facilement repérables. La Lettre de Thot présente ce mois-ci un entretien exclusif avec François Trojani avec qui nous avons eu cette interview passionnante. À la différence de son ouvrage quasiment entièrement basé sur les sciences cognitives, ce qui évidemment séduira plus d’un lecteur (et permet surtout de ne pas brouiller les pistes !) ; François Trojani a bien voulu dans cette interview, et pour les lecteurs de la Lettre de Thot, aborder également quelques aspects de la Tradition qui nous concerne au plus haut point… En effet, dans une vision conjointe, la Science rejoint ici dans cet ouvrage parfaitement la Tradition et ce d’une façon criante. Et c’est seulement en filigrane, pour qui sait le lire, que Trojani pose la question essentielle du « filum », pour reprendre un concept Teilhardien, ou plus simplement, la dimension métaphysique et panthéiste de l’unicité de l’Etre et du Manifesté.

Thierry Emmanuel Garnier / directeur des éditions Arqa // La lettre de THOT ©

Interview de François Trojani pour la Lettre de THOT – juillet 2009 //

La LdT // François Trojani, votre livre repose dans sa première partie sur une présentation émérite des travaux scientifiques de Georges Lakhovsky, de ses prédécesseurs et de ses continuateurs… Emérite parce qu’inédite. Pouvez-vous nous rappeler qui était Lakhovsky, son parcours biographique et surtout sa fin, qui reste pour tous quasiment un mystère digne d’une nouvelle d’Edgar Poe ?

François Trojani // Je résume sommairement la biographie de Georges Lakhovsky (1869-1942), dans mon ouvrage. Il faudrait des dizaines de pages pour exposer en détail son parcours et encore, pour ce qui nous est parvenu. Cela aurait pu être l’œuvre de son fils Serge, mais semble t-il, il ce dernier s’est particulièrement attaché à en effacer les traces et les documents existants… Pour ce qui m’est familier et concernant l’hermétisme, on sait entre autres qu’il a connu Enel et a longuement échangé avec le grand radiesthésiste : l’abbé Mermet. Georges Lakhovsky recevait beaucoup et on ne peut pas douter qu’il ait connu et échangé avec nombres d’autres chercheurs dans tous ces domaines. Je pense que dans ses publications, il s’est surtout attaché à révéler le coté scientifique, médical et utile pour tous, de ses recherches et découvertes. Cet homme de science, d’action, d’éthique et d’intuition, était aussi fortement engagé politiquement et particulièrement, dans une lutte anti-raciste qui l’a conduit à rencontrer Hitler ! En sachant aussi qu’il devait recevoir quelques jours avant sa « disparition » et afin de le soigner, le président Roosevelt, on a sans doute là un des éclairages concernant cette disparition précipitée… La question étant : – Ayant au préalable soigneusement vérifié l’efficacité du radio-cellulo-oscillateur de Lakhovsky, qui donc craignait que, juste avant les négociations de Yalta, le président des États Unis, fortement handicapé, se présente en pleine forme intellectuelle et physique ? Beaucoup de gens, sans aucun doute…

La LdT // L’électromagnétisme est une réalité connue des physiciens depuis très longtemps, les rythmes circadiens étaient déjà parfaitement repérés par Hippocrate, pourtant nous assistons en permanence à un envahissement exponentiel du « chimique » dans notre quotidien – Georges Lakhovsky, lui, est à l’origine d’un concept scientifique très particulier qui est celui de « L’Universion » ? Pouvez-vous expliquer ce que ce concept représente en réalité, sur quoi reposent scientifiquement les travaux de Lakhovsky, et ce qu’ils peuvent ou plus exactement « pourraient » ou « auraient pu » nous apporter aujourd’hui dans notre évolution humaine et purement biologique ?

François Trojani // Comme je l’expose dans la conclusion de mon ouvrage, les représentations exclusivement chimiques, locales et matérielles de l’homme et de la nature, sont désormais minées et remises en question par les avancées de la physique quantique ! Il faut donc admettre et accepter que le domaine des échanges purement mécaniques et locaux de la chimie et du choc des molécules, se prolonge et se « tisse » dans l’invisible, autour d’un triple phénomène : celui de l’électromagnétisme, du magnétisme et de l’électricité. En effet, aucun chimiste ni aucun physicien ne peut plus nier de nos jours que la fonction « onde » organise le monde intérieur et extérieur, tout aussi essentiellement et puissamment que la particule ; ainsi, on peut désormais, sans risque d’erreur, envisager la matière ni plus ni moins – comme de l’onde ou du plasma, localement épaissi. Qu’il s’agisse d’une particule, d’une cellule ou d’une protéine, cela peut-être vu comme une région de l’espace où ont lieu des oscillations qui se propagent à une certaine vitesse. Ces oscillations sont caractérisées par une longueur d’onde moyenne : l’onde de Broglie. Pour ce qui concerne le biologique, avoir séparé l’onde de la particule en vue de soigner ou de guérir est tout simplement un non sens, en dehors du fait que cela constitue une extraordinaire réussite commerciale ! Il ne faudrait pas croire que cette autre conception de l’homme, en relation avec lui même, avec sa planète et avec le reste de l’univers, forcement par des ondes, a été maintenue dans l’ombre à la suite d’un sérieux constat d’inefficacité. Très tôt dans l’histoire de l’électromagnétisme – de l’époque même de Lakhovsky – d’habiles décideurs ont su faire la part des choses et évaluer en « dollars » la rentabilité médicale future de cet « homme chimique » par rapport à celle d’un homme aussi lié à des ondes. En ce qui concerne l’histoire des sciences, tout ceux qui auront l’audace et la liberté d’esprit de se pencher sur ce sujet, pourront facilement – avec dates, noms, inventions mises en causes, inventeurs spoliés, jetés en pâture à la presse – débusquer ce crime contre l’humanité. Éloignons-nous rapidement de ce terrain brûlant. Concernant Georges Lakhovsky, l’alerte avait été donnée par son leitmotiv qu’il avait résumé ainsi. « La vie naît de la radiation. Elle est entretenue par la radiation. Elle est affectée par tout déséquilibre oscillatoire. » En un mot : la vie puise son dynamisme dans un « universel unisson vibratoire » qui n’exclut ni le corps, ni la pensée, ni même le passé et le futur. Ce que ces recherches et réalisations pourraient apporter à l’humanité, c’est l’éradication de ce dogme tenace qui empoisonne la science et selon lequel, la matière vivante, et conséquemment l’esprit, ne sont qu’une forme complexe de chimie, et la chimie une forme complexe de physique. On en est donc toujours à la « chimie des matériaux » ! … alors que toute matière appelle son onde, tout esprit son corps et inversement. Et ajoutons, toute matière, cellule où pensée extraite de son environnement terrestre et cosmique n’est somme toute plus qu’un cadavre… Il faut donc désormais admettre que la vie est bien plus polyvalente, polyfonctionnelle et multidimensionnelle qu’on ne le croit ; qu’elle « flotte » pour le moins dans un double horizon ; qu’il convient aussi d’accorder à la pensée cette pluridimensionnalité qui englobe l’ici et l’ailleurs, le présent et le futur. Sans tomber dans le piège qui consisterait à statuer et à fixer une origine ou une finalité à ce vaste mouvement créatif – l’univers est loin de nous avoir révélé tous ses mystères – il serait peut-être temps d’admettre qu’il existe une étoffe unique au sein de laquelle l’homme et le Tout entremêlent leurs trames, un vaste hologramme ; que cette réalité « ordonnatrice » ne renonce ni à la matière, ni à l’esprit, ni au temps, ni à l’éternité, ni à l’onde ou à la particule. Nous savons seulement qu’un des foyers de ce « quelque chose » d’universelles potentialités a pour convergence un homme. Mais ne suis-je pas en train de plagier outrageusement, avec d’autres mots le langage de la Gnose, et particulièrement celui alchimiste ; de désigner autrement « l’esprit universel » ?

La LdT // A lire votre livre, on est quand même atterré par l’emprise qu’opèrent les réseaux économiques et financiers affidés aux industries pharmaceutiques… Pour quelles raisons n’y a-t-il pas de recherches plus conséquentes sur l’électromagnétisme ? Après tout, depuis les années 80, les scanners et tous les appareils à résonance magnétique nucléaire ont prouvé leur efficacité…

François Trojani // Le système est simple et génial à la fois… Après avoir parcellisé « le malade » en maladies, aussi diverses que variées, chaque nouvelle molécule est conçue comme un contrat « longue durée » ; ce fait étant, le flux financier, en partie dissimulé par la sécurité sociale et les assurances, doit bien évidemment aller du malade vers le laboratoire. Par ailleurs, rares sont les molécules qui ont pour but avoué celui de guérir ou bien mieux, de prévenir une atteinte du mal.. Elles sont en général conçues pour maintenir une chronicité, plus facile à gérer et à atteindre, qu’une guérison. Ainsi, certaines prescriptions, pour l’hypertension par exemple, peuvent durer toute une vie… De même, la liste parfois sans fin des contre-indications ne va pas sans engendrer d’autres troubles et, conséquemment, d’autres molécules, et ainsi de suite… Claude Gendel, président du Collège professionnel des gériatres français estime que 15 à 20% des hospitalisations de personnes de plus de 70 ans sont dues à la prise de médicament ; il ajoute : « un médicament mal prescrit à des effets en cascade sur le corps ; les organes décompensent les uns après les autres comme un château de carte qui s’écroule. » L’appareil à ondes magnétiques pulsées, mis au point dans les années 1930 par Georges Lakhovsky n’a pas lui non plus pour but de guérir « des maladies » mais avant toute chose, de stimuler l’immunité naturelle du corps. Il n’y a en effet de guérison stable que par auto-guérison. Seule, la fabuleuse « usine » vivante et biologique du corps peut produire des millions de molécules, spécialement adaptées à la maladie de cet individu en particulier. On peut avoir une réponse précise à cette question, en visionnant le DVD de Jean-Claude Bilien, consacré au Dr. Gernez et à la prévention quasi absolue du cancer, – je dis bien, – la prévention – en ajoutant : de la maladie d’Alzheimer, de quasiment toutes les maladies neuro-dégénératives, etc. La réponse qui lui fut faite – et elle vaut aussi, quoiqu’à un autre niveau pour le générateur de Lakhovsky, par les autorités en place, après vérification de son protocole, applicable par tous et à tous, sans aucun danger, d’un coût dérisoire est imparable. Environ un million de personnes au chômage rien qu’en France ; la ruine de plusieurs laboratoires pharmaceutiques et d’analyses, la mise en danger des caisses de retraites ; la ruine de plusieurs industriels fabricants des systèmes de diagnostic et d’irradiation, pertes d’argent colossales pour les chirurgiens… Entre temps, on a quasiment interdit de vente, dans le monde entier, un des antimitotiques mineur employé pour ce protocole, utilisé pourtant pendant plus de cent ans dans un sirop pour bébé, sans aucun accident signalé ! Ainsi va la « machine » du monde et se clos le « pourquoi » ?

La LdT // Fondamentalement, un des points les plus intéressants de votre livre, et ils sont très nombreux, c’est la présentation ontologique que vous faites de la structure du Vivant, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. On se souvient du livre de Michel Random La Tradition et le Vivant, mais dans votre cas, l’intérêt majeur de l’analyse présentée ici est le concept d’intervalle ou autrement dit le rapport – que je qualifierais volontairement de « substantiel » – entre l’onde et la particule, le vivant et le « mort », l’esprit et la matière. C’est justement dans ce rapport spécifique ou dans cet intervalle nommé que se situe évidemment le vivant alchimique, et c’est surtout dans cette connexion induite, que se situe la distorsion qui va engendrer le « mal » constaté, ou la pathologie révélée. Or, ce que vous dites dans votre livre, c’est que l’univers manifesté est bien plus, en réalité, électromagnétique que chimique ou atomique… Ce qui est évidemment antinomique des recherches, des pratiques et des conclusions de la science moderne ?

François Trojani // Cette approche n’est antinomique avec les conclusions de la science, que pour quelques « réductionnistes » et « solidistes ». L’univers n’est qu’en infimes proportions newtonien, local et chimique, ce sont des plasmas, du magnétisme, de l’électricité, du gravifique et particulièrement, des « informations » et du vide, qui relient et maintiennent ses parties matérielles entres-elles, et ces parties matérielles ne représentent même pas 4 % de son Tout. Il faut aussi essayer de concevoir afin de l’appréhender, que ces parties « matérielles » ne sont pour la plupart que des ondes enroulées et du « vide » localement épaissi, et donc, d’étranges intervalles. La matière est un de « ces intervalles » entre les multiples polarisations du vide. Ce que nous désignions et constatons comme « de la matière », vile et méprisable, périssable, généralement comme antithèse de la notion « d’esprit » – quant à lui, conçu comme noble, immortel, objet de toutes les attentions, est en fait bien plus « intense » que ne le laisse supposer ce mot… Nous ne savons quasiment rien sur ce qu’est vraiment la matière et son rôle dans l’évolution de l’homme… En réalité, la matière, bien loin d’être aussi objective que nous le supposons, n’est même pas « quelque chose ». C’est dans l’intervalle ou le vide entre un métal et l’autre, entre la terre et le ciel, entre l’homme et la femme, entre le repos et l’activité, etc.; que se constitue et jaillit l’éclair de la Force. Tout n’est que du vide, en équilibres différents, entre son énergie attractive et son énergie répulsive « En rien gît tout ». J’entends bien sûr ici, le vide « compressé » qui constitue tout l’intérieur des choses ou des êtres, et celui à l’extérieur, c’est à dire la distance qui sépare ces choses entres elles. L’univers est « relativiste », en interconnections, partout lui même instantanément et en tout lieu par le « rien », en analogie avec ce « temps hors du temps » du monde sub-atomique. Bien au delà des conceptions spiritualistes habituelles, on peut avec profit prolonger nos réflexions sur ce sujet et sur ce que sont l’espace et le temps, – dont nous faisons fort heureusement partie – en revisitant l’expérience de M. Allais, sur l’intrication instantanée d’une paire de photons, quelle que soit la distance. Il n’y a pas de « distance » en effet, entre un vide ou un « rien » et un autre… On constate de même que cet hologramme, subsiste, se prolonge et communique, informe et s’informe jusque dans la strate invisible du monde atomique de nos cellules, au sein desquelles il s’observe, se mesure, se densifie, se complexifie ou se dilate lui même. Il semble de même que les galaxies, (il faut toujours se reporter au plus grand pour avoir quelques idées du plus petit…), essentiellement constituées de spirales et de vortex, trouvent une correspondance dans un infiniment petit, celui de L’ADN. Ce que nous constatons comme le monde visible et ordinaire, n’est en fait qu’une « mousse » qui surnage et fluctue sur cet immense océan. A dire vrai, personne ne sait vraiment comment cet « artefact » a pu émerger de cet océan de forces et de rien, passer du rien à des plasmas, de la chaleur, des ondes, de la matière à la chair et à la vie, et de la vie à la conscience. Nous savons seulement qu’entre l’énergie attractive et l’énergie répulsive du vide, il y a environs 10 puissance 500 manières et possibilités de choix ; merci Papa… Le monde tel que nous le connaissons et dans lequel nous vivons et cogitons, sur la matière, l’esprit, le spirituel et l’au-delà et un de ces choix… Toi aussi. Ainsi, en avançant les mots esprit, Dieu, création, éternité, il semble que l’on ait tout dit. Il semble bien cependant, que seuls les nombres et les chiffres nous permettent quelques approximations sur ce qu’est vraiment l’infini, le relatif et l’équilibre entre les deux. Bien au delà des boboleries doctrinales ou de l’imaginaire, c’est en posant des questions à l’univers, avec le langage qui convient, celui des nombres, des chiffres et des cycles, que l’on obtient des réponses à la fois sur sa structure, ses mystères et sur le notre. Je reprends en posant des questions à l’univers : que je sache, et entre bien d’autres phénomènes, le spin, où le mouvement perpétuel des atomes, l’éternelle et inépuisable énergie qui les animent ne peut s’expliquer que par l’expansion de ce même univers. C’est cette expansion, dont le centre est partout, cette colossale dilatation calorique, dont il subsiste de nos jours ce que l’on constate comme « le fond diffus cosmologique », (2,726 K, longueur d’onde 3 mm, et d’environs 100 GHz), qui anime ces mouvements, qui relie ses plus infimes parties à son Tout et à ce présent où tout « vibre ». Georges Lakhovsky en avait fait son leitmotiv. Comme je l’ai déjà souligné, pour lui, la vie naît et est entretenue par la radiation, et est affectée par tout déséquilibre oscillatoire. Je reprends à nouveau : l’univers est matière, énergie, temps et espace, vide, vibrations, chaleur et froid, etc., bien plus intiment « intriqué » que nous le supposons, et cette intrication subsiste depuis le Big-bang, en sachant toutefois que ce dernier a eu lieu « partout » et non à un moment donné, en un lieu précis de l’espace ou dans un temps fixé pour origine. En utilisant une autre analogie, celle d’un banal DVD, on peut dire que la puissance qui a engendré cet univers, ainsi que biens d’autres choses, est gravé sous forme « d’informations » dans la matière de cet objet. En fait, l’univers est bien plus mathématique et géométrique – la plus approchante des manifestations de la Force – qu’on ne le suppose ; il n’y a vraiment de différence entre un corps et un autre que par sa stéréochimie, c’est à dire par la disposition des atomes dans l’espace. Espace, vide en expansion, temps dilaté. Un métal, vide compressé, temps arrêté, comme dans l’inoxydable métal, l’or… On comprend dès lors qu’il faille une autre science que celle purement chimique pour tenter de décrypter ce qu’est vraiment un corps. Je reviens juste un instant sur la chaleur et le vide. J’aborde en partie ces sujets dans mon ouvrage, mais il me parait nécessaire d’y revenir brièvement avec quelques mesures et nombres, c’est à dire la forme la plus élégante dont nous disposons pour « symboliser » nos rapports avec ledit univers, la Création et nous-mêmes… A « l’origine », cet univers est totalement confondu et lysé dans un « feu », une chaleur, un plasma d’une température incommensurable. On connaît la chaleur minimale de l’univers, soit le zéros absolu, mais le haut où l’origine se perd donc dans un inconcevable, de milliard de milliards de degrés, selon nos évaluations terrestres. Quand au vide, on estime son énergie à 10 puissance 122. Selon mon point de vue, cette puissance contient l’axiome incontournable que l’on pourrait attribuer à une puissance créatrice en « l’anthromorphisant » : « fini par rapport à lui même; infini par rapport au fini ; en rapport constant, (celui des constantes) entre le fini et l’infini. Lorsque l’on aborde ces notions d’intervalles, il est profitable de prendre connaissance de celles qu’utilise l’univers. Par exemple, 10 puissance 40, découvert par Arthur Eddigton et P. Dirac : le rapport entre le rayon de l’Univers observable et le rayon de l’électron ; entre la force de gravité et la force électromagnétique ; l’âge de l’univers, la charge de l’électron, la masse du proton, etc.. Mais qu’est ce que le vide, le rien ou l’intervalle ? Comment se fait-il que les corps chauffés, brisés ou refroidis augmentent ou diminuent d’une façon infinitésimale ? Il faudrait en parler des heures… Je terminerai, concernant les intervalles, par ces énigmes : Soit, 1167, la somme des 22 polygones réguliers ; comment se fait-il qu’une fois extraite la racine carré de ce nombre, le résultat obtenu lui même divisé par le nombre d’or, soit, 1,618, on obtienne 21,1, soit la longueur d’onde de l’hydrogène galactique, lequel emplit quasiment tout l’univers ? 10 puissance 80, soit le nombre estimé d’atomes de l’univers. Comment se fait-il que la « gloire » de 80, soit l’addition de tout les nombres de 1 à 80, avec pour résultat 3240, cette valeur divisée par 153, un des piliers numérologiques de l’Evangile et nombre du verbe prononçant de l’Univers, donne encore 21,1 ? De même : 3240 X 8 = 25920, soit la valeur de la précession des équinoxes ? Mais quelle est la raison ou la norme qui fait qu’un morceau de fer pur, travaillé alchimiquement et débarrassé de sa « cendre », ne laisse que 1/80 à 1/81 du volume de sa matière initiale ; pour quelle raison 1/81 = 0,0123456 ; pour quelle raison de même, 2160, valeur d’une ère zodiacale, à laquelle on ajoute 81, nous donne 2241, soit le temps historique de la Parousie, temps sur lequel s’accorde la majorité des Prophètes ? Faut-il se méfier de ce que nous signifie parfois les intervalles ?

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La LdT // Pour vous, l’Humanité a dépassé un seuil de tolérance admissible. Ce que les sociologues américains des années 2000 ont nommé, concept repris aujourd’hui par les écospiritualistes : le « tipping point ». Le point de non retour. Vous allez jusqu’à dire que nous sommes à quelques dizaines d’années tout au plus, d’une altération dramatique et irréversible de notre fragile biotope ­ intérieur et extérieur ­ Ce constat, sur lequel nombre de scientifiques sont malheureusement en accord a quelque chose de choquant, comme si nous avions perdu la partie, mais que nous ne le sachions pas encore ?

François Trojani // Par les nombre, chiffres, énigmes mathématiques que nous pose l’étude des tissus et strates de l’univers. Dieu, dit-on, a nombré la Sapience, et c’est au travers des nombres qu’il faut me semble t-il étudier les manifestations de sa Force. La Tradition Universelle est nombrée et la seule chose évidente de toutes ces cultures, dieux, et doctrines, est celle que partout, sur cette planète et ailleurs, 1 + 1 font deux. Il suffit d’ailleurs de chercher et de compter… Les rythmes et les forces en palimpsestes sont de précieuses indications sur le « sens », la puissance et son origine… Un des rythmes au sein duquel se développe l’univers, est la valeur PI, cette valeur régit tous les cercles de l’univers. Je ne suis qu’un homme de science et à ce titre, ma Foi est plutôt nébuleuse… On ne peut pas tout avoir, et il m’a fallu choisir entre foi, sagesse, sainteté ou sacrifice… Cependant, si je ne craignais pas parfois de me couvrir de ridicule à mes propres yeux, je tomberais à genoux devant une série de nombres premiers ou devant le nombre PI. Ni les sages de l’Inde qui ont structurés un de leurs principaux mantras sur ce rythme, ni Nostradamus qui à établi ses Centuries sur trois fois cette valeur, 314 x 3 + 942, ne s’y sont trompés. Pour moi, la filiation authentique est une mélodie, soigneusement composée, avec des temps, des rythmes, des croches et des bémols, etc. des nombres et des chiffres. Mes Pères, afin que je ne puisse pas me tromper sur le sens à donner aux doctrines, aux mots et aux phonèmes des langues, aux signes des livres sacrés des peuples aussi divers que variés, me l’ont transmis de cette façon rythmique… Unité, métaphysique, tradition, spiritualité, kaléidoscope et plein champ de la Nature, etc., ont une langue, au sein de laquelle ils se conjuguent : celle des nombres… Il n’y a aucune astrologie, aucune, géométrie, aucune « Magia », aucune alchimie, aucune couleur, sans une connaissance parfaite de cette autre langue, la seule que comprenne et qui puisse s’échanger avec l’univers. Par ailleurs, on peut constater que ce dernier ne s’exprime que de cette façon comme je le décris précédemment et dans mon livre : longueurs d’ondes, nombres de Hz, vibrations des métaux, vibration de l’eau et des couleurs qu’engendre la lumière, lumière cohérente des échanges cellulaires, diamètres précis des dipôles de hertz, etc. En dehors de ce fait, les choses ne sont que des cacophonies de sons ou de la gribouille… En réalité, ce point de non retour des bouleversements de toute vie sur cette planète, est à doubles horizons. Le premier est cyclique et naturel, il n’y a rien à y faire…Un arbre, fort heureusementa de la terre et des racines où se réfugie particulièrement la sève, une fois l’hiver venu. Par contre, incontestablement, la boucle descendante de ce cycle n’était pas forcement vouée à plonger dans de la boue infectée par des produits chimiques ! D’innombrables erreurs mentales, spirituelles, industrielles, scientifiques, sociales, et j’en passe, ont considérablement aggravé, pollué et alourdi l’affaissement de l’énergie. Des rapports humains, plus régis par le spirituel et l’éthique, auraient certainement pu compenser cette autre orientation de notre système solaire dans la galaxie. Les mailles du filet moins fines, auraient laissées passer plus d’êtres et de choses. « Filtrer », ne veut en rien dire que l’on a perdu la partie… Mais au fait : « qui a perdu la partie » ? L’univers a mis environs 15 milliards d’années pour que puisse émerger du tissus cérébral et de la conscience, au travers de laquelle il s’observe, pour prendre conscience de lui même, emportant avec lui dans ses bagages des forces incroyables et l’éternité.
Certains grands thérapeutes nous ont largement prouvés de quoi un Homme est capable… Par l’intérieur de l’homme, dans cette autre dimension de ses infinies possibles, l’univers n’est certainement pas sorti de sa « mécanique » pour retomber dans le chaos intérieur et extérieur que lui offre la majorité des hommes actuels et cette civilisation…

Interview de François Trojani pour La LDT © – juillet-août-septembre 2009