L’Occitanie, terre cathare et terre rebelle à bien des aspects, terre inconnue – « incognita » autrement dit qui ne se découvre vraiment que par la magie ensorceleuse des senteurs envoûtantes des bas-côtés empierrés à toutes les aurores des quatre saisons, est certainement, aussi, un « terrain de jeu » très riche en promesses et en sites d’exception. Il faut de la patience et du cœur pour en découvrir tous les aspects et les couleurs diaprées des rosées du matin abreuvant du suc des étoiles, les roses et les lys environnants. Depuis plus de trente ans, seul ou accompagné par certains auteurs amis et chercheurs, j’ai eu la très grande chance d’arpenter, de la ville rose aux Corbières, du fleuve Rose, le bien nommé, aux châteaux Cathares, l’Aude, bien sûr, et sa Cité aux chariots, Rennes-les-Bains, ses sources et non loin son col du Paradis où il y aurait tant à dire et pourtant jamais évoqué…, la région lyonnaise et les hauteurs angéliques de la ville de Lug chère à mon ami Patrick Berlier, la Bresse enchanteresse, Chavannes-sur-Reyssouze lieu paradisiaque de l’écriturien et maître en calligraphie Jacques le Roux, grand spécialiste des écritures mérovingiennes, un certain château animé d’ombres blanches sur la commune de Charentay ; l’arrière pays niçois aussi et ses chapelles hermétiques si bien « réanimées » par Guy Tarade, le Haut Verdon et ses sites « templiers » décrits dans un ouvrage verdoyant avec mes comparses Amoros et Buadès et surtout son mystère à la Weysen…, cette « Ile des Veilleurs » dépeinte avec minutie dans notre livre préfacé avec la générosité qui le caractérise par notre ami l’écrivain anglais Tim Wallace Murphy. Parmi ces sites découverts et cheminés il y a maintenant trois décennies, il en est un qui a pour moi une « teinture », comme l’on dit parfois en alchimie, toute particulière et très chère à mon cœur… Ce site est celui de Théopolis… Cette « Cité de Dieu » arpentée en commun avec Roger Corréard et Bernard Falque de Bezaure, de multiples fois il y a bien longtemps, à l’assaut de murailles improbables et de sentiers gallo-romains profondément enfouis dans la terre provençale depuis plus de 1500 ans – J’ai eu la chance de faire une première présentation du site de Théopolis, en 2001, dans la revue Arcadia, puis sur le site de Thot en 2003, numéros 7 et 8, et en 2008, numéro 56… puis j’ai par la suite, en tant qu’éditeur, publié deux ouvrages de référence, le premier livre sur Théopolis, de Myriam Philibert : « Théopolis, la Cité de Dieu » et le second : « Théopolis, Gîte secret du Lion » de Roger Corréard qui sont pour moi parfaitement complémentaires. Aujourd’hui je suis assez effaré, je dois dire, de voir avec quelle impudeur, certains auteurs « bernard-l’ermite » sans queue ni tête, peu scrupuleux, ou prétendus chercheurs, écrivent actuellement sur ce site en s’emparant du travail d’autrui et ce, sans en citer les sources les plus élémentaires déjà publiées par le passé…

Par ailleurs et pour rester dans l’actualité, un de nos correspondants et lecteur, envoyait au Blog des éditions Arqa, ce mois-ci, une curiosité qui valait son pesant de sesterces… L’inénarrable encyclopédie en ligne Wikipédia, capable du meilleur, parfois, (voir son entrée sur Jean-Baptiste Botul, personnage fictif malencontreusement repris par le philosophe BHL), mais aussi du pire, (voir son entrée sur Léon-Robert de l’Astran (1), personnage tout aussi fictif repris par Ségolène Royal il y a quelques mois…), sans parler de Rémy Comte (voir notre chronique sur Paul le Poulpe) ; proposait à ses lecteurs une entrée : « Théopolis-suppression », digne des meilleurs sketches des Marx Brothers… surtout quand on apprend que l’arbitrage (!) d’une telle entrée dans cette « encyclopédie » est traitée par un certain… Docteur Cosmos ?! On croit rêver… Théopolis, la Cité de Dieu, à mi-chemin entre les légendes dardaniennes et les certitudes avérées du Dromon, nous réserve à n’en pas douter encore de bien « merveilleuses » surprises… Et quand on connait le sous titre du livre de Roger Corréard : « Théopolis – Gîte secret du Lion – … on se dit que les « gites secrets » ont encore de beaux jours devant eux, avec de sacrés « foutages de gueules » en perspective…

>[Thierry E Garnier – Ze Blog]

(1) Le lien sur Wikipédia est le suivant :

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Robert_de_L%27Astran

il a bien sûr été supprimé sans aucune excuse ni explication de la part de Wikipédia.

PS // Pour ceux, dont nous sommes, qui ont un certain intérêt, dirons-nous, pour l’affaire de RLC, il suffit de se rendre sur Wikipédia, en tapant les mots clés les plus usités concernant l’affaire, pour se payer une bonne tranche de rigolade sur les infos données…, les bibliographies hilarantes présentées sans aucune modestie de la part des rédacteurs, et les partis pris affichés… mais bon il s’agit, là aussi, de démonstration d’ego, et après tout personne n’est dupe.