La publication de la première biographie d’Eugène Canseliet a demandé plus de dix années d’efforts pour cerner au plus près la pratique à l’Oratoire et au Laboratoire du « plus vieil étudiant de France » grâce à ses écrits et au témoignage de ses contemporains. Les éditions Arqa]

Il est important de distinguer stibine et sulfure d’antimoine… Sans « caput mortuum », pas de pratique alchimique. Sans préparation de la matière – la fameuse assation oxydante et paramagnétisante – pas de possibilité d’imprégner la matière par les ondes célestes – (voir à ce sujet les expériences de Piccardi sur le bismuth). La préparation de l’antimoine jaune à l’abri de toute lumière est sans doute une piste vers le Soufre. Quant à l’antimoine noir qui en dérive immédiatement, il est manifestement explosif. Il convient ainsi de ne pas assimiler la pratique d’Eugène Canseliet au Laboratoire au seul sulfure d’antimoine, mais aussi à d’autres matières…

Toutefois, si Canseliet a pour la première fois révélé en force détail la manipulation d’ouverture que constitue l’assation, il n’est pas impossible qu’il ait, comme pour Fulcanelli d’ailleurs, gardé le silence sur la matière première et n’ait discuté que de la première matière dans ses multiples noms philosophiques ainsi que le veut le vieil adage :

SAVOIR FAIRE TAIRE…

>[Cédric Mannu]

En illustration : Lettre d’Eugène Canseliet à des amis alchimistes, signée : « votre déjà vieux frère en Hermès – Eugène », le Maître de Savignies évoque notamment dans ce courrier la « Terre de Durante » comme matière première du Grand Œuvre, ainsi que le « Flos florum » des alchimistes. (Archives privées – document inédit).

[vient de paraître aux éditions ARQA :

La Première BIOGRAPHIE sur Eugène Canseliet

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Philosophe Hermétiste (1899-1982) »