Tels

des phalènes

Emportées par la nuit

Tournoyantes autour du feu

Désemparées par le bruit

L’odeur de souffre et la pestilence

Du chaos des charognes entrechoquées

un à un s’échouent en silence

sur les plages de l’Aude

Amnésiques et inquiets baleines

Et asmodées

d’un autre temps

d’un autre espace

d’une autre dimension

croient qu’il suffit d’encore tuer Gélis

pour s’emparer à nouveau de la couronne de lys

Mais toujours seul au milieu des nuées

Des remous que portent en triomphe

les hyènes

Le phare Magdala allume encore

Pour une dernière fois

Le flambeau de la destinée

Celui de l’apôtre

des Apôtres.

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