« Copier inlassablement ce qui n’a pas encore été écrit, mais qui pourtant étincelle sur des papiers imaginaires assemblés en registres aux feuilles tournoyantes devant la mémoire ressuscitée. » Quand il est mort le poète, tous ses amis pleuraient… Jacques Le Roux, ami de trois décennies, nous a quitté en cette fin de mois de septembre 2009. Il avait ouvert aux éditions Arqa en 2003, avec son encrier de faïence noire la collection « Correspondances », en gage d’amitié autant que par enthousiasme… L’encrier de faïence noire de Jacques Le Roux est un texte, quand on s’intéresse à l’écriture et à ses matériaux, dont on ne sort pas indemne, tant son pouvoir évocatoire et poétique vous atteint au cœur. Il faut aimer le papier, les plumes d’oies et l’encre ancienne pour comprendre absolument la somptuosité de ce texte incomparable. Certains prenaient Jacques pour un calligraphe, mais lui se disait « écriturien », un néologisme qu’il avait créé de toutes pièces, non pour se singulariser, mais pour marquer son humilité par rapport à un art en lequel il avait la plus grande admiration et pour lequel il avait œuvré toute sa vie… Une quête de sens et de mots, de poésie graphique empruntée aux grandes traditions, chinoise, égyptienne, celte, maya… Une trajectoire émouvante, un parcours artistique exceptionnel à découvrir en permanence. A toi mon cher Jacques, le Grand Salut de Lure. >[Teg]
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