Un peu plus près de l’œuvre de Fulcanelli et un peu plus loin de l’insoluble énigme de l’identité d’un Adepte. Souvenons nous en « le Sphinx protège et domine la Science. » Cette Science de la création et de la vie, vivace racine d’une Religion qui se meurt et que le mandarinat universitaire peine toujours plus à dépasser dans ses vaines tentatives d’explication, d’élucidation du monde. Comme nous l’a rappelé Eugène Canseliet, gardien du seuil du vrai mystère fulcanellien, l’Alchimie, Science divine et Art royal, est force aimant contestataire de ces ultimes avatars d’un des innombrables cycles de notre histoire. Tout comme elle conteste chaque millénaire, chaque siècle davantage, ne serait-ce que par son rayonnement sans cesse accru, la vaine prétention de nos incapables gouvernants à conduire les peuples vers leur destinée. « Les initiés inconnus gouvernent seuls. » Salvatrice gouvernance, pour le coup, de ces êtres exceptionnels qui, orant et labourant, ont parachevé la permutation des formes par la lumière. Une lumière qui n’est ni d’Orient ni d’Occident mais d’en Haut, dont elle émane perpétuellement au dehors et au-dedans, et qui profondément nous contemple et nous interroge, de toute éternité, dans l’obscurité propice et l’indicible harmonie du Temple, à Chartres comme en Héliopolis. >[Jean Artero]
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