On retrouve l’histoire archétypale de Lilith, la femme chouette serpentiforme et ailée, entité attractive des trois mondes et porte étendard ambigu de la féminité rebelle, dans la tablette XII du Mythe de Gilgamesh ; « La première mention de son nom provient d’une traduction de Samuel Noah Kramer, de cette même tablette du mythe de Gilgamesh, Enkidur et le Kur : « Lilith dont le nom sumérien mentionné est ki-sikil lil.là – soit une créature du ki et non de l’air (lil=air) vivait dans un arbre huluppu, sur les bords de l’Euphrate que la déesse Inanna sauva des eaux en le plantant dans son jardin sacré à Uruk. Cette tablette ne fait état d’aucune démone, ni des influences maléfiques attribuées ensuite à cette Kisikillila. Ainsi qu’on le constate régulièrement, les sémites qui reçurent la culture sumérienne non sémite, opérèrent une assimilation et un syncrétisme, au cours desquels des noms subirent des transformations, ainsi que des attributions de pouvoirs totalement imaginaires. C’est ainsi que Samuel Noah Kramer mit en évidence dans son livre que 7 poèmes sumériens parlant de Gilgamesh servirent de trame à l’Épopée de Gilgamesh écrite 1 000 ans plus tard par les babyloniens, racontant des histoires différentes des textes primitifs ayant servi de squelette et de scénario. » Très curieusement et de façon particulièrement inattendue une des fleurs qui lui est associée est la fleur de Lys, (plante herbacée de la famille des « Liliaceae » appartenant au genre Lilium) : « sa floraison a lieu en été, l’hiver constituant une période d’inactivité pour la plante… La plupart des espèces de Lys perdent leurs feuilles pendant la saison froide, mais « Lilium candidum » garde une rosette de petites feuilles à sa base pendant la plupart de l’année. Les bulbes sont des organes de réserve, ils n’ont pas de couche protectrice. Les fleurs apparaissent à l’extrémité d’une unique tige verticale. » Les graines de fleurs de Lys plantées à quelques centimètres du sol au printemps apparaîtront seulement au bout de trois années. Au plan symbolique la fleur de Lys est l’emblème royal de la maison de France, elle est tout à la fois beauté, pureté et énigmes… l’une d’entre elle et non des moindres est qu’elle tire son origine de la transformation héraldique du crapaud Mérovingien. >[Ze Blog]
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