C’est sûr que quand j’explique à ma fille que j’ai connu une époque révolue mais pas si lointaine, (il y a moins de 10 ans…), où les téléphones portables avaient la taille d’une boite à chaussures, je lis, à ce moment-là, dans son regard comme une sorte d’égarement incrédule additionnant à la fois la somme de ringardise et de mépris latent que seul un ado de cet âge peut concevoir… puis ensuite comme une forme de pitié que cumule obligatoirement tout une éducation parentale très légèrement laxiste ajoutée au mépris affiché que le fossé des générations actuelles creuse un peu plus chaque jour, comme le méchant dans Kill Bill, entre nous tous, les vieux de 50 ans et les « djeun’s » qui savent tout et ont tout compris puisqu’ils écoutent Lady Gaga en boucle sur leur i-pod, toute la journée. Alors vous imaginez un peu que je me garde bien, pour ne pas passer pour un néanderthalien de base, de lui dire que j’ai aussi connu la télé en noir et blanc qui faisait sccr-rrattchhh-gkkr-rrbrere-gr….., comme radio-Londres, quand on l’allumait (une TV avec la mire et Roger Lanzac, putaing, ç’avait de la gueule !) ; mais aussi l’écriture à la plume sergent-major, crrr crrr fait la plume sur le papier, qu’il fallait même la tremper dans l’encrier du pupitre en bois, tout ça… tout ça…, et même les modems wanadoo des années 2000, avec une connexion qui faisait biiiiip bbbbiiip bip bip bip bippppp bip bip biiiiip bbbbiiip bip bip bip bippppp bip bip biiiiip bbbbiiip bip bip bip bippppp bip bip – évidemment je vous mets en plus les onomatopées nostalgiques avec – comme ça on s’y croirait… – pour ceusses qui ont vécu cette grande époque épique…, pour les autres il vous suffira d’avoir un peu d’imagination, c’était comme dans les films avec Bourvil, qui se passent pendant la guerre genre « la traversée de Paris », une dynamo branchée sur un vélo, et que ça faisait de la lumière (connexion si vous préférez), au bout de 10 minutes d’attente montre en main… Bon là, c’était un peu pareil…
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