Ça sort demain, 2 mars 2011, et ça sent le film bien déjanté ! …
« Il est extra, Paul » – C’est l’extraterrestre le plus cool de l’histoire de l’humanité. « Paul » débarque sur les écrans français ce mercredi, et n’a pas fini de faire rire les spectateurs.
En fait, il ne débarque pas, il veut s’en aller. Paul est un alien arrivé sur Terre en 1947, dans la fameuse Zone 51 du désert du Nevada. Eh oui, c’était vrai…
Depuis, il a collaboré en secret avec les autorités américaines et avec Hollywood, mais désormais on n’a plus besoin de ses services et il se sent en danger: on veut lui subtiliser son cerveau. Sentant la vivisection venir à grands pas, Paul décide donc de quitter la Terre et de regagner sa planète, en se rendant dans un lieu secret où une soucoupe viendra le chercher.
Mais maladroit, incapable de conduite correctement une voiture, il tombe sur deux Anglais fans de BD et de science-fiction venus aux Etats-Unis faire un pèlerinage en camping-car sur les lieux mythiques de l’ufologie. Graeme (Simon Pegg) et Clive (Nick Frost), quand ils font la rencontre de ce troisième type pas comme les autres, n’en croient pas leurs yeux: un extraterrestre! Leur rêve!
Mais la surprise sera encore plus grande quand ils vont découvrir que ce Paul, qui connaît bien les humains depuis plus de 60 ans, n’a rien d’effrayant et se comporte comme un Terrien ordinaire. Paul parle leur langue, fume des pétards, écoute des disques de Marvin Gaye, porte des tongs, a des douleurs d’estomac et raconte des histoires salaces.
Paul est plus sympa que votre meilleur copain. Paul a aussi quelques pouvoirs surnaturels. Mais Paul est en danger car des agents gouvernementaux sont à sa poursuite.
Alors Graeme et Clive vont aider Paul à se rendre à son lieu de décollage, et le périple à travers les Etats-Unis ne manquera ni d’humour ni de suspense…
« ‘Paul’ est un road movie de science-fiction. Imaginez ‘E.T.’ qui rencontre ‘Easy Rider' », explique Philippe Manoeuvre, qui fait la voix de l’extraterrestre dans la version française. Road movie, science-fiction, mais surtout humour débridé, décalé, parfois potache.
Le film, sans grande vedette -à l’exception d’une courte apparition clin d’oeil de Sigourney Weaver- est réalisé par Greg Mottola, auteur de petits films indépendants (« En route vers Manhattan », « Supergrave ») en marge des grands studios d’Hollywood.
Son esprit iconoclaste se remarque dès le début et dans le premier quart d’heure le film ressemble à une série B un peu ringarde pour adolescents vaguement geeks. Mais dès que Paul apparaît, les situations et les dialogues deviennent très drôles et le mélange de rythme et d’humour tient la route jusqu’à la fin.
Film comique, « Paul » est aussi bien sûr un hommage aux films de science-fiction de ces dernières décennies: Philippe Manoeuvre, ancien rédacteur-en-chef de « Métal Hurlant », a noté des références à « E.T. », « Alien », « La guerre des étoiles », « Predator », « X-Files » et « Men in Black », entre autres. Mais tous réunis n’étaient pas aussi drôles que ce « Paul » qui balaye en une heure et demie toute morosité ambiante sur son passage.