« Si les dauphins pouvaient parler un langage humain, et si l’un d’entre eux, captif dans un aquarium, était interviewé, il nous dirait ceci :

– Ma famille vivait heureuse dans l’océan et nageait librement ici et là. Tout à coup, des bateaux de pêche sont venus nous chasser. Ils nous ont rabattus en frappant des tubes en métal vers une baie peu profonde où ils nous ont enfermés derrière des filets. Mon père est mort de suffocation dans les mailles de ce piège. Ma mère a été massacrée à coups de couteau. Ma sœur est morte de peur lorsqu’on l’a retirée hors de l’eau et mon petit frère s’est noyé lors de la capture. Tous ont été transformés par la suite en nourriture pour chiens et en steaks pour les humains.

Je suis le seul à avoir survécu : on m’a amené dans ce bassin et j’y travaille pour vous distraire… ».

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(…) Le Gouvernement japonais prétend aujourd’hui que ses pêcheurs ont adopté une méthode d’abattage « humaine », prétendument appliquée aux Îles Féroé. Il s’agit de trancher – pour ne pas dire tarauder longuement – la mœlle épinière des cétacés au niveau de la nuque, ce qui les tuerait instantanément…

popop.jpg A force de massacrer depuis des décennies des milliers de baleines et de dauphins de la pire des manières tels d’horribles barbares tout juste sortis de la préhistoire, les japonais se seraient-ils attirés les foudres des mânes des populations de cétacés massacrés au large des côtes de l’empire du soleil levant ? Quelle curieuse question que celle de la « vengeance des baleines », bien éloignée, en apparence, de la catastrophe nucléaire que connaît aujourd’hui le Japon… et si comparaison n’est pas raison pour quelle raison alors poser cette question de la « vengeance des baleines » si iconoclaste et inappropriée en cette période de deuil épouvantable et de désastre écologique et civilisationnel ? Sans doute.


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Pour autant rien n’empêche de prendre connaissance, encore et encore, et pourquoi pas sous cet angle, de ces informations sanglantes dont les taches invisibles dégoulinent en flots pourpres de tous leurs sangs impurs sur les vagues tourmentées des mers océanes – et pas sur un seul peuple en exclusive.

Car notre responsabilité commune, lâche et solidaire, devant tant d’ignominie est globale, elle nous concerne tous, en tant qu’être « humain »- et la Nature s’en souvient.

Emmanuel RIVIÈRE

http://www.dauphinlibre.be/japon.htm