Une énigme pour chaque sommet
et un triangle magique… à quatre côtés.
Et cependant…
Trois sommets, modestes certes d’altitude, mais conséquents par la réputation qui leur est faite couronnent la merveilleuse région des deux Rennes comme trois rappels aux mystères locaux.
Ils ont nom Bugarach, Cardou et Bézu.
Du premier, qui est aussi le plus haut point géographique des Corbières, nous avons évoqué le nom. Il est avant toute autre chose une très singulière montagne du point de vue géologique puisqu’il présente plusieurs plis inversés et chevauchants qui, de tout temps, lui conférèrent une aura particulière. S’y ajoutent, au niveau du microclimat qui le caractérise, des sautes d’humeur parfois fâcheuses dont les responsables sont une altitude de 1231 mètres et une position d’avant- poste du massif pyrénéen.
On doit à ces deux éléments, une flore superbe qui fait du Bugarach un véritable jardin des airs dont les fragiles et rares essences sont gardées par de sévères et impressionnantes parois rocheuses où nichent de grands vautours, seigneurs du ciel et arpenteurs des nuages.
Au-delà des gouffres – insondables dans l’imaginaire vernaculaire ! – qui s’ouvrent dans les flancs de ce maître – pic et dont l’exploration spéléologique, souvent techniquement difficile il est vrai, n’en n’est pas moins en perpétuelle progression, existe une multitude de rumeurs, souvent proportionnelles au degré de la crainte qu’inspirent ces lieux majestueux et changeants.
Ce n’est pas peu dire !
Ici est un temple de l’intemporel mais aussi celui d’une grande poésie, un exutoire à la peur ancestrale du noir, du haut, du vide…
(Extrait) Texte de Jean-Pierre MONTEILS – Photos de Jean-Louis SOCQUET-JUGLARD
OMBRES ET LUMIÈRES SUR RENNES-LE-CHÂTEAU
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