Musée salonais – La Maison de Nostradamus – présente en ce moment une nouvelle exposition intitulée « Les Nostredame, une dynastie » (1), fruit d’un travail de recherche historique sur la famille et les ascendants de Michel de Nostredame, dit Nostradamus (1503-1566).
Rappelons que le musée porte remarquablement bien son nom, se trouvant au n° 2 de la rue Nostradamus à Salon-de-Provence, dans la maison même où le médecin astrophile vécut les 19 dernières années de sa vie…
C’est lors des épidémies de peste des années 1525 à 1529 que Nostradamus semble interrompre ses études de médecine et acquiert ses premières expériences en tant que médecin itinérant (gyrovague), se déplaçant à dos de mule. Il s’intéresse aux simples, fréquente les apothicaires et sillonne tout le sud de la France, de ville en ville, jusqu’à Bordeaux – équipé comme il se doit de la tenue indispensable aux médecins traitant les pestiférés. Il y développe des techniques d’aseptie et fini par se faire connaître.
On le retrouvera plus tard étudiant la peste à Marseille (1544) ; on le demande à Aix (1546), puis à Salon (1547). Il s’installa en effet dans cette dernière ville – alors Salon de Crau – dès 1547, année de son mariage avec Anne Ponsarde, sa seconde épouse (trois filles et trois garçons naîtront de cette union).
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Façade de la Maison photographiée en 2003, à l’occasion du 500e anniversaire de la naissance de l’astrophile salonais. (© Yves Bosson / Agence Martienne).
C’est ici même que Nostradamus rédigea l’essentiel de son œuvre littéraire, laquelle se compose notamment des ouvrages suivants :
• une traduction versifié des Hiéroglyphes de Horapollon (fils d’Osiris, roi d’Égypte), manuscrit, rédigé vers 1545 (mais publié pour la première fois en 1968 !).
• des Almanachs, publiés annuellement dès 1550.
• un livre de recettes : Excellent & moult utile opuscule à touts nécessaire… (1552 pour la lère éd.), plus connu sous le titre de “Traité sur les fardements et confitures ”.
• des Prophéties de M. Michel Nostradamus (1ère éd. en 1555, des centaines d’éditions suivront, de valeur très inégale).
• d’un ouvrage de médecine : La Paraphrase de Galien, 1557.
Seconde page du codicille testamentaire.
© Archives Départementales des Bouches-du-Rhône / cote 375 E / 675.
C’est ici même que Nostradamus apposa sa toute dernière signature autographe, deux jours avant sa mort. En complément de son testament établi le 17 juin 1566, il fit en effet connaître ses toutes dernières volontés dans un codicille, établi le 30 juin 1566, en sa demeure, par Joseph Roche, le notaire de la ville de Salon.
Il décède de la goutte (hydropisie), le 2 juillet 1566, à l’âge de 63 ans.
Yves BOSSON © – pour les Chroniques de MARS, numéro 6, septembre 2011.
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(1) « Les Nostredame, une dynastie », du 16 juin au 16 novembre 2011 à La Maison de Nostradamus – lundi-vendredi 9-12 h / 14-18 h ; samedi-dimanche 14-18 h.
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