Quelques éléments de réflexion pour une nouvelle approche du mystère de Rennes-le-Château
Patrick Berlier est un spécialiste du Pilat, cette montagne située entre Lyon, Saint-Étienne et Annonay. Il a publié divers ouvrages sur le sujet, et avait écrit deux articles pour le numéro spécial d’Arcadia paru en juillet 2002. L’un était consacré à Dom Polycarpe de la Rivière, cet énigmatique prieur Chartreux, l’autre au passage supposé de Marie-Madeleine dans le Pilat. Nous lui avons demandé ce qu’il pensait de l’hypothèse, récemment exposée par certains écrits, selon laquelle l’abbé Bérenger Saunière aurait justement découvert dans le Pilat quelques uns des éléments de son fabuleux « trésor ».
ARCADIA
Mon attrait pour les énigmes historiques m’a naturellement conduit à m’intéresser, en amateur, à celle de Rennes-le-Château et de son sulfureux curé. J’ai même séjourné dans cette région pendant mes vacances d’été, il y a un peu plus de vingt ans, en 1981 pour être précis…
C’est d’ailleurs à cette époque que j’avais publié, dans le modeste bulletin d’une petite association, un article exposant les curieuses ressemblances entre le décor de l’autel de l’église de Rennes-le-Château et un tableau exposé dans une chapelle du Pilat. Je crois être ainsi le premier à avoir signalé cette curiosité, mais ma prose est sans doute passée inaperçue en raison de la diffusion extrêmement restreinte dudit bulletin… C’est donc avec un certain intérêt que j’ai vu M. André Douzet reprendre une thèse analogue, mais considérablement plus étayée, dans ses divers écrits. Bien sûr j’ai voulu la vérifier, et voir s’il était possible d’aller plus loin… Arcadia me donne l’occasion de faire le point sur ce véritable puzzle qu’au fil des ans j’ai tenté d’assembler, pièce par pièce, et que je livre ici sans autre prétention que d’offrir une nouvelle voie d’approche aux amateurs.
LE SECRET DE MARIE-MADELEINE
L’abbé Saunière se rendait régulièrement à Lyon où il avait même, dit-on, un petit pied-à-terre. À Lyon, il louait un attelage pour partir en expédition dans les environs, si l’on en croit les factures de la maison Bellon, qu’André Douzet assure avoir retrouvées. L’une de ces notes mentionnerait le bris d’un essieu à Pélussin, la principale bourgade du Pilat. Il convient d’employer le conditionnel, car ces factures sont établies au nom de « Monsieur l’abbé Saunière », sans plus de précisions quant à l’adresse ou l’origine de l’abbé. Mais comme il n’est pas interdit de rêver, admettons la réalité de ces faits. Que pouvait donc bien chercher notre abbé Saunière dans les environs de Pélussin ?
L’une des pistes proposées par André Douzet est celle de sainte Marie-Madeleine. Je ne reviendrai pas sur la nature des rapports entre Jésus et Marie-Madeleine, d’autres avant moi l’ont fait abondamment. Ce qui m’intéresse, c’est de retrouver les lieux où la sainte pécheresse a vécu après avoir débarqué en Gaule. Bien sûr il y a la légende, reprise et embellie par ses multiples conteurs ; mais la légende ne fait sans doute que masquer la réalité historique. Je ne crois pas que Marie-Madeleine ait pu se fixer en un seul lieu, cette Sainte-Baume que l’on vénère en Provence. Il y a d’autres endroits en France où la tradition situe son débarquement ou son passage. C’était sûrement une voyageuse, ce qui a dû l’amener à passer d’un lieu à un autre.
Parmi ces sites il y eut probablement le Pilat, ainsi que je tentais de le démontrer dans mon article. Les textes qui mentionnent la présence de Marie-Madeleine à Vienne, accusant publiquement Ponce-Pilate de déicide, sont bien antérieurs à l’époque de l’abbé Saunière (1). Il a pu en avoir connaissance. Bien sûr ces textes eux aussi relèvent plus de la légende que de l’histoire : Ponce-Pilate n’a jamais été mis en accusation pour la mort du Christ, à Vienne pas plus qu’ailleurs. Mais il n’y a pas de fumée sans feu… Si Bérenger Saunière recherchait lui aussi les lieux où Marie-Madeleine aurait pu se réfugier, cela a pu l’amener en effet à visiter le Pilat. Aujourd’hui on assure que Marie-Madeleine est venue dans le Razès en compagnie du juge de Jésus, le tétrarque Hérode Antipas. Ces propos n’émanent pas d’un plaisantin, mais de Serena Tagé, la très officielle et néanmoins — dit-on — très pulpeuse théologienne envoyée par le Vatican à Rennes-le-Château (2). Or la présence d’Hérode Antipas en Gaule, et plus précisément à Vienne, fut d’abord signalée par le martyrologe de saint Adon, archevêque de cette ville au IXe siècle. La thèse fut reprise par nombre d’auteurs, dont le plus récent est sans doute Laurence Gardner, qui assure que Marie-Madeleine vécut à Vienne sur les terres d’Hérode Antipas (3). En réalité, c’est « l’autre » Hérode, son frère Hérode Archélaüs, qui fut exilé à Vienne en l’an 6. Mais une certaine tradition affirme que le futur empereur Claude, originaire de Lyon, fit venir en Gaule les deux hommes qui laissèrent condamner Jésus : Ponce-Pilate et Hérode Antipas (4). Il les aurait exécutés en les projetant du haut du « Rocher d’Hérode », une falaise dominant le Rhône, coté Pilat, qui au temps de la Vienne romaine dut avoir une fonction analogue à celle de la Roche Tarpéienne à Rome.
LE SECRET DES ROUSSILLON
La connaissance d’une certaine vérité concernant Marie-Madeleine semble être LE secret d’une famille noble médiévale, les Roussillon. Il est nécessaire de s’y attarder, car ces personnages largement établis dans le Pilat étaient originaires de la province du Roussillon, voisine du Razès et des Corbières. Le Roussillon est un ancien comptoir phénicien. Il doit son nom au radical rus ou ros qui signifie « cap » (5). Mais dans la région du Pilat les Roussillon auraient usé du nom primitif Urseolus, qui serait apparu dès la fin de la conquête romaine. Cette période reste assez floue. Au IXe siècle la région viennoise fut placée sous l’autorité d’un personnage en partie légendaire, le grand Girard de Roussillon, fondateur de l’abbaye de Vézelay où il avait installé les reliques de Marie-Madeleine, une sainte toujours représentée avec une chevelure… rousse. Défendant l’idéal d’une unité régionale face aux querelles des Carolingiens, Girard de Roussillon chassé de Vienne par Charles le Chauve disparut en exil. Après un « trou » de deux siècles dans leur généalogie, que les historiens ne parviennent pas à combler, les Roussillon réapparurent dans le Viennois, sous les traits d’un autre Girard ou Gérard de Roussillon, gouverneur de Vienne.
Au XIIIe siècle son descendant Guillaume était l’époux de Béatrix de La Tour, membre de la prestigieuse famille de La Tour du Pin, et sœur du Dauphin du Viennois Humbert 1er. Guillaume de Roussillon était au faîte de sa puissance, de sa richesse, et de sa gloire, lorsqu’en 1274 le Concile œcuménique réuni à Lyon lui demanda de s’embarquer pour la Terre Sainte, et de prendre la tête d’une armée de la dernière chance, pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être encore. Mesurant pleinement ses faibles chances de survie, Guillaume rédigea son testament, et fidèle à sa renommée il se battit jusqu’à la mort, laissant pour douaire à sa veuve Béatrix le manoir de Châteauneuf, près de Rive-de-Gier, au pied du Pilat. En 1280, plusieurs songes merveilleux, puis la vision miraculeuse d’une croix lumineuse et céleste, conduisirent Béatrix de Roussillon jusque dans la proche vallée du Couzon, sur la paroisse de Pavezin, où elle fonda la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez. On sait aujourd’hui que cette histoire est due largement à l’imagination d’un auteur cartusien, Dom Charles le Couteulx, qui travailla en 1681 à la rédaction des annales de l’Ordre des Chartreux. Mais Dom le Couteulx s’inspira sûrement, entre autres, des écrits d’un autre Chartreux, le fameux Dom Polycarpe de la Rivière, qui en 1621 racontait déjà la fondation merveilleuse de Sainte-Croix.
Qui étaient vraiment ces Roussillon ? Qu’a-t-on voulu masquer de l’histoire ancienne de Sainte-Croix-en-Jarez en inventant la lénifiante histoire des visions célestes ? Car l’on sait aujourd’hui que Béatrix installa la chartreuse en lieu et place d’une ancienne maison forte des Roussillon, sur laquelle plane encore une certaine part de mystère. Le point de départ de notre enquête sera un vieux document, publié en 1792 par le « Journal de la société des amis de la littérature », qui évoque le mystérieux château du Grand Roussilla — probablement ladite maison forte (6). La partie la plus étonnante de ce texte situe sur la paroisse de Pavezin une fabuleuse pierre censée révéler de futurs souverains !
Au-dessus de ces ruines […] on trouve deux blocs de roches dressés et inclinés l’un à l’autre. Ils sont enfoncés en terre. […] L’une était dédiée à la vierge Ste Bloe et l’autre à Ste Margue et à son dragon. […] la troisième pierre nommée «la liafail parlante». « Quand il mourroit un prince on avoit un moyen certain de connoître l’individu que sa naissance et la volonté du ciel appeloit au trône. La pierre rendoit un son très éclatant que le prince seul pouvoit exciter. Elle étoit muette pour tout autre ».
Cette tradition relative à la liafail parlante paraît en tout point identique à celle du site de Tara en Irlande, l’un des hauts lieux de la mythologie celtique. Là se trouvait la fameuse Pierre de la Destinée, qui portait en gaélique le nom de Lia Fail ! Il s’agirait à l’origine de la pierre qui servit de chevet à Jacob, la nuit où il eut en rêve la vision de l’échelle. À son réveil il prononça la fameuse phrase « ce lieu est terrible ! c’est la maison de Dieu et la porte du ciel » (Genèse, XXVIII, 17), gravée au fronton de nombreuses églises, dont celle — est-ce un hasard ? — de Rennes-le-Château.
La Pierre de la Destinée possédait dit-on le pouvoir de pousser un cri chaque foi qu’un futur roi s’asseyait sur elle. Pendant mille ans les rois d’Irlande y furent couronnés, et lorsque les Scots quittèrent l’Irlande pour l’Écosse, elle servit au sacre de plus de cent rois. Détail important : ses gardiens étaient les membres d’une famille britannique prestigieuse et renommée, les Sinclair (primitivement Saint-Clair ou Sainclair), qui se considéraient par ailleurs comme les descendants de la lignée davidique, et les dépositaires du Graal. Leur blason arbore comme emblème héraldique la croix engrêlée. Les Sinclair, veilleurs éclairés de la Lia Fail et du Graal, étaient barons de Roslin, et c’est William Sinclair qui fonda en 1446 la fameuse Rosslyn Chapel, désignée comme la gardienne du Saint-Graal (7). Roslin tout comme Rosslyn évoquent Roseline (8), une sainte qui est fêtée le… 17 janvier, et dont on trouve la statue dans la chapelle de Jurieu, très proche de Sainte-Croix-en-Jarez (ce qui n’a rien de bien extraordinaire, cette sainte étant une moniale chartreuse !). Il est à signaler que le nom Sinclair n’est pas d’origine britannique mais française, dérivé de l’une des nombreuses localités nommées Saint-Clair (9). Ces villages doivent eux-mêmes leur nom à l’un des différents saints nommés Clair que la religion chrétienne reconnaît. Précisément, la paroisse de Pavezin, sur laquelle fut construite la chartreuse de Sainte-Croix, est consacrée depuis toujours à… saint Clair ! Et le hasard malicieux a voulu que le blason de la chartreuse soit une croix engrêlée, blason qui soit dit en passant n’est pas conforme à la règle cartusienne qui veut qu’une chartreuse prenne pour armes celles de son fondateur. En l’occurrence celles de Sainte-Croix auraient dû être l’échiqueté d’or et d’azur des Roussillon.
Revenons à la Liafail. Il est probable que notre texte ancien désigne en fait par ce nom une pierre qui a peut-être servi aux temps celtiques à révéler de futurs chefs, avant d’être dédiée à la désignation magique des rois sacrés de ce pays. Sans doute faut-il relativiser le terme « roi », et considérer par cette appellation les membres de la famille régnant sur ces lieux : les Roussillon paraissent tout désignés. Parce qu’elle se trouvait sur les terres de la paroisse de Pavezin consacrée à saint Clair, proche de la chartreuse dont le blason est comparable à celui des Sinclair, cette pierre mystérieuse a pu être assimilée à la véritable Lia Fail irlandaise. Mais quel est donc ce singulier rocher ? En lisant ces références à une pierre qui parle ou qui rend un son éclatant, on pense bien sûr à la pierre qui chante, l’élément le plus étonnant des Roches de Marlin (ou Merlin, autre toponyme parfois employé), l’un des sites légendaires les plus curieux du Pilat, très proche de Sainte-Croix. Il serait trop long d’entrer ici dans les détails. Retenons simplement que la pierre qui chante est une roche de forme oblongue, volontairement déplacée, et creusée de plusieurs bassins qui lui donnent l’aspect d’un visage humain, bouche ouverte. Jean Markale, le spécialiste de la culture et de la mythologie celtique, la compare volontiers au dolmen dit Bedd Taliesin (tombeau de Taliesin) au Pays de Galles. Dans lequel de ses ouvrages traite-t-il des Roches de Marlin ? Curieusement — mais si ! — dans celui qu’il a consacré à l’énigme de Rennes-le-Château ! (10)
Arthur, le roi initié par Merlin, tire son nom d’une racine celtique signifiant « ours ». Urseolus, le nom primitif local des Roussillon, paraît lui aussi venir de l’ours, par le latin ursus. Il faut peut-être y voir une analogie avec l’ours au sens céleste, c’est à dire les constellations de la Grande Ourse et de la Petite Ourse, dont l’étoile polaire indique le Nord. Diverses légendes ou superstitions circulent à propos des Roches de Marlin. Tous les éléments de ces histoires semblent correspondre avec les noms des constellations d’un secteur particulier de la voûte céleste, proche de la Grande Ourse… La tradition assure que toute personne s’endormant sur la pierre qui chante se réveille soit fou soit sage… Ne dirait-on pas un rituel de sélection, éliminant les postulants indignes et apportant aux élus la sagesse nécessaire à la charge royale ? On peut rapprocher ce principe du siège périlleux de la Table ronde, sur lequel nul homme ne pouvait s’asseoir s’il n’était pas le chevalier parfait annoncé par les prophéties…
On aurait découvert (11) dans les profondeurs de Sainte-Croix (mais pas forcément de la chartreuse) un « bouchon de pierre » porteur d’une curieuse inscription :
SAC : +
+ EMPUL +
REGI : +
VENER : ORDO : III X VV
Les trois premiers mots, malgré la faute d’orthographe sur EMPUL qui devrait s’écrire avec un A, ne peuvent être que l’abréviation de sacrata ampulla regi, « la sainte ampoule des rois ». Une appellation qui fait sans doute référence à la fameuse ampoule apparue au sacre de Clovis, dont le saint chrême fut utilisé pour le sacre des rois de France, et qui fut officiellement détruite à la Révolution. Passons aux deux autres mots : vener ne peut être que l’abréviation de venerabilis, « vénérable », et ordo signifie « ordre ». L’inscription semble alors désigner un « ordre vénérable de la sainte ampoule des rois ». Il y eut effectivement un « Ordre de la Sainte Ampoule », fondé par Clovis en 496. L’inscription paraît se terminer par une suite de chiffres romains dans lesquels il est bien difficile de lire une date.
Au-delà de cette référence à un ordre chevaleresque, nous avons avec cette épigraphe une autre évocation d’un rite sacramentel royal, à laquelle la région de Sainte-Croix semble être liée. L’inscription fournit peut-être un indice quant à l’identité des « rois ». Les initiales de Sac Empul Regi Vener Ordo forment le mot SERVO qui en latin signifie « j’observe », et dans un sens poétique « je garde le lieu ». Enfin les lettres S E R V O sont l’anagramme d’OVRSE, soit le mot (français cette fois) OURSE, orthographié à l’ancienne. Cette curiosité n’est rendue possible que par la faute d’orthographe qui paraît dès lors bien volontaire. Je dois remercier au passage M. Michel Barbot, un chercheur nantais qui m’a ouvert les yeux à ce sujet.
Un détail est à noter, pour accréditer la fibre « royale » de cette famille Roussillon : son patronyme primitif Urséolus, usité quelque temps après la fin de l’occupation romaine, paraît comme je l’ai dit venir du latin ursus (ours), « ce qui met les Roussillon directement en rapport avec les dynasties sacrées se disant descendantes d’un ancêtre loup ou ours, comme par exemple les Lupé et les Urfé pour l’ascendance lupine, et Arthur pour l’héritage de l’ours », comme l’affirme André Bouthiebbe (12). Cet auteur voit dans les Roussillon des « rois sacrés » descendants ou légataires de véritables familles de prêtres-rois incarnant la légitimité du pouvoir. Chacun aura compris qu’à l’époque concernée (vers les VIe – VIIe siècles) les rois légitimes étaient les Mérovingiens…
On peut imaginer l’abbé Saunière suivre la trace les descendants de ce Girard de Roussillon qui avait trouvé, on ne sait où, les reliques de Marie-Madeleine pour les installer à Vézelay. À Lyon, il pouvait se procurer les livres d’Auguste Vachez, un historien régional qui publia en 1896 une généalogie détaillée des Roussillon. Cela ne pouvait que l’amener à l’ancienne chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez, un site auquel s’intéressa également Auguste Vachez. Dans l’ouvrage très documenté qu’il publia sur le sujet à la même époque, ce chercheur évoquait longuement la personnalité de Dom Polycarpe de la Rivière…
Patrick Berlier – article inédit / Arcadia © juillet 2003 (à suivre)
1) il s’agit principalement d’un texte du XIe siècle, dû au moine Georges Cédrène. Le professeur Jacques Berlioz le rapporte dans son travail magistral sur Ponce-Pilate, publié par « Le monde alpin et rhodanien », 1990.
2) ces propos de Serena Tagé ont été rapportés par plusieurs médias.
3) Laurence Gardner, Le Graal et la lignée royale du Christ, Dervy 1999.
4) le professeur Berlioz a fait nettement le point au sujet de la présence légendaire d’Hérode Antipas à Vienne.
5) beaucoup de comptoirs phéniciens autour de la Méditerranée ont leur nom construit sur cette racine. D’après « Le guide des Pyrénées mystérieuses », éditions Tchou, article « Castel-Roussillon ».
6) ce document a été publié par André Douzet dans son livre « Éléments du passé de Sainte-Croix-en-Jarez, chartreuse, pour servir à son histoire », 1994.
7) tous ces détails sont rapportés par Laurence Gardner, op. cit.
8) une petite curiosité, à propos de cette sainte : ROSELINE c’est la ROSE LINE, la ligne rouge, le ROUX SILLON, soit en provençal REDE REGA. Elle fut la prieure de la chartreuse de la CELLE-Roubaud près des ARCS (Var). Ce qui nous donne : REDE REGA CELLE ARCS. Supprimez la lettre finale de chaque mot et vous obtenez les racines de la fameuse inscription : REDDIS REGIS CELLIS ARCIS. À noter que sainte Roseline (fêtée le 17 janvier), représentée avec un bouquet de roses dans son tablier, constitue l’alter ego de sainte Germaine (fêtée le 17 janvier), dont la statue orne l’église de Rennes-le-Château.
9) d’après le « Dictionnaire des noms de famille de France », éditions Larousse, article « Sinclair ».
10) « Rennes-le-Château et l’énigme de l’or maudit », Pygmalion / Gérard Watelet.
11) fait rapporté par André Douzet, op. cit.
12) revue « Cep d’Or de Pyla », Lyon, 1995.
Crédit Photographique :
– La Chartreuse de Sainte-Croix en Jarez. Photo Arcadia © Sainte-Croix-en-Jarez, vue rapprochée. La chartreuse fut entièrement reconstruite au XVIIe siècle, en partie sous l’influence de Dom Polycarpe de la Rivière. La façade fortifiée date des guerres de religion. – Patrick Berlier.
– Blason de Polycarpe de la Rivière, document inédit, © archives Arcadia et Patrick Berlier.