« Le 14 décembre 2003, cela fera cinq siècles pile poil que le vieux barbu aura fait irruption dans ce monde-ci du côté de Saint-Rémy-de-Provence. On a dit de lui qu’il voyait l’avenir. Une seule chose paraît sûre : 500 ans et autant de rééditions des Prophéties plus tard, on lui aura fait tenir tous les propos possibles et surtout imaginables. »
Yves Bosson – Cité dans le catalogue martien N° 8, novembre 2003, Observatoire des Parasciences – cataloguemartien@free.fr – Banques d’images (http://agence-martienne.fr/) & Livres d’occasion – (Listes de recherches en livres d’occasion et images concernant le Paranormal, les Spiritualités, le Folklore, les Légendes, la Parapsychologie, l’Alchimie, la Cryptozoologie, l’Ufologie, les Sciences parallèles…).
Dans le cadre de ce 500e anniversaire, nous sommes heureux de vous livrer cette courte biographie d’un des meilleurs spécialistes du Mage de Saint Rémy, Marc Miraut, qui travailla sur ce sujet durant plus de quarante années. Vous trouverez également en exergue de cet article, un portrait de Nostradamus (DR © Arcadia) totalement inédit, dont le tableau original est conservé en fonds privé, par une famille en Provence. (Voir également sur notre site, rubrique « Galerie », le portrait de Nostradamus par Henri Miller, ainsi que l’article de Dominique Strouc consacré à Nostradamus dans le No Spécial Arcadia, p 4.)
Thierry E Garnier / Arcadia
Né à Saint-Rémy-de-Provence, le jeudi 14 décembre 1503 à l’heure de midi, cette date est celle du calendrier Julien en usage à l’époque. Pour la rendre conforme à notre calendrier Grégorien, nous devons la reporter au 23 décembre.
Cette différence de 9 jours doit se retrouver dans toute l’œuvre de Nostradamus. Heureusement que sa datation n’est pas faite au jour le jour !
Si l’on en croit Camille Rouvier, vers 1460 vivait à Avignon, dans le quartier de Notre Dame la Principale, situé entre la rue des Marchands et le portail Magnane, un marchand de céréales nommé d’Arnauton de Vélorgues, chrétien d’origine juive. Son patronyme semble indiquer qu’il venait de Vélorgues, fief attaché au bourg du Thor qui possédait de nombreuses colonies Juives.
Autre hypothèse, les ancêtres du marchand Avignonnais auraient vécu à Genève où Arnauton aurait tenu un commerce avant de s’établir en Avignon, où il aurait épousé une veuve dénommée Venquessonne. De ce mariage devait naître dans la religion juive, un certain Guy Gassonnet, (d’après Marie Mauron), qui plus tard s’étant converti au catholicisme prenait le nom de Pierre de Nostredame, (pourquoi ce nom) pour la simple raison qu’il exerçait la profession de marchand en Avignon, comme son père dans le quartier de Notre-Dame la Principale. Souvent il en était ainsi, à cette époque, que le nouveau catholique prenne le nom de la Paroisse dans laquelle il avait reçu le baptême. Pierre de Nostredame avait épousé, après un premier mariage malheureux, une catholique prénommée Blanche. Cinq enfants naquirent de cette union. Jaume, en Avignon, en 1470, François, qui mourut jeune, Pierre, marchand et trésorier de la Ville d’Arles, Jean, qui fut à Aix en 1534 le Substitut du Notaire Maliverni, et Marguerite qui en 1494, épousait un teinturier avignonnais. Jaume, l’aîné, marchand lui aussi en Avignon, épousa en 1495 Renée de Saint-Rémy, et alla se fixer dans le village de sa femme. Tout laisse à penser que la famille de celle-ci, les Tourrel, était aussi d’origine juive. Le Père de Renée étant mort jeune, Jaume et sa femme s’installèrent chez le Grand-Père, Jean de St-Rémy, médecin connu et receveur de la cour royale de 1481 à 1504. Jaume abandonna bientôt sa profession de marchand pour acheter une charge de notaire. Il eut 18 enfants dont un, Jean né en 1507, fut procureur à la Cour du Parlement de Provence et auteur d’une Vies des Plus célèbres Poètes provençaux. César de Nostredame, fils de Michel, relate dans son Histoire et Chronique de Provence, des faits rapportés par son oncle Jean, en parlant d’un bisaïeul de Michel, prénommé Pierre, médecin fameux qui aurait exercé en Arles puis serait entré ensuite au service du Duc de Calabre avant d’entrer au service du Roi René. Et l’Encyclopédie Départementale des B.D.R. indique «page 357» : que le Roi René fit baptiser et anoblir son médecin juif Pierre de Nostredame, qui s’appelait autrefois Abraham Salomon.
Comme on le voit, la vérité sur l’origine juive de la famille des Nostradamus n’est pas difficile à établir… On sait, de plus, qu’elle remonte à la fameuse tribu d’Issachar, célèbre pour ses devins…
Marc Mirault / Arcadia ©
L’auteur, Marc Mirault est jurisconsulte international honoraire. Professeur honoraire en Droit et Economie. Il rejoint la Résistance à 17 ans dans le groupe «Roustan» à Salon de Provence. A habité cette ville pendant 50 ans, et s’est tout particulièrement attaché à l’étude de l’œuvre de Michel de Nostredame. Co-fondateur de l’association Nationale pour l’illustration de l’œuvre de Nostradamus. Ami de Serge Hutin et de Jimmy Guieu. A entretenu d’étroites relations avec Louis Pauwels, Jacques Bergier, Marie Mauron, Eugène Canseliet, Robert Amadou, Raymond Abelio, Lanza del Vasto, Roger De Lafforest, Bernard Falque de Bezaure, Yves Lignon. Co-fondateur des ateliers «Planète», à Aix, Marseille, Salon. Membre de l’Association du patrimoine Templier de Richerenches, conférencier, Bouddhiste zen, collabore en 2002 à la revue Arcadia.