Il nous a semblé utile ici (1), somme toute, de redonner en quelques mots et en préalable, la version officielle de l’église catholique, pour que chacun chemin faisant, puisse en tirer en conscience, la substantifique moelle et pour que ce socle d’ébène soit le premier plan de conscience établi permettant l’édification souveraine des trois marches essentielles amenant le pèlerin des étoiles à l’ombre des tours du Temple.

Arcadia – La lettre de Thot, juillet 2005.

Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare, était d’une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie avait reçu en héritage le château de Magdala, en Galilée, d’où lui vint le surnom de Madeleine, et elle y vivait dans le luxe et les plaisirs au point qu’elle devint le scandale de toute la Galilée, et qu’on ne la connut bientôt que sous le nom de la Pécheresse. En punition de ses débordements, elle fut possédée du démon jusqu’au jour où le Sauveur, lui remettant ses péchés, la délivra de la domination de Satan.

Dieu avait fait naître en ce cœur coupable le désir de voir Jésus ; ce désir devait être son salut, car le Sauveur voulait donner en Madeleine un exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps que de la plus parfaite pénitence. C’est elle qui, ayant un jour suivi le Seigneur chez Simon le Pharisien, versa sur les pieds de Jésus un vase de parfum précieux, les arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et qui entendit ensuite cette parole :

 » Beaucoup de péchés lui sont pardonnés, parce qu’elle a beaucoup aimé. »

Nous la rencontrons, depuis lors, très souvent dans l’Évangile ; elle contemple Jésus et L’écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa sœur Marthe s’occupe seule du service de la maison : « Marie, dit le Sauveur, a choisi la meilleure part.  » Une autre fois, dans les derniers jours de sa vie, Jésus voit Madeleine répandre un parfum délicieux sur cette tête divine qui bientôt sera couronnée d’épines. Elle accompagne le Sauveur au sommet du Calvaire, assiste à Sa mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l’une des premières visites du Christ ressuscité : « Marie! » S’écrie le Sauveur. Et Marie, reconnaissant Jésus, Lui répond dans une effusion d’amour : « Ô mon Maître ! »

Peu après, les Juifs endurcis, fatigués de ses exhortations et de celles de Marthe et de Lazare, les exposèrent sur la mer par une tempête, dans une pauvre barque sans rames ni voiles. La nacelle voguait à la garde de Dieu, et vint aborder, après quelques jours, au rivage de Marseille. Les pieux disciples du Christ firent là de nombreuses conquêtes.

Quant à Madeleine, elle s’enfonça dans les montagnes sauvages et solitaires et fut transportée par les anges dans une grotte appelée depuis la Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique qu’humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la Sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d’amour.

Abbé L. JaudVie des Saints pour tous les jours de l’année,
Tours, Mame, 1950.

Sur : http://magnificat.ca/cal/fran/07-22.htm

En illustration : Curieuse image catéchistique de l’église catholique représentant Marie-Madeleine et le Galiléen.

Archives Arcadia © collection Les Bergers d’Arcadie

« Et la compagne du Christ est Marie Madeleine. Le Seigneur aimait Marie plus que tous ses disciples et il l’embrassait souvent sur la bouche. »

(Evangile selon Philippe, sentence 55.)

(1) voir aussi les articles suivants, tels en un numéro spécial consacré à Marie-Madeleine.