Albert Fagioli est né à Metz en 1963, cet ancien mécanicien régleur sur machine offset de 44 ans que rien ne prédestinait à la recherche historique est un passionné d’énigmes et de trésors. Cette passion lui a donné l’occasion de résoudre l’une d’entre elles et de s’intéresser à un couple mythique de l’Histoire de France : Charlotte de Rohan-Rochefort et le duc d’Enghien (1), Louis Antoine Henri de Bourbon Condé, fils du duc de Bourbon, petit-fils du prince de Condé… Un superbe livre à découvrir sur le blog de l’auteur et à lire ensuite dans le texte… Sans aucun doute un mystère bien étrange de l’Histoire de France mis à jour par Albert Fagioli, un auteur qui sait véritablement – et de main de maître – nous révéler le fin mot d’une saga peu connue… Un livre absolument bouleversant qui raconte à travers la biographie d’un homme, l’histoire de son testament écrit en lettres de sang…
Arcadia – la LDT, octobre 2008.
Une des plus grandes énigmes trésoraires du XXe siècle.
Des kilos d’or cachés dans une forêt lorraine…
Ce livre élucide l’une des plus grandes énigmes trésoraires du XXe siècle. En 1927, Marthille, petit village mosellan situé à une cinquantaine de kilomètres de Metz, défraya la chronique par la découverte fabuleuse d’un certain Gaston Masculier. C’est en 1925 que ce jeune homme discret remarqua par hasard, dans l’épaisseur d’un livre de messe, un testament de quatre pages, dont la dernière était écrite en lettres de sang. L’auteur y exprimait ses dernières volontés dans l’urgence, peu de temps avant son exécution. Masculier affirma que le mystérieux prisonnier se nommait Savary. Il ne montra le manuscrit à personne, sinon à un ami de confiance, avec lequel il signa un contrat de confidentialité. Il déclara ensuite à la presse qu’ils avaient recopiés puis détruit l’original. Mais les deux amis avaient eu beaucoup de mal à le décrypter, car de nombreuses lettres situées dans les pliures du parchemin étaient illisibles, certaines parties n’étaient pas rédigées et dans ces blancs se trouvaient des chiffres. Le testament était manifestement codé. Cet essai répond à toutes les questions restées sans réponse à l’époque et lève le voile sur la véritable identité du testateur. Il est le fruit de plus de dix années de recherches, qui m’ont permis de révéler des documents dormant dans des boîtes à bijoux depuis plus de quatre-vingts ans. Il livre les clés de l’énigme et rend à l’histoire le nom du véritable testamentaire – Le duc d’Enghien…
Il s’agit en effet de la révision du testament du duc d’Enghien, fils du duc de Bourbon, petit-fils du prince de Condé, dont il commença la rédaction dans la prison de Strasbourg. Il la termina tant bien que mal dans celle de Vincennes, avec les seules encre et plume à sa disposition, à savoir son propre sang et un morceau de bois. Enghien lui donna la même date que son premier testament, rédigé en 1802 et confisqué par les agents de Bonaparte lors de son arrestation. Il y léguait toute sa fortune à sa femme et à sa fille. Il stipula notamment qu’au cas où ceux-ci viendraient à disparaître, il cédait tout à l’église, ce qui incita Masculier à détruire l’original.
Il est émouvant, deux cents ans après cette triste page de l’Histoire de France, d’évoquer cette arrestation illégale en territoire étranger commanditée par le Premier Consul. Celui-ci ordonna en effet la capture d’un prince du sang dans un pays neutre. Le général Ordener fut désigné comme exécuteur des basses oeuvres. Bonaparte réunit à la hâte un tribunal militaire pour juger et condamner le malheureux prince. Un certain général Savary fut nommé pour superviser et faire appliquer un verdict sans surprise, la mort par fusillade, et c’est ce qu’il fit, à la lettre et avec un zèle déplacé… On comprend pourquoi le nom de ce Savary fut cité dans les dernières lignes du testament : le duc y dénonça ainsi son bourreau, le chef de la police chargé de l’exécuter.
On commémora le bicentenaire de sa mort le 21 mars 2004, jour de la Sainte-Clémence, clémence dont a tristement manqué le jeune prince en ce matin de mars 1804…
Sur >le blog de l’auteur sur : http://albert-fagioli.blogg.org/
(1) Duc d’Enghien // La seigneurie d’Enghien avait fait partie de la dot apportée par Marie de Luxembourg (mort en 1546) lors de son mariage avec François de Bourbon, comte de Vendôme. Enghien est initialement une ville du Hainaut (« Enghien-sur-l’Escaut »). Lorsque le comté d’Enghien fut inclus dans l’apanage constitué au profit de la maison de Condé, le petit-fils de Marie, Louis Ier de Bourbon-Condé transporta le nom d’Enghien sur sa seigneurie de Nogent-le-Rotrou qu’il fit renommer « Enghien-le-Français », puis ériger en duché-pairie en 1566. Il mourut en 1569 avant l’enregistrement des lettres patentes. Le titre aurait donc dû s’éteindre avec lui, mais son fils Henri Ier de Bourbon-Condé, puis son petit-fils Henri II de Bourbon-Condé, continuèrent de porter, entre autres, conjointement avec le titre de prince de Condé, celui de duc d’Enghien. En 1621 toutefois, ce fils d’Henri Ier, Henri II de Bourbon-Condé (1588-1646), donna à son fils Louis nouveau-né (le futur Grand Condé) son titre de duc d’Enghien. L’usage fut ainsi inauguré de nommer « duc d’Enghien » le fils aîné du prince de Condé en titre. Cependant, ce même Henri II de Bourbon-Condé, fut créé duc de Montmorency en 1633 après l’exécution de son beau-frère, Henri II de Montmorency, le dernier duc de Montmorency, en 1632. En septembre 1689, pour donner définitivement au titre de duc d’Enghien une légitimité jusque-là contestable, le petit-fils d’Henri II et fils du Grand Condé, Henri Jules de Bourbon-Condé, fait renommer le duché de Montmorency en duché d’Enghien (d’où le nom d’Enghien-les-Bains), au profit de son propre fils Louis III de Bourbon-Condé (1668-1710). Le titre de duc d’Enghien continua donc d’être porté par le fils aîné du prince de Condé en titre, toutefois, si ce fils aîné avait lui-même un fils, c’est ce dernier qui prenait le titre de duc d’Enghien, le fils aîné du prince de Condé en titre gardant dans ce cas le titre de duc de Bourbon.
A lire sur // http://fr.wikipedia.org/wiki/Duc_d’Enghien