Avec cette Joconde dénaturée… et mise à toutes les sauces depuis un certain Da Vinci Code. Adulée ou haïe, retrouvez-la sur ce site de recherche, vous y verrez une Joconde complexe à souhait, tantôt méprisante et déçue tantôt joyeuse et surprise, un bon prétexte pour une petite leçon d’histoire de lard…
A vous de juger !
Arcadia – La LDT – 2005.
(Illustration TEG ©)
Faire parler la Joconde en lui prêtant sa voix, incruster sa propre image dans un film publicitaire, explorer les parties invisibles d’un tableau grâce à différents types de rayonnements, plonger au cœur de la matière via une caméra virtuelle ou encore se glisser dans la peau d’un directeur photo 3D… L’exposition « Images » propose une immersion dans l’univers ambigu de l’image contemporaine. Une vingtaine d’éléments d’exposition, pour manipuler soi-même les images afin d’apprendre à mieux les décrypter.
En effet, le monde de l’image est l’objet de bouleversements importants, apportés par l’introduction des techniques numériques dans ses métiers, ses outils et ses productions. Le public a pris conscience de cette métamorphose à travers le cinéma, la télévision ou les jeux vidéo. Cette révolution numérique, si différente soit-elle de celles imaginées avant par la perspective, la photographie, le cinéma ou la télévision, exprime toujours le même besoin de l’homme de représenter le monde en élaborant des codes et des outils spécifiques.
La recherche scientifique et industrielle est profondément concernée par cette révolution qui repose sur l’usage de l’ordinateur. Ainsi, à la différence des techniques analogiques de représentation, l’image numérique procède directement des langages logiques et mathématiques de l’informatique.
Aujourd’hui associées à toutes sortes d’interfaces, les images nous proposent une nouvelle expérience du monde et de nouveaux moyens d’action sur lui. L’exposition développe deux grands thèmes : l’image numérique et l’imagerie scientifique.
« Image numérique » donne l’occasion d’aborder concrètement les principes de la numérisation, de la synthèse et de l’hybridation en mettant le visiteur en situation d’interactivité maximale avec nombre de dispositifs originaux, expérimentaux et artistiques.
« Imagerie scientifique » propose une découverte de quelques grands principes de la visualisation scientifique à travers l’exploration concrète du réel et l’expérimentation virtuelle. Il pose les bases d’une « science de la visualisation » qui permet de comprendre comment on peut se représenter et interpréter le monde.
La scénographie de l’exposition place le visiteur au coeur des processus de représentation, dans un espace où le plaisir esthétique et le plaisir d’apprendre se nourrissent mutuellement. L’image est à la fois exposée sur de grands écrans comme un pur objet de fascination, et expérimentée sur ces mêmes écrans comme une véritable matière dans des manipulations interactives le plus souvent en temps réel.
Des nouvelles de la Joconde sur le site :
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expo/explora/image/mona/index.php
La Joconde
Comme c’est souvent le cas des tableaux de Léonard de Vinci, l’histoire de La Joconde demeure obscure : ni l’identité du modèle, ni la commande du portrait, ni le laps de temps pendant lequel Léonard y travailla, voire le conserva par devers lui, ni encore les circonstances dans lesquelles il entra dans la collection royale française ne sont des faits clairement établis.
Le recoupement des sources anciennes et des archives florentines donne cependant beaucoup de poids à l’hypothèse selon laquelle il s’agit du portrait de Lisa Gherardini, qui avait épousé en 1495 Francesco del Giocondo, marchand d’étoffes florentin, dont le patronyme, féminisé, lui valut le « surnom » de Gioconda, francisé en « Joconde ».
[louvre.edu] texte de Cécile Scailliérez.