« Je dois admettre que les autorités n’ont de loin pas fait assez pour contrôler la recherche de croissance économique à tout prix, et ont échoué à éviter certains des pires scénarios de pollution que nous, en tant que décideurs politiques, avions prévu. »
Qu Geping – Ministre chinois de la Protection environnementale.
Y aurait-il une pollution respirable et une autre irrespirable ?
C’est la question que l’on peut se poser lorsque l’on prend connaissance de la « qualité » de l’air que respire quotidiennement chaque habitant des grandes mégalopoles chinoises… Il est vrai que la nomenclatura communiste fait peu cas de cette infection nauséeuse puisqu’habituellement les immondes nuages putrides – poussés par des vents heureux et bienfaiteurs s’évacuent aisément à pas comptés vers la mer voisine, la Corée et le Japon…
Donc pourquoi s’offusquer d’un tel bourbier respiratoire quand c’est les poiscailles de la mer de Chine ou les bridés coréens et nippons qui bénéficient des largesses bienfaitrices de l’empire du milieu ?
ZE BLOG
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Les autorités de Pékin conseillent mercredi 30 janvier à des millions d’habitants de rester si possible à leur domicile, face à la forte pollution atmosphérique persistante contre laquelle quelques mesures locales ont été par ailleurs annoncées. La capitale chinoise étouffe depuis trois jours sous un épais brouillard de particules nocives, après avoir connu à plusieurs reprises en janvier d’autres pics de pollution d’une densité inédite.
A Pékin, mégalopole de 20 millions de personnes où circulent plus de 5 millions de véhicules, le gouvernement municipal a déconseillé de sortir aux enfants, aux personnes âgées et aux résidents à la santé pouvant être affectée par les particules nocives, et d’en tout cas limiter leurs sorties. Et les radios du matin invitaient les habitants à rester le moins possible dans les rues, où de plus en plus d’habitants se déplacent le visage recouvert d’un masque filtrant, certains le conservant même à leur travail ou à leur domicile.
Niveau de pollution « dangereux »
Mardi, les autorités locales ont affirmé avoir imposé la fermeture de 103 usines et avoir interdit à 30% du parc des voitures officielles de circuler. Ces mesures timides n’ont pas permis d’éviter de nouveaux taux préoccupants. L’ambassade des Etats-Unis, qui calcule et publie son propre indice de qualité de l’air, jugeait que la pollution atmosphérique avait atteint un niveau « dangereux » mercredi après-midi (1).
Le gouvernement chinois peut de moins en moins ignorer la mobilisation croissante des Chinois contre ce fléau, surtout face aux centaines de vols annulés ou retardés ces dernières semaines et aux habitants en détresse respiratoire qui affluent dans les hôpitaux.
Deuxième économie de la planète et premier marché automobile mondial, la Chine voit son environnement menacé par ses nombreuses industries polluantes, son trafic routier en constante expansion et son laxisme pour protéger les écosystèmes. La Chine consomme désormais autant de charbon que l’ensemble des autres pays de la planète. Le pays en tire plus de 70% de son énergie.
(1) Le 12 janvier, un capteur situé sur l’ambassade des Etats-Unis à Pékin a enregistré le chiffre stupéfiant de 755 sur l’indice de qualité de l’air élaboré par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Pour remettre les choses en perspective, cet indice ne va normalement pas au-delà de 500. De plus, l’EPA considère tout chiffre au-dessus de 100 comme « malsain pour les personnes sensibles ». Au-delà de 400, l’air est « dangereux » pour tout le monde.