Oui, certes, entre mes 8 et mes 11 ans, je me rappelle avoir dû lire trois fois Les Indes noires, et peut-être deux fois Voyage au centre de la Terre. Ce devait être dans une collection club pour « jeunes » à quatre titres d’auteurs différents par livre en versions « condensées ». Il ne s’agissait pas tant d’un amour pour Verne (ou pour Rider Haggard) que d’un besoin bibliophage à une époque où mon offre n’atteignait pas à ma demande
Par la suite, sur la télévision à chaîne unique, j’ai vu des films, et revu (la télé amortissait déjà au mieux ses achats de droits). Puis des articles de revues. Des images d’illustrateurs, les couvertures de chez Hetzel. Enfin, somme toute, la culture courante minimale que possède tout pékin sur le sujet. Même si, ces dernières années, je suis devenu l’heureux (?) propriétaire d’une Géographie illustrée de la France et de ses colonies.
Tout ça pour dire que je suis aussi peu fan de Jules Verne que je ne le suis de tout ce XIXème siècle que j’exècre pour l’essentiel, avec son machinisme aliénant et sa ridicule reine Victoria.
Toutefois – et comme on ne se refait pas –, ma culture étant confituresque, j’ai grappillé de ci de là, surtout par contagion.
Ainsi, j’ai fait quelques recherches pour Claude Lengrand, qui n’a pas Internet (eh oui, il y en a encore). C’est comme ça que j’ai découvert un universitaire de talent, Lionel Dupuy, dont la thèse soutenue à l’Université de Pau s’intitule Géographie et imaginaire géographique dans les Voyages Extraordinaires de Jules Verne : Le Superbe Orénoque (1898) . A son grand regret (et au nôtre !), victime de plagiats d’étudiants mais aussi d’enseignants du Supérieur…, Lionel Dupuy s’est vu dans l’obligation de supprimer de son site la plupart des pdf de ses analyses littéraires et géographiques. Par ailleurs, il vient tout juste (2015) de co-diriger L’Imaginaire géographique – Entre géographie, langue et littérature aux Presses Universitaires de Pau et des Pays de l’Adour.
Je viens aussi de découvrir, dans la mouvance de la famille Compère, une revue en ligne qui me paraît assez appétissante, Verniana
. Et puis – y en aurait-il qui ne l’ignoreraient pas alors que cette revue n’était reprographiée qu’à quelques exemplaires ? –, notre ami Elyan Cohin de Condé signa, avec la complicité de Lucien Caron et la collaboration de Jean-Claude Gauthier, un mini-dossier « Jules Verne et le théâtre » dans le n° 2 des Cahiers du Théâtre Démontable en 2001. Ce sera probablement republié d’ici la fin de l’année.
Last but not least, Claude Lengrand, créateur et premier rédacteur en chef des Cahiers du Réalisme Fantastique , a publié en deux tomes, le premier en 1998, le second en 2011, un Dictionnaire des « Voyages extraordinaires » aux éditions Encrage. A titre de présentation, et d’extrait, vous pouvez lire l’article Pirates ici.
Il nous concocte quelque chose sur un autre auteur de cette même période, mais chut ! Ne le répétez surtout pas.
Michel Moutet © 2015, pour les Chroniques de Mars, numéro 17.
Chroniques de MARS // Interview de Jules Verne
Michel LAMY // Le mystère en pleine lumière
Entretien avec Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques #1
Entretien avec Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques #2
Entretien avec Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques #3
Entretien avec Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques #4
Michel GRANGER // Jules Verne, visionnaire ou prophète ?
Patrick BERLIER // Jules Verne et la carte de l’abbé Boudet
Yves BOSSON // « De la terre à la Lune » – L’obus capitonné de Jules Verne
Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques – Sommaire
Emmanuel RIVIERE // Jules Verne dans l’espace
Patrick BERLIER // Le Pentacle de Jules Verne
Jean-Louis SOCQUET-JUGLARD // Jules Verne et la Serre de Bec
Patrick Berlier // Du dé du Serbaïrou au château des Carpathes
Michel MOUTET // Je ne sais rien sur Jules Verne
Jean-Marc ROLLAND // Le Centre international J. Verne demeure, même sans demeure
Jacques ERLICH // De la Société Angélique à la Société Jules Verne
Thierry E. GARNIER // Didier Hericart de Thury – In Memoriam
THESAVRVS // Agneau – Air – Alpha – Alphabet grec – Alphabet romain – Âne – Ange – Année solaire – Anthropologie – Apocalypse – Argent – Art poétique – Astronomie – Berger – Bible – Boaz – Bœuf – Carl-Gustav Jung – Carré – Cartographie céleste – Cène – Cercle – Chiffres – Christ – Cœur – Couleurs – Coupe Coutumes – Croix – Cromlech – Cycle lunaire – Désert – Divinations – Dolmen – Dragon – Eau – Etrusques – Feu – Figures – Formes – Gestes – Graal – Hébreux – Histoire – Jakin – Lion – Mains – Mégalithes – Menhir – Mère – Miel – Montagne – Myrrhe – Mythes – Mythes fondateurs – Nature des symboles – Nombres – Nombres – Omega – Or – Pain – Paradis – Phénicien – Poissons – Pythagore – Pythagorisme – Religions – Rêves – Runes – Sang – Sel – Serpent – Signes – Soleil – Souffle – Sumbolon – Symboles – Symboles chrétiens primitifs – Symboles dans la Bible – Symbolisme – Taureau – Temple – Terre – Tradition – Triangle – Veilleur – Vin – Zoé //
THESAVRVS 2 // Cinq semaines en ballon (1863) – Voyage au centre de la terre (1864) – De la terre à la lune (1865) – Aventures du capitaine Hatteras (1866) – Les enfants du capitaine Grant (1866 – 1867) – Vingt mille lieues sous les mers (1869 – 1870) – Autour de la lune (1870) – Une ville flottante (1870) – Les forceurs de blocus (1871) – Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l’Afrique australe (1872) – Le tour du monde en quatre-vingts jours (1873) – Le pays des fourrures (1873) – Une fantaisie du docteur Ox – Maître Zacharius – Un hivernage dans les glaces – Un drame dans les airs – La quarantième ascension française du Mont Blanc (1874) – L’île mystérieuse (1874 – 1875) – Le Chancellor (1875) – Martin Paz (1875) – Michel Strogoff (1876) – Un drame au Mexique (1876) – Hector Servadac (1877) – Les Indes noires – Un capitaine de quinze ans (1878) – Les cinq cents millions de la Bégum (1879) – Les tribulations d’un Chinois en Chine (1879) – La maison à vapeur (1880) – La jangada (1881) – L’école des Robinsons (1882) – Le Rayon-Vert (1882) – Dix heures en chasse (1882) – Kéraban le Têtu (1883) – L’étoile du sud (1884) – L’archipel en feu (1884) – Mathias Sandorf (1885) – L’épave du Cynthia (1885) – Robur le Conquérant (1886) – Un billet de loterie (1886) – Frritt-Flacc (1886) – Nord contre Sud (1887) – Le chemin de France (1887) – Gil Braltar (1887) – Deux ans de vacances (1888) – Famille-sans-nom (1889) – Sans dessus dessous (1889) – César Cascabel (1890) – Mistress Branican (1891) – Le château des Carpathes (1892) – Claudius Bombarnac (1892) – P’tit-Bonhomme (1893), republié sous le titre Fils d’Irlande – Mirifiques aventures de maître Antifer (1894) – L’île à hélice (1895) – Face au drapeau (1896) – Clovis Dardentor (1896) – Le sphinx des glaces (1897) – Le superbe Orénoque (1898) – Le testament d’un excentrique (1899) – Seconde patrie (1900) – Le village aérien (1901), d’abord publié en feuilleton sous le titre La Grande Forêt – Les histoires de Jean-Marie Cabidoulin (1901), republié sous le titre Le serpent de mer – Les frères Kip (1902) – Bourses de voyage (1903) – Un drame en Livonie (1904) – Maître du monde (1904) – L’invasion de la mer (1905) – Le phare du bout du monde (1905) – Le volcan d’or (1906) – L’agence Thompson and Co (1907) – Le pilote du Danube (1908) – Les naufragés du Jonathan (1909) – Le secret de Wilhelm Storitz (1910) – La chasse au météore (1910) – Aventures de la famille Raton – Monsieur Ré-Dièze et Mademoiselle Mi-Bémol – La destinée de Jean Morénas – Le Humburg – La journée d’un journaliste américain en 2889 – L’éternel Adam – ces six nouvelles ont été rassemblées sous le titre Hier et Demain (1910) – L’étonnante aventure de la mission Barsac (1919).