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MU – Le continent perdu

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 » Il ne s’agit que d’hypothèses mais le boson de Higgs était hypothétique avant que l’on ne découvre sa réalité. » A-J Bonelli

Cette approche d’un des plus grands mythes de l’humanité est divisée en trois parties car, en effet, il a paru important de retracer le cheminement qui a conduit à échafauder une théorie qui n’est qu’une hypothèse ni plus ni moins crédible que celles émises à ce jour. Les coïncidences qui ont conduit à cette étude n’en font pas pour autant une vérité scientifique. Plusieurs coïncidences n’ont jamais fait une certitude…

1957 – Où l’auteur de l’article découvre l’hémotypologie

Étudiant en fin d’études de médecine (il y a bien longtemps), je travaillais au centre de transfusion sanguine. Le Professeur N. nous avait parlé de l’hémotypologie, cette science nouvelle alors qui, à partir de la répartition de certains facteurs sanguins parmi les populations, permettait de retracer les grandes migrations humaines du passé. Bien sûr, il ne s’agissait pas de se contenter des groupes classiques A, B, AB, O mais d’étudier les facteurs secondaires, au nombre de 8 : C, D, E, S, Kell, Fya, M, N.

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Pour exemple : le facteur S (responsable en dominant de la thalassémie mais qui en récessif immuniserait contre le paludisme) est réparti dans une grande partie de la population du bassin méditerranéen. Les autres facteurs correspondent à des races identifiées (Khmers, Guanches, Basques, Celtes…). Il convient d’ajouter que c’est en retrouvant parmi la population d’Asie Centrale, en pourcentage significatif, l’un de ces facteurs, qu’ont été mis à jour des vestiges Khmers là où on ne s’attendait pas à en trouver !
La coïncidence a fait que parmi les personnes testées, une possédait les 8 facteurs. Un hasard extraordinaire résultant de milliers d’années de métissages !

1971 – Le paradis perdu de Mu par le Professeur Louis-Claude Vincent

Louis-Claude Vincent est en 1971 ancien professeur à l’École d’Anthropologie de Paris et membre de la Société des Océanistes. En se basant sur les travaux de Churchward (Colonel de l’Armée des Indes), il consacre sa vie à la recherche du mythique continent pacifique englouti après la fragmentation du Gondwana, l’ancien et seul continent primordial de la planète.

Louis-Claude Vincent est venu à Valence présenter les deux tomes de son ouvrage au Kiwanis, un club service auquel j’appartenais.
A la fin de son exposé, consacré en grande partie aux recherches sous-marines, voire abyssales, j’ai demandé si l’on ne pouvait pas retrouver sur les archipels émergents sur l’emplacement supposé de Mu des traces de cette civilisation mythique.

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JAPON – Pyramide et vestiges découverts récemment sous l’eau au large de Yonaguni, site faisant partie d’une chaîne d’îles connues sous le nom d’îles Ryukyu, qui s’étendent du sud du Japon à la Chine continentale.

* * *

En l’écoutant, j’ai réalisé que non seulement les vestiges existaient mais qu’ils étaient nombreux. En lisant et relisant l’ouvrage, je me suis posé cette question : puisqu’il y a des vestiges, peut-on, peut-être, retrouver de lointains descendants de Mu ? C’est alors que ce que j’avais appris en 1957 me revint en mémoire.

J’ai cherché le nom actuel des émergences supposées du mystérieux continent. Et pensé que le point central se trouvait du côté de Wallis et Futuna. M’adressant au Laboratoire d’hémotypologie de Toulouse, on m’a répondu que cette région du globe se trouvait dans la zone de recherche du laboratoire de Londres. S’ensuivit une correspondance avec ce laboratoire, via l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris.

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Après m’avoir demandé pourquoi un particulier se livrait à une telle recherche et après que j’ai expliqué mes motivations, le responsable du laboratoire d’hémotypologie m’a répondu que les îles Wallis et Futuna avaient connu un tel brassage de population qu’il n’était pas possible d’en tirer des renseignements exploitables. Par contre, il me demandait si je souhaitais faire tester les 119 habitants des îles Phœnix, considérés comme de souche pure sans métissage.
L’Ambassade de Grande Bretagne a donc transmis une nouvelle fois ma requête à Londres en m’annonçant une réponse sous quinzaine.

Les premières réponses me sont parvenues plus d’un an après alors que je ne m’y attendais plus. Le résultat fut troublant : en effet, alors que j’aurais considéré comme preuve la présence des 8 facteurs chez au moins 10 % des sujets testés, avec un minimum de deux ou trois facteurs par individu, les chiffres allaient au-delà de mes espérances. 100% des sujets testés possédaient les 8 facteurs ! 119 sujets potentiellement survivants génétiques de Mu, auxquels il convient d’ajouter les 7 découverts en 1957.

Le début d’une longue quête

Fort de mes connaissances acquises en lisant Le paradis perdu de Mu, et du résultat des recherches sur la répartition des groupes sanguins dans l’archipel des Phœnix, j’ai décidé d’aller plus loin. Et me suis alors posé trois questions préalables :

– Le continent de Mu s’est effondré dans les abysses du Pacifique ? Quand, comment et pourquoi ?

– Si Mu était habité par un peuple évolué, comment se fait-il que nous n’ayons trouvé aucune trace directe de leur passage ailleurs que dans le pacifique ?

– Est-il concevable qu’une race détenant un savoir technologique avancé ait été contemporaine de l’homme de Neandertal ou de Cro-Magnon ?

L’effondrement de Mu

Si l’on s’appuie sur la théorie de Wegener, il est évident que la fracture du continent primordial et la dérive de ses fragments s’est déroulée sur des millions d’années et se poursuit encore de nos jours. (La plaque africaine se rapproche de l’Europe à raison d’environ 1 centimètre par an). On ne peut donc attribuer à la dérive des continents l’engloutissement soudain de l’hypothétique île-continent. Les séismes et les éruptions volcaniques, quelles que soient leurs violences, ne peuvent entraîner la disparition totale de centaines de milliers de kilomètres carrés. Seul un cataclysme cosmique peut être à l’origine d’un tel accident. Pourquoi pas l’impact d’un planétoïde ? Mais un planétoïde aurait entraîné la destruction de la planète.

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C’est alors que la relation de Bode-Titus m’est venue à l’esprit : « Inter Jovem et Martem planetam interposui » ou, en Français : « Entre Mars et Jupiter doit se trouver une planète ». L’astronome avait prévu, 2 siècles en arrière, une planète à l’emplacement de la ceinture d’astéroïdes. Il se trouve que des fragments de cette ceinture ultra martienne arrivent régulièrement sur Terre sous la forme de météorites.

Deux météorites qui racontent une curieuse histoire

Le professeur péruvien Ponnanpéruma a procédé à l’analyse, dans une Université nord-américaine, des météorites de Murray et Murchison et a retrouvé dans ces deux fragments des chaînes d’acides aminés (glycocolle) constitutifs de la matière organique vivante.
Malheureusement, ces acides aminés étaient dextrogyre (déviaient la lumière polarisée vers la droite) alors que ceux de la matière organique terrestre sont lévogyres (déviation vers la gauche).

J’ai alors pensé à un cataclysme cosmique faisant exploser non la Terre mais une planète entre Mars et Jupiter. La polarité optique du glycocolle des météorites écartait cependant l’hypothèse d’une matière organique.

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Une deuxième coïncidence

Quelques mois après avoir eu connaissance des travaux du Pr. Ponnanpéruma, je lus dans une revue scientifique anglaise que les Russes avaient expédié dans l’espace une solution d’acides aminés qui, après quelques semaines dans le vide, changeaient de polarité optique.

Le glycocolle des météorites de Murray et Murchison pouvait bien être lévogyre à l’origine et avoir changé de polarité optique après de nombreux millénaires passés dans le vide. La planète hypothétique pouvait-elle abriter la vie ? Située au-delà de l’orbite de Mars, cette planète devait être froide et peu propice à l’éclosion de la vie.

Et une troisième

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L’objection climatique devait tomber quelques années plus tard lorsqu’on s’est aperçu que Jupiter, cette gigantesque planète gazeuse, jouait le rôle d’un réflecteur et renvoyait plus de lumière et de chaleur qu’elle n’en recevait du soleil, certains astrophysiciens allant même jusqu’à penser que Jupiter était un soleil avorté et que nous étions dans une sorte de pseudo système à étoile double.

Fort de ce qui précède et avant d’aborder les deux dernières interrogations, imaginons ce qui a pu se passer dans des temps reculés où l’homme sortait à peine de son « animalité ». Il ne s’agit, bien sûr, que d’une vue de l’esprit, une hypothèse parmi tant d’autres.

Entre Mars et Jupiter gravitait une planète tellurique comparable à la Terre, plus ancienne dans sa formation ; elle recevait la chaleur du soleil indispensable à la vie, à la fois de l’astre principal et de son colossal réflecteur. Plus âgée que la Terre (plus l’éloignement du soleil est grand, plus la formation est ancienne), elle devait être aussi plus évoluée. Son peuple connaissait les voyages dans l’espace et avait établi une base sur une île-continent de leur planète sœur : la Terre.

Un planétoïde venu de l’espace extérieur menaça cette planète que nous appellerons Mu. Une partie de la population se réfugia alors sur la Terre.
Sous le choc sidéral, Mu éclata, donnant naissance à la ceinture d’astéroïdes. Ce cataclysme eut d’autres répercutions : l’atmosphère de Mars se trouva dispersé dans l’espace et l’eau gela sous la surface. Le satellite de la Terre fut criblé d’impacts. La Terre, protégée par son atmosphère et par le fait que le plus important choc avait été absorbé par Mu subit un contrecoup qui la déstabilisa. Quelques années plus tard, par un phénomène de libration amplifié par la catastrophe, la Terre bascula sur son axe (pour arriver à l’inclinaison que nous lui connaissons aujourd’hui), ce qui provoqua le déluge et l’effondrement cataclysmique de Mu. Le souvenir de ce drame de l’aube de l’Humanité a donné naissance au mythe de l’Atlantide raconté par Platon dans Timée et Critias.

Hypothèse sur les deux dernières questions

Lors de l’effondrement de Mu, seuls les sommets formant les actuels archipels du Pacifique ont subsisté. Ce que nous connaissons ne sont que les émergences d’anciennes montagnes.

Si un tel cataclysme devait se reproduire de nos jours, que resterait-il de cette science et de cette technologie dont nous sommes si fiers ? Pas grand-chose !
Toute la connaissance, toutes les grandes métropoles se situent au niveau de la mer. La bibliothèque d’Alexandrie, qui renfermait tout le savoir perdu de l’Humanité, a disparu dans un incendie. Elle se trouvait sur les bords de la Méditerranée !

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Il ne subsista de la bascule de l’axe de la Terre et l’effondrement de Mu que le souvenir du déluge que l’on retrouve dans les textes sacrés des grandes religions. Également, le souvenir d’une connaissance qui, au fil des siècles, a donné naissance aux grands mythes de notre Histoire (Les Vimana, les dieux volants, la construction des dessins de la Nazca, les pyramides dédiées aux Dieux qui parsèment le globe) ; en un mot, tout ce qui constitue la mythologie d’un savoir perdu.

Que sont devenus les survivants ? Ceux qui ont échappé au cataclysme se sont réfugiés un peu partout sur les sommets émergeants de la planète. On peut supposer qu’ils étaient peu nombreux et se sont retrouvés privés du savoir englouti.

Imaginons une petite communauté de Terriens, réfugiée au sommet de l’Everest, l’Asie s’étant effondrée. Ces rescapés connaissaient l’électricité qui les accompagnait dans leur vie de tous les jours, mais n’étant ni électricienne ni productrice de courant électrique, notre communauté s’est trouvée dans l’incapacité d’utiliser cette technologie.

Quelques millénaires plus tard, les descendants parleront d’une mystérieuse civilisation qui transportait la lumière du soleil dans des tuyaux et se déplaçait dans les airs comme les oiseaux… Les avions, le téléphone, les voitures, l’éclairage électrique appartiendraient alors à la légende et ceux qui les utilisaient deviendraient les Dieux d’un nouvel Olympe ! Il en a été de même pour les survivants de Mu.

Le temps passe… L’homme de Cro-Magnon supplante peu à peu l’homme de Neandertal. Pour survivre, les rescapés de Mu n’ont qu’une solution : s’hybrider avec l’homo sapiens pour donner naissance à l’homo sapiens sapiens.
Répartis aux quatre coins de la planète, leurs groupes sanguins se sont adaptés aux conditions climatiques de leurs lieux de vie et certaines particularités se sont transmises aux Terriens de souche.
Il arrive parfois que l’ensemble des facteurs se trouve réuni chez un même sujet, par le hasard de la répartition des gènes sur les chromosomes. Une nouvelle question se trouve posée : existe-t-il une mémoire génétique ?

Légende ou réalité fantastique

Voici donc un grand nombre d’interrogations, de coïncidences, de questionnements où la légende se mélange à l’Histoire. La Cité de Troie n’a-t-elle pas été considérée comme légendaire jusqu’à ce que l’on découvre ses ruines ! Mu légendaire ou Mu appartenant au lointain passé de la Terre ?

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Il appartient à chacun de se faire sa propre opinion. La vérité, si tant est que nous la découvrions un jour, est vraisemblablement différente de l’hypothèse développée dans ces lignes. Au fil des découvertes à venir, tant sur Terre que dans l’Espace, notre connaissance s’affinera et, peut-être, un jour, nos descendants trouveront-ils la réponse à la question qui nous hante : d’où venons-nous ?

André-Jean Bonelli © Les Chroniques de Mars, numéro 18 – Septembre – octobre 2015.


papa.jpg André-Jean Bonelli,
romancier dont nous vous avons déjà parlé
est médecin à la retraite, ancien attaché d’électrologie dans le service du Pr Chevrot a fait partie du groupe Ark’All animé par Jacques Ravatin et créé l’association Argona consacrée aux rêves éveillés dirigés dont le but était de démontrer que le rêve était facteur d’évolution. Parmi ses essais, il a publié en collaboration avec Christophe di Caro, enseignant en philosophie à l’université de Corse (faisant ici une analyse psychanalytique du matériau), Le Rêve, l’autre réalité
à partir de l’exploitation d’un millier de rêves qui montrent que le mécanisme onirique, obéissant aux lois de la physique quantique, explique toutes les formes rencontrées, y compris les rêves dits « paranormaux ». Michel MOUTET


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