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I – Le Mystère des ORBS, un dossier « sensible »…

Qu’est-ce qu’une orb… ?

Il y a encore quelques mois, j’ignorais jusqu’à l’existence de ce mot barbare. J’en eus connaissance par mon ami Roger Corréard qui m’envoya une photo, sur laquelle apparaissait ce qu’il nommait « une orb », c’est-à-dire une petite zone lumineuse, circulaire, en surimpression sur le paysage photographié. Je conclus à un reflet dans l’objectif. Pour moi il n’y avait aucun mystère : je pratique la photo depuis des années et je connais bien le mécanisme provoquant les reflets. C’est un phénomène reproductible et mesurable : un reflet se produit toujours à l’opposé de la source de lumière qui le provoque, par rapport au centre de la photo. Il est donc facile à détecter, quand le cliché n’est pas recadré. Pour la photo de Roger, c’était le cas et j’ai pu facilement lui démontrer, mais je ne suis pas sûr de l’avoir convaincu…

Les orbs, m’expliqua-t-il, sont des cercles de lumière, de diverses tailles, apparaissant sur des photos mais invisibles à l’œil nu. Ce phénomène, qualifié de paranormal, est né avec l’ère du numérique. Sa principale caractéristique est en effet de se manifester, quasiment exclusivement semble-t-il, sur des photos numériques. Des photos prises, dit-on, soit sur des lieux hantés, soit lors de fêtes organisées pour célébrer un évènement, anniversaire en particulier. Alors j’ai voulu en savoir plus, voir d’autres photos, pouvoir juger sur pièces. Il m’a suffi de taper « orbs » sur mon moteur de recherche, et j’ai rapidement accédé à plusieurs sites Internet traitant du phénomène. Mystère pour les uns, illusion facilement explicable pour d’autres. Nous verrons les arguments des deux clans, et le mot n’est pas trop fort car ceux qui y « croient » s’accrochent à leurs convictions qui sont pour eux des certitudes. Et puis des orbs, j’ai fini par en photographier moi-même. Subrepticement d’abord, et de façon délibérément provoquée ensuite ! Laissez-moi vous raconter cette expérience…

II – LES MYSTÈRES DES GROTTES DE COUTEAUX

5 juin 2008.

Avec quelques amis je visite les grottes de Couteaux, près du village de Lantriac, en Haute-Loire. Ce sont des grottes troglodytiques, c’est-à-dire creusées et habitées par l’homme, depuis la protohistoire jusqu’au XVIIIe siècle. Le souvenir de ceux qui ont vécu ici, durant plusieurs générations, qui y ont travaillé, aimé, prié, qui y sont morts et enterrés, reste palpable et l’émotion qui s’en dégage est prenante. C’est un lieu où souffle l’esprit, comme disait Maurice Barrès. Alors quoi d’étonnant si des orbs se manifestent sur certaines photos ? C’est le cas pour deux des clichés que je prends ce jour-là, avec mon appareil Nikon D 80, un reflex numérique semi-professionnel 10 mégapixels.

11 h 51.

Une vue d’ensemble de la principale zone de grottes : focale 18 mm, F 3,5, 280 ISO, 1/60e, flash intégré en mode automatique. Au beau milieu de ma photo, une sphère de lumière très brillante se manifeste… Mais je suis du genre à préférer les explications rationnelles : il fait très sombre, surtout ici sous les arbres, il commence même à pleuvoir. J’ai choisi d’utiliser le flash, histoire de « déboucher les ombres », comme disent les photographes. L’éclair a illuminé en particulier le panneau didactique situé au premier plan. Et il s’est reflété sans doute sur une goutte de pluie, qui devait être encore plus près que le panneau, et a donc renvoyé encore plus de lumière. Ma photo a été prise au 60e de seconde, mais l’éclair du flash était plus bref encore, c’est lui qui a « gelé » la goutte d’eau comme si elle était en suspension dans l’air.

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Orb très lumineuse devant les grottes de Couteaux. En médaillon, agrandissement.

* * *

12 h 18.

Pour cause de pluie, nous pique-niquons à l’intérieur d’une grotte. Chacun sort son casse-croûte de son sac à dos. Je me suis assis dans une anfractuosité de rocher, taillée à l’intention du prêtre pour prêcher, me dit le guide. En fait cette grotte servait de chapelle, où se réunissait l’assemblée des fidèles. Nul doute que ce lieu soit encore « chargé » de leurs prières… Sept de mes collègues sont assis en face de moi, je prends une photo pour garder un souvenir de ce moment singulier : focale 18 mm, F 3,5, 200 ISO, 1/60e, flash intégré en mode automatique. Une jolie petite orb apparaît sur la droite, et deux ou trois autres, très ténues et presque invisibles, au-dessus de la dame placée en deuxième position, à partir de la gauche. Le plus étonnant est que le personnage à l’extrême gauche lève le bras comme s’il avait vu les orbs et voulait les signaler aux autres. En réalité son geste a une toute autre raison, mais je pourrais facilement inventer une belle histoire ! Pour moi ces orbs ne sont – possiblement – que des particules de poussière, soulevées du sol très pulvérulent lorsque nous nous sommes assis et avons sorti les pique-niques de nos sacs. Le courant d’air généré par ces mouvements a suffi à les envoyer en l’air, et l’éclair du flash a révélé les poussières les plus proches de l’objectif.

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Plusieurs orbs à l’intérieur des Grottes de Couteaux.
En médaillon, agrandissement de l’orb de droite.

III – LE MYSTÈRE DE MON ANNIVERSAIRE…

10 février 2009.

C’est le jour de mon anniversaire, je prends un an de plus mais surtout « une dizaine » de plus. Pour fêter ce compte rond, j’ai réuni quelques amis au restaurant. 12 h 24, c’est l’instant de l’apéro, je lève mon verre, un ami prend une photo : appareil compact Minolta Dimage X 50, 4 mégapixels, focale 10 mm, F 3,9, 160 ISO, 1/60e, flash intégré en mode automatique. Je vois mon ami faire une drôle de bouille en regardant sa photo. À tel point que je ne résiste pas au plaisir de fixer son expression pour la postérité ! Il me montre son appareil : une magnifique orb apparaît juste au-dessus de ma tête ! Pas de doute : « on » me surveille, ou « on » me protège, en tout état de cause « on » me pousse à me pencher sur le mystère des ORBS…. !

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A gauche, une orb au-dessus de ma tête pour mon anniversaire. À droite, l’ami qui vient de tirer cette photo semble très étonné en la découvrant sur son appareil.

IV – LES EXPLICATIONS

Toutes les versions faisant appel au paranormal ont un point commun : les orbs sont invisibles à l’œil nu mais les capteurs des appareils numériques, plus sensibles que l’œil humain, sont capables de les révéler. Ensuite, la nature et l’origine des orbs divergent selon ceux qui les étudient. Pour les chasseurs d’ovnis, ce sont des sondes extraterrestres téléguidées. D’autres penchent plutôt pour des phénomènes plasmatiques, des boules d’énergie. Les chasseurs de fantômes y voient naturellement la manifestation d’esprits défunts. Ne dit-on pas que des visages apparaissent parfois dans les orbs, ou les initiales d’amis ou parents décédés. Pour les mystiques enfin, les orbs ne sont pas autre chose que des anges.

Pour les tenants des hypothèses rationnelles, les orbs sont soit des particules de poussière, soit des gouttes d’eau, en suspension dans l’air et que l’éclair du flash révèle en « gelant » leur mouvement. On n’imagine pas le nombre de grains de poussière, invisibles, présents dans l’air qui nous environne. Un rien peut les faire envoler : un souffle d’air, un éternuement, un choc, un mouvement, une flamme… Dans une pièce sombre, il suffit d’un mince rayon de soleil pour les révéler au regard. L’éclair du flash joue le même rôle, mais sur une durée très brève. Le photographe ayant en cet instant les yeux rivés sur son écran de contrôle, ou derrière son viseur dans le cas d’un reflex, il ne les voit pas, d’autant que l’image disparaît de l’écran durant le bref laps de temps de la prise de vue. C’est seulement lorsque la photo prise s’affiche que les particules apparaissent, illuminées et figées par le flash. Ce sont les explications, rassurantes sans doute, auxquelles j’avais abouti pour mes propres photos.

Mais pourquoi seuls les appareils numériques révéleraient-ils ces particules ? Le même phénomène ne devrait-il pas logiquement se produire aussi avec les appareils argentiques ? En réalité non, car il y a une différence fondamentale entre les deux types d’appareils photo. Les argentiques utilisent des pellicules dont la sensibilité est prédéfinie (100 ISO pour les plus courantes) et naturellement immuable. Les numériques utilisent des capteurs dont la sensibilité peut au contraire varier, montant couramment jusqu’à 1600 ISO, voire davantage, une puissance totalement inconnue pour les pellicules grand public. Pour cette raison, les appareils numériques sont beaucoup plus sensibles que les appareils argentiques, et sont capables de prendre des photos même en conditions d’éclairage très faibles. Cette sensibilité est déterminée soit par l’appareil qui décide et choisit lui-même, en mode automatique, soit par le photographe qui le pilote, en mode manuel. Pour la plupart, les utilisateurs laissent leur appareil décider pour eux, c’est l’électronique qui gère au mieux les conditions de prise de vue. Or il faut noter que les orbs, le plus souvent, apparaissent soit sur des scènes d’intérieur, soit sur des scènes de nuit, mais dans les deux cas sur des photos prises au flash.
C’est une constante importante…

Que se passe-t-il dans l’appareil numérique lors de telles prises de vues ? En mode tout automatique, comme c’est le cas la plupart du temps, l’électronique va d’abord augmenter la sensibilité du capteur. Ensuite l’appareil va décider d’utiliser le flash. C’est parfait pour les scènes d’intérieur. Mais en fait c’est inutile pour les scènes de nuit : un flash intégré ne porte guère au-delà de 5 mètres, et donc en réalité le capteur se contente de la lumière ambiante. La même photo faite sans flash serait aussi réussie. Mais dans tous les cas, le flash va fortement illuminer tout ce qui se trouve à une distance faible, de l’ordre de quelques décimètres. Un objet situé au premier plan, une brindille d’herbe par exemple, ressortira tout blanc sur la photo. Et de même tout ce qui peut se trouver en suspension dans l’air : poussières ou gouttes d’eau en train de tomber. De plus, avec les conditions extrêmes de sensibilité atteintes par le capteur, celui-ci a moins besoin de lumière qu’une pellicule argentique. L’électronique va donc doser la puissance du flash, en jouant sur la durée de son éclair. Pour un appareil argentique, une durée de l’ordre d’un 150e de seconde est nécessaire dans la plupart des cas. Pour un appareil numérique, cette durée peut descendre à un 2000e de seconde, voire beaucoup moins dans certains cas. Cet éclair extrêmement rapide va avoir pour effet de figer le mouvement. La goutte d’eau qui tombe d’un robinet va apparaître comme une bille, sans effet de filé, idem pour une goutte de pluie ou une poussière.

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A gauche, la goutte d’eau photographiée sans flash, au 1/6e de seconde, en 100 ISO, provoque un effet de filé en tombant du robinet. À droite, la même goutte photographiée au flash, au 1/400e de seconde, en 1600 ISO, est figée par l’éclair du flash.

* * *

Ces particules figées par l’éclair du flash étant très proches de l’objectif, elles donnent l’impression d’être des bulles de 5 à 20 cm de diamètre, mais ce n’est qu’une illusion. Posez un ballon au sol et prenez une photo, tout le monde vous dira : « c’est un ballon », car l’œil peut comparer sa taille à celle de son environnement, et cela quelque soit sont éloignement. Envoyez ce ballon en l’air, il sera difficile de dire s’il s’agit d’une balle de tennis, d’un ballon de football, ou d’un ballon-sonde : l’œil manque alors de repères. C’est pareil pour les orbs. Par leur proximité avec l’appareil, les particules sont aussi en dehors de la zone de netteté. Elles ressortent tellement floues qu’elles en deviennent nettes, avec un contour plus brillant, un phénomène bien connu en photographie. Plus elles sont proches de l’objectif, plus elles apparaissent lumineuses, car elles ont reçu plus de lumière. Les particules étant floues, l’arrière-plan apparaît légèrement à travers elles. Donc les pixels qui les composent n’ont pas tous la même valeur de lumière, cela génère un effet de moirage qui peut conduire, avec un peu d’imagination, à y voir des images particulières, des visages entre autres.

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Comment des particules de poussière en suspension, en avant de la zone de netteté de l’appareil, peuvent se transformer en orbs.

V – DES ORBS À VOLONTÉ !

Qui dit explication rationnelle dit phénomène reproductible. On trouve sur Internet des photos proposées par les fabricants d’appareils numériques, afin de démystifier le phénomène, montrant des orbs magnifiques qui ne sont rien d’autre que des particules de poussière de craie. Cela n’empêche pas les tenants des explications irrationnelles de rester sur leurs positions. Mais après tout, chacun est libre de penser ce qu’il veut, et cela ne fait de mal à personne ! Cela dit, j’ai voulu expérimenter moi-même le côté « reproductible » des photos d’orbs. Allais-je moi aussi me retrouver avec des images d’orbs obéissant à ma volonté ? J’utilise cette fois-ci un appareil compact Lumix DFC-FX500 10 mégapixels.

Premier essai dans ma salle à manger. Je passe les doigts sur le dessus de ma bibliothèque, je sais qu’il doit bien y avoir là un peu de poussière… Beaucoup, même… Oups ! J’ai dû négliger le ménage… Je règle mon appareil en mode tout automatique, je sais que le flash sera actionné. Rapidement je repasse la main sur le meuble et de l’autre main je prends la photo : focale 4 mm, F 2,8, 160 ISO, 1/30e. Miracle ! Des dizaines de points lumineux apparaissent sur le cliché… Certains sont trop gros, trop lumineux, mais il y a parmi eux des orbs très honorables !

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Premier essai dans ma salle à manger.

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Deuxième essai avec le buffet. Un peu moins poussiéreux… Mais là aussi une dizaine de « mini-orbs » de bonne facture apparaît sur la photo, en particulier au niveau de l’album de Tintin qui est posé là. Une rareté, cet album, c’est « Tintin et l’alph’art », la bédé inachevée d’Hergé, redessinée par Yves Rodier, et qui circule aujourd’hui entre amateurs. Je pourrais inventer une belle histoire pour justifier la présence d’orbs autour de cet album ! D’autant que, le hasard faisant bien les choses, un grain de poussière prend visiblement l’aspect d’un visage humain lorsqu’on agrandit la photo. On dirait presque la tête de Tintin !

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Des orbs autour de l’album de Tintin ! En médaillons, en haut le détail des orbs encadrés en rouge, en bas le détail de la plus grosse orb, retournée pour mieux visualiser le visage.

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Allons, je progresse, donc je poursuis l’expérience. Retour à la bibliothèque, mais l’angle opposé. De la main gauche je frotte vigoureusement le dessus du meuble pour projeter la poussière dans la salle, au devant de mon appareil, que je déclenche de la main droite. Le flash part, j’ai pris soin de détourner mon regard de l’écran, je vois nettement des centaines de particules illuminées par l’éclair. La photo est magnifique : ma salle à manger littéralement hantée par des milliers d’orbs ! Je continue à prendre des photos, toutes les 5 – 6 secondes environ. Sur la 2e toujours des centaines d’orbs, sur la troisième un peu moins, sur la quatrième seulement 6 ou 7, sur la 5e plus une seule.

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Mon appartement hanté par les orbs ?

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La nuit venue, je renouvelle l’expérience sur mon balcon. Un peu de poussière au bout des doigts, je souffle dessus et je photographie les bâtiments en face : focale 4 mm, F 2,8, 800 ISO, 1/8e. À cette vitesse, malgré le stabilisateur d’images la photo est un peu floue, mais l’éclair du flash a figé une dizaine de particules de poussière qui forment autant d’orbs très honorables. Je pourrais facilement envoyer cette photo aux sites Internet qui collectionnent ce type de clichés… Mais moi je sais qu’il ne s’agit que de poussière !

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Grains de poussière en suspension dans l’atmosphère de la rue.

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Je me tourne un peu sur la droite et j’attends quelques secondes. Deuxième photo, il y a encore quelques particules en suspension dans l’air, une orb apparaît sur la droite, peu brillante, une autre encore plus ténue au centre. Et cerise sur le gâteau, le lampadaire dans le champ a généré un reflet bleu pouvant lui aussi passer pour une orb. En agrandissant l’orb de droite et en poussant le contraste, j’obtiens même encore une fois un visage lunaire.

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Quelques secondes plus tard… En 1, reflet du lampadaire. En 2, orb très ténue et presque invisible. En 3, orb plus lumineuse. En médaillon, agrandissement de l’orb n° 3.

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Le lendemain je recommence, dans ma chambre cette fois. Je laisse la pièce dans le noir. Même mode opératoire : poussière + flash. Résultat : une dizaine d’orbs, dont 6 assez grosses et une très lumineuse. Celle-ci, je l’agrandis et je force considérablement le contraste : apparaît un énigmatique visage encapuchonné, qui arriverait presque à me faire peur si je ne connaissais sa vraie nature… Que de merveilles dans un grain de poussière !

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Étonnants grains de poussière dans ma chambre. En médaillon, agrandissement de l’orb la plus lumineuse.

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Je vais tester aussi les orbs obtenues par reflet d’une vive lumière dans le champ. Comme expliqué au début de l’article, un reflet obéit à des lois d’optique bien précises. Il se produit toujours à l’opposé de sa source, par rapport au centre de la photo. Dans une photo numérique, il se caractérise en plus par sa couleur, qui est la complémentaire de la couleur de la source : une lampe jaune produit un reflet bleu. Il suffit de recadrer la photo, en supprimant la source, pour rendre difficile son interprétation.

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Mécanisme du reflet.

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Je fais donc deux photos, une en intérieur, l’autre en extérieur. À chaque fois j’obtiens un beau reflet, et en recadrant le cliché celui-ci peut passer pour une orb très convenable ! Autres temps, autres mœurs : jadis beaucoup de photos de reflets ont été présentées comme des photos d’ovnis, j’en ai moi-même démystifié un certain nombre.

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A l’intérieur, reflet du luminaire. À droite, la photo recadrée.

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A l’extérieur, reflet du lampadaire. À droite, la photo recadrée.
En médaillon, agrandissement du reflet.

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Ultime test enfin, celui des poussières sur l’objectif éclairées par le soleil. Parmi les photos d’orbs qui circulent sur Internet, plusieurs appartiennent visiblement à cette catégorie. Dans ma salle de bain pénètre un rayon de soleil. Je saupoudre mon objectif d’un peu de poussière, je me place dans le soleil et je vise mon reflet dans la glace. Le reste de la pièce, opposé au soleil entrant, reste assez sombre, et je veille à couper le flash. Quelques tâtonnements, et voici une belle et grande orb qui apparaît au-dessus de ma tête, mêlée à plusieurs autres plus ténues.

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Poussières sur l’objectif.

VI – EN CONCLUSION

Je ne cherche pas, avec ce dossier où j’ai voulu garder une part d’humour, à démystifier le phénomène des orbs. Je dis simplement que parfois, souvent, très souvent même, l’ignorance conduit à qualifier d’orbs des phénomènes qui relèvent de causes naturelles et explicables. Parfois, mais pas toujours.

Je dois avouer que lors de mes tentatives jamais je n’ai réussi à n’isoler qu’un seul et beau grain de poussière dans mon champ de vision, alors que beaucoup de photos ne montrent qu’une seule orb. Certaines sont sans doute recadrées par malveillance, voire retouchées, mais il subsiste une part de mystère. Il est seulement moins important que ce que l’on veut nous faire croire, mais pas inexistant…

Alors… bonne chasse aux orbs amis internautes, et n’hésitez pas à nous envoyer vos photos… !

Patrick BERLIER // Les Chroniques de Mars, numéro 20 – février 2016.



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Votre avis m’intéresse… // P. B.

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