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RENNES-LE-CHÂTEAU – NUMÉRO SPÉCIAL RLC

« Lors de la rédaction de cet ouvrage, j’ai surtout voulu dépasser le stade du simple règlement de comptes pour mieux rendre hommage à tous les passionnés de la véritable Histoire du Razès qui, dans leur immense majorité, continuent de croire à l’un des plus beaux mystères de tous les temps. Nul doute que cette lecture les amènera vers de nouveaux horizons insoupçonnés. A tous ces fous-rêvant donc, puisqu’on veut nous persuader que toute l’énigme de Rennes-le-Château n’est qu’une escroquerie montée dans les années mille neuf cent soixante, toute ma sympathie et mon immense gratitude. C’est pour eux que je continue à publier. »

Franck DAFFOS


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Le dernier livre de Franck Daffos, publié ce mois-ci chez Arqa, Tome 5 des Chroniques de Rennes-le-Château, « Le trésor qui rend fou – Ma vérité sur le Pech d’En Couty », nous donne l’occasion de retrouver un Franck Daffos en pleine forme. Il nous livre ici pour la première fois dans cette interview sans concession, comme à son habitude, son témoignage sur « l’affaire du Pech d’En Couty ». Le livre de Franck Daffos, reprend en détails les pérégrinations des trois protagonistes avant que l’affaire ne se déclenche dans les médias. Il nous propose aussi de faire le point sur ses cinq dernières années de recherche et le moins que l’on puisse dire est que les révélations sont nombreuses…

Les Chroniques de Mars No 21. INTERVIEW de F. Daffos, propos recueillis par T. E. Garnier.


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Chroniques de Mars // Franck, après cinq ans d’absence, tu as décidé de revenir sur « l’Affaire du Pech d’En Couty », pour quelles raisons sortir maintenant de ton silence ?

Franck Daffos // Les raisons sont exactement les mêmes qu’en 2011 : empêcher que quelqu’un d’autre, toujours le même, Michel Vallet, ne s’empare de découvertes qui ne sont pas de lui !

Il annonce en effet sur un de ses sites que l’année 2015 a été décisive pour lui et qu’il va donc publier un livre sur « ses » découvertes. Il faut tout simplement comprendre que 2015 est l’année de la disparation de Didier Hericart de Thury dont depuis des années il craignait plus que tout une mise au point à son sujet. Il ne reste donc plus que moi qu’il pense avoir définitivement discrédité en 2011, et il croit donc, à tort, avoir la voie libre pour s’approprier en les publiant des découvertes que nous lui avions explicitées avant 2008 sans que souvent d’ailleurs, il ne les comprenne.

De plus, depuis cinq ans, Vallet n’a cessé de me m’attaquer par les pires mensonges sur Internet où il est très actif, à mon total contraire. Cette situation devait donc cesser.

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A l’été 2011, Didier Hericart de Thury, qui était un homme de principes et de tempérance, m’avait convaincu, et ce sont ses propres paroles (divers témoins peuvent les confirmer) que « ce n’était pas cher payé que d’être insultés par de parfaits imbéciles pour être débarrassé d’un ps***** comme Michel Vallet », et que « l’indifférence était le pire des mépris ». Même si ce n’était pas mon caractère, loin s’en fallait, je m’y suis tenu.

Il avait d’ailleurs, je le reconnais volontiers, totalement raison puisque de nous tenir loin de stériles polémiques nous a permis durant les années qui suivirent de réaliser d’extraordinaires avancées dans cette énigme.

Et puis l’épisode du 24 juillet 2011 n’a pas eu que des mauvais côtés en nous permettant de faire un tri définitif entre les faux et les vrais amis. Ces derniers, une poignée, ont depuis seuls été tenus au courant de notre progression.

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Chroniques de Mars // Tu consacres en introduction de ton livre un vibrant hommage à Didier Hericart de Thury. Ton livre est dédié : « à la mémoire de Didier (René-Louis) Héricart, vicomte de Thury, né à Genève le 19 février 1947 – mort à Toulouse le 30 mai 2016. Le hasard – qui fait sans doute bien les choses – fait que ce livre sort un an, jour pour jour, après le décès de Didier… Curieux intersigne quand même… Tu signales aussi que Didier avait été très affecté par cette histoire – on sait qu’il avait à l’époque une très grave maladie… Sans pour autant dire que quelqu’un en particulier est directement responsable de son départ, puisque Didier est décédé en 2015, il faut cependant prendre en considération cet aspect des choses.

Franck Daffos // C’est une évidence dans le cas de Didier qui avait consacré toute sa vie à cette énigme et avait amené toutes ses découvertes sans rien en exiger en retour à seulement deux personnes dont j’ai eu le grand honneur de faire partie. En 2011, Didier était en rémission du cancer contre lequel il se battait et de se voir trahir ainsi, et de la pire des manières, par Michel Vallet en qui il avait placé toute sa confiance, l’a totalement abattu d’abord puis irrémédiablement condamné ensuite, même si par la suite, en le faisant venir à Toulouse, en l’entourant d’abord de notre amitié et du maximum de soins que la médecine pouvait alors lui apporter, nous avons pu au maximum retarder l’échéance fatale.

On connaît l’importance du moral chez les grands malades, et Didier ne s’est jamais, je dis bien et j’insiste, jamais remis de la trahison de Vallet. Le 24 juillet 2011, il a pris 20 ans d’un coup, et certaines personnes présentes sur place ce jour là et dont la moralité ne peut être mise en doute en témoigneront le moment venu. Jusqu’au commandant de gendarmerie qui a dirigé notre interrogatoire le soir même à Quillan qui s’en est fortement inquiété…

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Chroniques de Mars // As-tu été étonné par le tapage médiatique qui a suivi la dénonciation faite le 24 juillet 2011, concernant le Pech d’En Couty ?

Franck Daffos // Dans un premier temps j’avoue m’être surtout inquiété de la réaction de Didier. Mais une fois arrivé sur place, j’ai vite compris qu’il y avait quelque chose qui nous dépassait: trop de monde, trop de gendarmes ! Le tapage médiatique qui s’en est suivi m’a donc paru quelque part logique, même si les gens ne savent pas qu’il aurait dû être beaucoup plus important, puisque la fin de la récréation a été sifflée courant août.

Chroniques de Mars // Durant cette journée funeste du 24 juillet 2011, la gendarmerie s’est même rendue au Pech d’En Couty… ?

Franck Daffos // Oui ! Mais absolument pas sur nos indications, bien au contraire ! La gendarmerie a été requise sur ordre de la préfecture de l’Aude laquelle, chacun le sait, ne prend ses ordres que du ministère de l’Intérieur. C’est la gendarmerie qui au téléphone, en tout début d’après-midi ce jour là, m’a convoqué immédiatement sur place en me demandant de récupérer Didier en passant à Carcassonne puisque j’habite la région toulousaine. Les explications de Vallet dans sa communication sur Internet étaient si peu claires qu’ ils n’arrivaient pas de plus à localiser la fameuse chatière sur le Pech d’en Couty, même avec l’aide du frère du propriétaire des lieux, alors maire de Sougraigne. Il y avait plusieurs fourgons de gendarmerie, et ils avaient donc décidé de bloquer tous les accès au site en attendant notre arrivée.
Je dois faire remarquer que ce jour là, les forces de gendarmeries n’ont convoquées que Didier et moi, et absolument pas Vallet qu’elles ont toujours totalement ignoré. Il paraît donc évident qu’elles savaient parfaitement à qui elles avaient affaire.

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Ce qui m’a le plus surpris à notre arrivée, c’est la présence d’un civil qui se tenait à l’écart mais qui observait et ne perdait rien de tout ce qui se passait. D’après ce qui m’a été dit, il se trouvait sur place déjà bien avant la funeste intervention de Vallet sur Internet, le matin même vers 10h20. Les gendarmes s’en sont alors inquiété et m’ont posé des questions à son sujet. Comme je ne le connaissais pas, ils se sont décidés à aller le voir. J’ai assisté à la scène à quelques dizaines de mètres, sans bien entendu pouvoir rien entendre. Ce fut très bref: après à peine quelques paroles du gradé de gendarmerie, la personne a sorti de sa poche une carte tricolore et le gendarme a semblé se mettre instantanément à sa disposition. C’est tout ce que je peux dire, mais j’avoue que cela m’a bien étonné. Le reste de l’après-midi, cette personne est restée là, souvent rivée à son téléphone portable, et n’est repartie qu’en même temps que nous après avoir salué les gendarmes. En ce qui nous concerne, avec Didier, nous avons fini la soirée par un interrogatoire séparé à la gendarmerie de Quillan, ponctué de coups de fils discrets dans un autre bureau à la capitale. Cela se passait toujours de la même manière: le responsable de gendarmerie, toujours très affable, je me dois de le signaler, me posait des questions souvent très précises puis quittait la pièce pour aller dans un autre bureau appeler Paris, Il revenait ensuite en disant juste « c’est confirmé ! », puis il passait à une autre question.

Juste une anecdote à ce sujet, on sait qu’il m’arrive parfois de ne pas être très patient. A un moment, faisant montre de mon agacement, je me suis laissé à dire qu’« on savait très bien que les chercheurs de Rennes-le-Château n’étaient considérés que comme des doux dingues et donc que je ne voyais pas pourquoi je passerai ma soirée à la gendarmerie ».

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Amusé et très calme, mon interlocuteur eut alors à peu près cette réponse: « M. Daffos, je crois que les présentations ont été mal faites et vous ne savez pas qui je suis : je dirige toutes les gendarmeries de l’Aude et si on m’a demandé aujourd’hui, un dimanche, de vous convoquer et de prendre en main cette affaire c’est qu’on ne vous prenait surtout pas pour un plaisantin, bien au contraire !»
J’en ai alors profité pour tenter de savoir qui était le mystérieux civil vu sur place. Je n’ai bien entendu pas eu de réponse, sauf la confirmation qu’effectivement il était sur site bien avant la communication sur Internet, « comme si il savait qu’il allait se passer quelque chose, ce jour là et juste à cet endroit …». Les esprits avisés feraient bien de réfléchir à cela.

Pour conclure sur le sujet, il faut savoir que les autorités se sont rendues ensuite plusieurs fois sur le Pech d’en Couty en toute discrétion en présence de M. Pierre-Arnaud de Labriffe de la direction générale des affaires culturelles Languedoc-Roussillon. La plus importante de ces rencontres a eu lieu le 4 août suivant en présence également du maire de la commune, des autorités préfectorales et de la gendarmerie nationale. « A l’issue de cette visite (je cite) il a été décidé de prendre toutes les mesures utiles pour éviter toute dégradation ou pillage du site. Les services de gendarmerie ont reçus des consignes en ce sens ».

De plus, quelques jours plus tard, un très gros hélicoptère militaire bardé d’antennes survolait à très basse altitude dans tous les sens ma propriété près de Toulouse. Un peu plus d’une heure plus tard, devant plusieurs témoins puisque j’en ai été immédiatement prévenu, il scannait longuement le Pech d’en Couty à très basse altitude et dans tous ses recoins … Je raconte tout cela dans mon nouveau livre dans les moindres détails, documents à l’appui…

SUITE DE L’INTERVIEW

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Franck DAFFOS © Les Chroniques de Mars, numéro 21 – juin 2016.


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C’est sans aucun doute son meilleur livre. Après cinq années de retraite, Franck Daffos sort enfin de son silence, pour la première fois, pour nous soumettre un livre-témoignage totalement inattendu, complètement à contre-courant de tout ce qui a été dit ou écrit en 2011… Les très nombreuses révélations contenues dans ce cinquième tome des « Chroniques de Rennes » sont totalement explosives ! « Le trésor qui rend fou – Ma vérité sur le Pech d’En Couty » n’épargne rien ni personne et parle de vérités cachées, sans aucune langue de bois. Le ton est donné – il est sans concession – bien dans le style de l’auteur.

Il sera fort difficile aussi de reprocher à Franck Daffos son parti-pris tempétueux quand on connaîtra tous les tenants et les aboutissants de cette ténébreuse histoire contemporaine qui voit se désintégrer un mythe en plein vol. Toutes les coulisses de l’énigme sont dévoilées, jusqu’au moindre détail. Encore plus fort qu’un polar, cette bouleversante histoire d’amitié trahie qui a mis sens dessus dessous, durant un été entier, le petit village audois dévolu au curé aux milliards, faisant la une de la presse régionale et nationale, sans oublier le journal de 20 heures de TF1, est enfin révélée aux passionnés du mystère de Rennes comme aux plus novices !

Franck Daffos, au cœur de cette tourmente médiatique s’était depuis cinq ans volontairement abstenu de tout commentaire. Il livre-là avec justesse, talent et à-propos, non seulement sa vérité sur « l’Affaire du Pech d’En Couty », mais en plus nous donne à lire l’incroyable résultat de ses recherches menées avec Didier Hericart de Thury (1947-2015), concernant le tableau de Nicolas Poussin : « Les Bergers d’Arcadie ». Le mystère de Rennes-le-Château trouve-là son apogée avec une série de révélations toutes plus fracassantes les unes que les autres…

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Franck DAFFOS // Hommage à Didier Héricart de Thury

ENTRETIEN avec Franck DAFFOS // Le trésor qui rend fou # 1

ENTRETIEN avec Franck DAFFOS // Le trésor qui rend fou # 2

ENTRETIEN avec Franck DAFFOS // Le trésor qui rend fou # 3

Franck DAFFOS // Une photo inédite de l’abbé Gazel

Franck DAFFOS // Et si Nicolas Poussin avait à voir avec l’affaire de Rennes-le-Château… ?

Franck DAFFOS // 24 juillet 2011 – Des gendarmes au Pech d’En Couty

Franck DAFFOS // Jules Verne – Un voyage dans le Razès

Franck DAFFOS // « Au Pech d’En Couty » – Une photographie inédite

Franck DAFFOS // Abbé Boudet – Une dédicace bien énigmatique

Franck DAFFOS // Abbé Boudet – Une carte postale du Cromlech de Rennes-les-Bains

Franck DAFFOS // Abbé Boudet – « Le dolmen de Rennes-les-Bains »

Franck DAFFOS // Abbé Boudet – Un fake sur une couverture

B. S. // Le retour de Saunière


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