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RENNES-LE-CHÂTEAU – NUMÉRO SPÉCIAL RLC

« Lors de la rédaction de cet ouvrage, j’ai surtout voulu dépasser le stade du simple règlement de comptes pour mieux rendre hommage à tous les passionnés de la véritable Histoire du Razès qui, dans leur immense majorité, continuent de croire à l’un des plus beaux mystères de tous les temps. Nul doute que cette lecture les amènera vers de nouveaux horizons insoupçonnés. A tous ces fous-rêvant donc, puisqu’on veut nous persuader que toute l’énigme de Rennes-le-Château n’est qu’une escroquerie montée dans les années mille neuf cent soixante, toute ma sympathie et mon immense gratitude. C’est pour eux que je continue à publier. »

Franck DAFFOS

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Chroniques de Mars // Il est quand même curieux, alors que tu ne parlais absolument pas du Pech d’En Couty, ni même de Sougraigne, dans ton livre – cela n’a jamais été porté à l’attention des chercheurs – qu’un amalgame ait été fait entre vos recherches totalement privées et ce qui a été dit publiquement, sur le Web, dans la Presse ou ailleurs ? Le décalage est bien réel. On a l’impression, en ce qui te concerne qu’il y a deux poids deux mesures…

Franck Daffos // Tout cela s’explique logiquement par ce qu’on appelle un phénomène de meute. Cette énigme rend fou, c’est d’ailleurs le titre du livre objet de cette interview, et malheureusement la plupart des passionnés ont depuis longtemps perdu tout sens critique par rapport à une affaire à laquelle ils ne comprennent rien mais qui les obsède. Tous ont alors cru que Michel Vallet allait leur servir la solution sur un plateau, ce qui a fait qu’ils l’ont majoritairement suivi en me lapidant dans une espèce de surenchère morbide et surtout bien revancharde.

L’occasion était trop belle en effet: j’étais depuis des années bien trop en avance sur beaucoup pour qu’on me laisse continuer ainsi ! Il fallait à tout prix me détruire et l’épisode du Pech d’en Couty arrivait à point ! L’hypocrisie, le manque d’intelligence, et le phénomène de meute ont donc fait le reste, même et surtout de la part de pseudos grands noms de la recherche castel-rennaise dont j’avais depuis des années bien écorné l’aura et à qui je faisais de l’ombre. On m’a alors fait payer au prix fort le grand coup de pied que j’avais donné dans la fourmilière de Rennes-le-Château dès 2005.

Je me dois quand même de relativiser: l’opinion des internautes à mon sujet m’indiffère totalement, et seule m’importe l’opinion des vrais passionnés de cette énigme, ceux qui lisent mes livres et qui dans leur immense majorité se gardent bien d’apparaître sur Internet.

Ce que j’ai subi alors relève exactement du même processus sociologique qui faisait qu’au Moyen-Age on brûlait une sorcière sans se poser de question, pour le plus grand bien, croyait-on, de la communauté.

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Il me faut aussi ajouter que quelque jours plus tard, sur TF1, lors du journal de 20h00, j’ai confirmé le Pech d’en Couty, tout simplement pour ne pas en laisser la paternité de la découverte à Vallet. C’est Didier qui me l’avait demandé. Certains ont alors parlé à mon sujet d’un suicide médiatique, ce que je peux comprendre, mais ils n’avaient certes pas alors tous les éléments pour juger. Ils vont à présent comprendre pourquoi en lisant ce livre ! … S’ils avaient été bons juges d’ailleurs, ils auraient pu au moins m’accorder si ce n’est un certain panache, tout au moins un courage certain ! Mais voilà avec des si …

Ce fut ensuite sur Internet, principalement à mon encontre l’odieux lynchage que l’on connaît !

Depuis, absolument personne n’a tenu à s’en excuser ! Et le plus fabuleux, si l’on peut dire, c’est que parmi ces spécimen d’humanité qui se sont précipités à me crucifier (1), beaucoup ont depuis récupéré à leur compte mes découvertes pour en faire leur fonds de commerce, et quelques autres, et non des moindres, ont tenté de revenir vers moi, surtout à la suite de mes deux interviews (fin 2014 et début 2015) pour la réédition de mes deux premiers livres chez Arqa, arguant que finalement j’avais certainement raison sur beaucoup de points et qu’ils aimeraient bien collaborer à mes recherches, rien que cela … Il faut quand même n’avoir aucune dignité !

Il faut dire que depuis mon retrait d’Internet il y a cinq ans, c’est le marasme et le désert le plus total côté découvertes dans cette énigme …

Comme le disait si justement Audiard, « les cons, ils osent tout : c’est à cela qu’on les reconnaît ». Pour moi, ils sont beaucoup plus facilement repérables, ne serait-ce que pour avoir suivi un personnage comme Michel Vallet sans se poser aucune question !

Chroniques de Mars // Le ton employé dans ton livre est vraiment très sévère envers ceux qui se sont mêlés à une histoire dont ils ne connaissaient strictement rien pour en faire des commentaires hors de propos. Il faut dire qu’à l’époque tu n’as été consulté par personne pour donner ta propre version des faits…!

Franck Daffos // Je n’ai aucune considération à avoir pour des personnages qui prétendent résoudre l’énigme dite de Rennes-le-Château qui dure depuis des siècles, alors qu’ils n’ont même pas été capables, à l’été 2011, de comprendre ce qui s’était vraiment passé sous leur nez, bien qu’ils aient à leur entière disposition tous les témoins et tous les intervenants.

Il suffisait de nous confronter à Michel Vallet, et cela, tout le monde s’est bien gardé de le faire ! Il était bien plus confortable de ne retenir que sa version plutôt que de se risquer à nous passer un seul coup de téléphone qui aurait pu mettre à mal le scénario retenu. La nature humaine est ainsi faite, avec ses lâchetés et ses veuleries. Inutile d’en faire un plat.

J’ai hélas pris l’habitude de cet état de fait : depuis l’année 2005 où je me suis fais connaître du public, alors que je n’avais pour but que de faire partager mes découvertes, je n’ai reçu en retour que procès d’intention, insultes et coups bas, c’est pourquoi je préfère à présent me tenir le plus loin possible du marigot castel-rennais.

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Jamais avant moi aucun auteur n’avait été traité de la sorte : ce furent contre moi les pires atrocités, les faux e-books à mon nom sur E-Mule, les faux les plus grossiers comme la fameuse date sur le tableau de Rennes-les-Bains (n’est-ce pas M. Patrick Mensior ?), les accusations d’un meurtre sordide hélas commis dans ma commune (n’est-ce pas M. Raymond Sagarzazu ?), jusqu’à aller décapiter la Vierge Noire de N-D de Marceille à l’automne 2007 pour m’en faire porter la responsabilité puisque j’étais celui qui avait amené la cohorte des irresponsables de RLC dans ce sanctuaire.

Pour donner encore un autre exemple, dernièrement, un escroc patenté du nom de « José Alberto Oliveira » s’est permis de mettre sur Internet l’un de mes livres au format numérique en téléchargement, sans consulter quiconque. Je puis vous dire que ce n’est pas parce que ce M. Oliveira ne réside pas en France que je ne vais pas me charger de lui. Dans le cadre de cette enquête nous allons voir s’il est possible que soit cité le nom de mon ancien éditeur pour de telles malversations puisqu’il était en charge du fichier en question, (édition aujourd’hui réformée par mes soins) – si tel était le cas, je peux assurer avec la plus grande force que je ne manquerai pas de le faire savoir, d’autant que les droits de mon livre m’avaient été rendus par document écrit.

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Aujourd’hui, comme je le dis dans mon livre, sur Internet l’impunité n’existe plus, les adresses I. P. se remontent très facilement et les sanctions commencent à tomber beaucoup plus drues qu’avant et elles sont de plus en plus lourdes. Faire des captures d’écran est devenu chose facile pour avoir des preuves irréfutables ; les mentalités changent très vite, les idiots de villages comme les personnages manipulés se retrouvent vite mis devant leurs responsabilités, et le Droit qu’il soit français ou International commence a être de plus en plus vigilant sur ce type de malversations sur Internet.

Chroniques de Mars // Sur un autre sujet, selon tes recherches sur ces cinq dernières années, tu as pu récupérer des documents de première importance concernant un dépôt de l’abbé Boudet, provenant de Rennes-les-Bains ainsi que des documents d’archives provenant, eux, de chez les Lazaristes, entre autres… Tu as pu déterminer que Jean Jourde était véritablement un personnage central et surtout oublié dans cette affaire… Tu as aussi fait des recherches très particulières dans le lyonnais !

Franck Daffos // Reprenons les choses dans l’ordre : j’ai eu la chance il y a plus de dix ans de comprendre le rôle du pèlerinage de Notre-Dame de Marceille à Limoux du XVIIème siècle jusqu’au début du XXème siècle et surtout de certains de ses chapelains, qu’ils soient chanoines diocésains ou Lazaristes. C’est ainsi que j’ai eu le bonheur d’arriver à Jean Jourde et certains de ses amis. Je n’ai jamais tout publié sur lui et je n’ai surtout jamais lâché sa piste. Dès après la sortie du « Puzzle reconstitué » en 2007, certains aigris et jaloux se sont précipités chez les Lazaristes pour me casser du sucre sur le dos, et je n’ai donc plus eu temporairement accès à leurs archives. Mais certains de ces prêtres que j’avais alors rencontrés se sont passionnés pour le personnage, surtout qu’il a quand même toujours couru le bruit en interne que Monsieur Jourde avait été quelqu’un de très important pour leur Congrégation, mais on ne savait exactement pourquoi. J’ai donc laissé le temps au temps, mais des contacts avaient été noués, et ils furent renoués plus tard avec un grand plaisir. Entre temps certains avaient fait des recherches et on m’a donc communiqué, cela s’est fait en deux fois, tout un ensemble de lettres courriers et documents appartenant à Jourde. Un beau moment d’émotion, et la confirmation écrite de ce que j’avais toujours entrevu à son sujet (2).

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Très rapidement ensuite, nous avons pu déchiffrer le Boudet : j’indiquais à Didier les pages concernées et il courrait se plonger dans la VLC, travaillant sur les photocopies vierges des pages en question. Certains amis témoigneront un jour de sa joie quand il a commencé, au fur et à mesure des décodages, à voir apparaître les noms de Templiers célèbres, ce qu’ils ont fait et amené à Sougraigne en 1294, puis Louis du Vaucel, Nicolas Pavillon, Nicolas Fouquet, Louis XIV, Gauderic Mêche, Henri Gasc (3), Henri Boudet, Jean Jourde bien sûr qui avouait être le véritable auteur de la vraie langue celtique, Xavier Sackebant, Léopold Vannier, sans oublier bien entendu le fameux berger Paris dont on nous précise même le prénom, Ignace. Relisez les écrits de l’époque de Noël Corbu, il parle bien d’un Ignace Paris … Étonnant non ?

Je crois que pendant quelque temps durant toutes ces folles découvertes, Didier m’a pris pour un extraterrestre. « Tout ce que Franck raconte depuis des années est dans le la VLC !», ne cessait-il de dire à tous lorsque le petit groupe que nous formions se retrouvait ensemble. Il se repassait également en boucle l’enregistrement de mon émission radio de 2005. D’ailleurs, en parlant de La vraie langue celtique, très rapidement il ne disait plus « le Boudet » comme à son habitude, mais « le Jourde » ! Cette époque là, à partir de fin août 2012, fut un vrai bonheur pour nous tous. Nous avancions à pas de géants dans la compréhension de cette énigme et ce fut un véritable festival de révélations successives.

Je crois que si je révélais à présent ne serait-ce que le quart de ce que nous avons découvert alors, Michel Vallet, qui n’en est pas à un reniement près, n’hésiterait pas à se précipiter à Canossa en chemise de bure pour y faire pénitence publique tel, en 1077, Henri IV, le roi germanique des romains, et comme lui rester trois jours les pieds nus dans la neige, dans l’espoir utopique de se faire pardonner et de réintégrer l’aventure.

Quant à l’abbé Boudet, certains vont être très déçus, il ne fut somme toute qu’un amical comparse, un exécutant fidèle (lui !) qui retourna à sa paroisse sans plus s’occuper de rien lorsque tout fut terminé, c’est à dire à la fin de l’été 1885. À son crédit quand même, mais sur les indications de Jourde qui était en train d’étudier le Teniers à Madrid, ce fut lui qui localisa l’entrée du berger Paris à l’automne 1884. Son presbytère de Rennes-les-Bains ne fut en fait que le camp de base de Jourde et Vannier dans un premier temps puis de Sackebant à l’été 1885. Au vu de ce que nous savons à présent, nous nous sommes même souvent demandés avec Didier s’il était vraiment au courant du contenu occulte de son ouvrage, publié par Jourde d’ailleurs ! La naïveté de ses réponses sous le feu des critiques lors de la publication de son livre ne peut que nous amener, en effet, à nous poser la question.

Quant à croire que les archives de l’abbé Boudet ont été définitivement perdues pour tout le monde, c’est une fois de plus aller un peu vite en musique. Mais tous ceux qui n’ont jamais fait aucune recherche dans cette énigme sont bien familiers de ces couacs récurrents…

SUITE DE L’INTERVIEW

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Franck DAFFOS © Les Chroniques de Mars, numéro 21 – juin 2016.


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C’est sans aucun doute son meilleur livre. Après cinq années de retraite, Franck Daffos sort enfin de son silence, pour la première fois, pour nous soumettre un livre-témoignage totalement inattendu, complètement à contre-courant de tout ce qui a été dit ou écrit en 2011… Les très nombreuses révélations contenues dans ce cinquième tome des « Chroniques de Rennes » sont totalement explosives ! « Le trésor qui rend fou – Ma vérité sur le Pech d’En Couty » n’épargne rien ni personne et parle de vérités cachées, sans aucune langue de bois. Le ton est donné – il est sans concession – bien dans le style de l’auteur.

Il sera fort difficile aussi de reprocher à Franck Daffos son parti-pris tempétueux quand on connaîtra tous les tenants et les aboutissants de cette ténébreuse histoire contemporaine qui voit se désintégrer un mythe en plein vol. Toutes les coulisses de l’énigme sont dévoilées, jusqu’au moindre détail. Encore plus fort qu’un polar, cette bouleversante histoire d’amitié trahie qui a mis sens dessus dessous, durant un été entier, le petit village audois dévolu au curé aux milliards, faisant la une de la presse régionale et nationale, sans oublier le journal de 20 heures de TF1, est enfin révélée aux passionnés du mystère de Rennes comme aux plus novices !

Franck Daffos, au cœur de cette tourmente médiatique s’était depuis cinq ans volontairement abstenu de tout commentaire. Il livre-là avec justesse, talent et à-propos, non seulement sa vérité sur « l’Affaire du Pech d’En Couty », mais en plus nous donne à lire l’incroyable résultat de ses recherches menées avec Didier Hericart de Thury (1947-2015), concernant le tableau de Nicolas Poussin : « Les Bergers d’Arcadie ». Le mystère de Rennes-le-Château trouve-là son apogée avec une série de révélations toutes plus fracassantes les unes que les autres…

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Franck DAFFOS // Hommage à Didier Héricart de Thury

ENTRETIEN avec Franck DAFFOS // Le trésor qui rend fou # 1

ENTRETIEN avec Franck DAFFOS // Le trésor qui rend fou # 2

ENTRETIEN avec Franck DAFFOS // Le trésor qui rend fou # 3

Franck DAFFOS // Une photo inédite de l’abbé Gazel

Franck DAFFOS // Et si Nicolas Poussin avait à voir avec l’affaire de Rennes-le-Château… ?

Franck DAFFOS // 24 juillet 2011 – Des gendarmes au Pech d’En Couty

Franck DAFFOS // Jules Verne – Un voyage dans le Razès

Franck DAFFOS // « Au Pech d’En Couty » – Une photographie inédite

Franck DAFFOS // Abbé Boudet – Une dédicace bien énigmatique

Franck DAFFOS // Abbé Boudet – Une carte postale du Cromlech de Rennes-les-Bains

Franck DAFFOS // Abbé Boudet – « Le dolmen de Rennes-les-Bains »

Franck DAFFOS // Abbé Boudet – Un fake sur une couverture

B. S. // Le retour de Saunière


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