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L’apparition formelle des trois Manifestes de la Rose-Croix, en 1614, 1615 et 1616, marque trois dates mémorielles dans l’Histoire de l’Hermétisme occidental. Passé quatre siècles, elles marquent aussi un anniversaire en forme de pierre blanche posée sur la ligne du temps, en signe sacramentel. Un signe des temps mais aussi un sceau de cire rouge orné d’une rose pourpre, en relief, pour signifier à chacun, au passant, au questeur, à quel point les écrits de l’Ancien Ordre mystique sont fondamentaux pour toute quête initiatique authentique.

Les éditions Arqa se devaient de saluer à leur manière ce moment si important, en cette date anniversaire, pour commémorer les quatre-cents ans de la Fama, de la Confessio et des Noces, et pour ainsi faire œuvre utile en présentant de nombreux documents inédits sur ces « Frères invisibles ».

Gil Alonso-Mier – Rafal T. Prinke – François Trojani – Thierry Emmanuel Garnier – Cédric Mannu – Patrick Berlier – Frédéric Garnier – Benoît Fichefet

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I – La guerre des deux Roses


La petite ville de Saint-Albans dans le Heredfordshire fut le lieu où se déroulèrent les deux guerres des deux roses de 1455 à 1485.

Ce fut d’abord le duc Richard d’York qui défit l’armée du Roi Henri VI à Saint- Albans en 1455. A la bataille de Bosworth en 1485, le célèbre Richard III, mis à l’honneur par une pièce de Shakespeare écrite entre 1592, qui arborait fièrement la bannière du sanglier, mourut sur le champ de bataille. Henry Tudor, qui était de la Maison des Lancastre, fut couronné Roi d’Angleterre devenant ainsi Henri VII. Ce souverain fut le personnage central d’une autre pièce de Shakespeare. Il épousa Elisabeth IV d’York, nièce de Richard III, réunissant ainsi les deux Roses et fondant la dynastie des Tudor. Cette querelle de « sang » entre la Rose rouge des ducs de Lancastre et la Rose blanche des ducs d’York allait donner la célèbre Rose rose des Tudors et ces deux couleurs reprendraient les couleurs du Temple ! Il ne fut pas très difficile à Lord Francis Bacon de Verulam, Vicomte de Saint-Albans de prendre la Croix de Saint André qui orne le blason de Saint-Albans et d’y apposer les quatre roses des guerres des deux Roses pour les placer sur le chapeau de … Christian Rosencreutz !

Il ne faut pas non plus oublier que Saint-Albans repose sur l’antique cité romaine de Verulamium fondée en 49 après Jésus-Christ dont Sir Francis Bacon réutilisa le toponyme lorsqu’il fut fait (…)

II – La fresque rosicrucienne de White Hart Inn

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En 1985, on fit d’ailleurs une bien étrange découverte dans une pièce de l’auberge de White Hart Inn, c’est à dire l’auberge du cerf blanc à Saint Albans dans le Herdfordshire en Angleterre. Lorsqu’on voulut enlever le lambris pour restaurer cet établissement public, une étrange peinture géante apparut, couvrant pas moins de trois murs, que l’on a pu dater de 1600, soit de 7 années après la publication de la première œuvre de Shakespeare, Venus et Adonis, de 1593. Il fallut la retirer après examen. Bien entendu, la presse locale s’en fit quelque peu l’écho. Le Warburg Institute fut vite sur le coup et l’expert Clive Rouse qualifia l’œuvre de « trésor national inestimable ». L’année suivante, on réintégra l’œuvre dans ses boiseries. Les propriétaires protégèrent ensuite l’immense fresque par des panneaux de verre. Deux articles ont d’ailleurs parlé de la fresque et nous nous en inspirons largement ici. Il s’agit de ceux de Francis Carr intitulé « Venus and Adonis at The White Hart Inn, St. Albans » et de Thomas Bokenham dont le titre est « The Ancient Mural of Saint Albans » (Baconiana, Volume LXXII, n° 189 de décembre 1990).

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Le thème du tableau est ovidien. Il représente une mort d’Adonis ou Adonie. Le meurtrier, un sanglier symbolisant l’hiver, moment capital où les forces productives de la nature sont suspendues jusqu’à ce qu’Adonis revienne à la vie un peu comme le soleil afin de symboliser la renaissance de la Nature au printemps. Des cavaliers, ceux qui chevauchent la cavale ou Cabale essaient de tuer le sanglier à leur tour. Ils représentent vraisemblablement des chevaliers de la Rose-Croix. Ceux-ci sont armés de lances (ou spears) ou d’épieux. Sur de nombreux frontispices de l’époque, ils sont présentés comme des (e) squires, des écuyers (le nom est proche de Square pour signifier l’équerre) ou novices.

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On remarquera que deux chevaux portent, en effet, une ROSE dans leur gueule, mot qui par déformation nous donne gueule, guil, will, wheels… Et, comme la tour de droite possède une croix en guise de fenêtre, la Rose-Croix est symboliquement représentée. On sait aujourd’hui que c’est la seule peinture contemporaine d’une œuvre du Barde d’Avon, et, chose extraordinaire, Gorhambury, le domaine de Francis Bacon de Verulam n’est éloigné que de trois kilomètres de notre auberge !

Il y a fort à parier que la peinture rosicrucienne de White Hart Inn fut commanditée intentionnellement pour que l’endroit serve de loge rosicrucienne vers la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle! Telle sera notre thèse.

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A l’arrière plan, l’on peut reconnaître le domaine de la famille Bacon, la célèbre Gorhambury. Cela se trouvera confirmé par un frontispice de Gustavus Selenus, intitulé Cryptomentices où l’on retrouve Francis Bacon et Shakespeare. L’entrée y est stylisée à la manière (…)

Gil Alonso-Mier (extraits de L’Héritage de Christian Rosencreutz)Les Chroniques de Mars, numéro 22 – novembre – décembre 2016.

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1614-1615-1616 – 2014-2015-2016

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