Il y a toujours eu des gens qui vivaient vieux en restant vifs. Ainsi l’Amiral de Richelieu, neveu ou petit-neveu de notre célèbre Cardinal, coursait encore, dit-on, les bonnes à travers la maisonnée à l’âge de 92 ans. Et alors qu’on ne cesse de nous rebattre les oreilles avec l’allongement de la durée de la vie, qui – je n’oserais quand même dire se rappelle – sait qu’à la fin du XIXème siècle à Paris, il y avait plusieurs clubs de centenaires ?
Eh bien, voilà ! Notre Seignolle national atteint le siècle. Quelle belle mesure, le siècle !
Je ne vais pas vous raconter là sa vie ni son œuvre, même si lui, ne se lasse jamais qu’on s’intéresse à lui. Et Dieu sait qu’il y en aura eu du monde, et du bien plumé, pour s’y intéresser.
Pour ma part, j’ai modestement donné ici au moins deux billets, à propos des Contes populars de Perigòrd et pour la réédition aux éditions Hesse du Folklore de la Provence.
Alors; le mieux, je pense, est de vous retranscrire le mot que je viens de lui envoyer :
Cher Claude Seignolle,
Ça ne fait somme toute maintenant que dix-sept ans que nous correspondons.
Et ne vous ai jamais jusqu’à présent souhaité votre anniversaire.
Parce que le temps passe trop vite et que les échéances paraissent d’année en année toujours plus proches. Sans oublier que nous vivons tous désormais le temps court.
Mais là, diantre ! comment résister à un tel événement ?
Bon anniversaire, donc, et rendez-vous en 2117 : ça s’impose !
Et si c’était vrai ?
Mes plus sincères amitiés,
Michel
Ma petite missive se noiera – ou pas – au milieu de centaines, voire de milliers d’hommages. Mais il y en aura un de très spécial ce jour là.
CENT ANS, ÇA PEUT SE FÊTER AUTREMENT
Vous vous rappelez peut-être de Laurent Lefeuvre. Nous vous en avions parlé en 2012 pour un projet qui voit enfin le jour aux éditions Mosquito.
L’album, Comme une odeur de diable, adaptation d’une dizaine de contes de Claude Seignolle sera présenté au festival BD de Berre-le-Châtel, en Côte-d’Or, les 24 et 25 juin. (C’est le 25 juin, les cent ans de Claude). Un poster A3 numéroté (à 20 exemplaires) et signé sera même proposé à un prix quasi dérisoire : la ruée va être diabolique. C’est sûr !
Michel Moutet © 2017, pour les Chroniques de Mars, numéro 24.
Plus de détails sur le blog de Laurent Lefeuvre.
