André GOUDONNET - Le Symbolisme maçonnique dans l’Affaire de Rennes-le-Château #1

HENRI BOUDET (1915-2015) – UN LIVRE d’ANDRÉ GOUDONNET

UN TEXTE INÉDIT d’ANDRÉ GOUDONNET pour les CHRONIQUES MARS

Je crois qu’il serait difficile à l’heure actuelle de prouver que l’abbé Saunière ou l’abbé Boudet auraient appartenu à un Ordre quelconque de franc-maçonnerie. De toute manière, le prouver n’apporterait pas grand-chose à une affaire déjà bien compliquée et ce n’est pas le but de cet article. Mais il faut bien se rendre compte que tous les personnages qui se trouvent liés à l’affaire de Rennes-le-Château ont tous utilisé, avec des astuces diverses, un signe qui nous ramène toujours à la franc-maçonnerie et surtout au rite écossais rectifié, ce qui est pour le moins curieux et l’on peut quand même se demander s’il n’y a pas un fond de vérité dans tout cela.

Aussi je vais essayer de démontrer de quelle manière l’abbé Saunière, l’abbé Boudet et Jules Verne (Cf. les livre de Patrick Berlier et Michel Lamy), ont essayé de nous transmettre ce message. Bien sûr, je ne prétends pas détenir la vérité sur ce sujet, mais ayant été confronté à celui-ci au cours de mes recherches, je me devais de faire part de ces quelques découvertes.

En fait, la première concernant l’abbé Saunière et son église n’est pas de moi, puisqu’elle est donnée par Gérard de Sède dans son livre « Le vrai dossier de l’énigme de Rennes », aussi vais-je lui laisser la parole :

« On voit à la huitième station une femme en voile de Veuve tenant par la main un enfant vêtu d’un tissu écossais de couleur bleue. Ces deux personnages — il est superflu de le rappeler — ne figurent pas eux non plus dans les Évangiles de la Passion. »

Ces anomalies sont propres à ce chemin de croix et à ce sujet, je vous conseillerai de lire le livre de Didier Hericart de Thury et de Franck Daffos publié aux éditions Arqa en 2011 : « L’Or de Rennes – Quand Poussin et Teniers donnent la clef de Rennes-le-Château ». Ce livre comporte une carte de France inédite situant six chemins de croix identiques à celui de Rennes-le-Château. Pour vous faire une idée exacte de cette situation concernant cette station VIII.

Voici maintenant la station VIII d’un autre chemin de croix situé dans l’église de « Mourmelon-le-Petit » dans le département de la Marne.

Comme vous pouvez le constater, cette station semble identique à tous points de vue à celle de Rennes-le-Château, à un détail près : l’enfant en bas à gauche du tableau ne porte pas de tissu écossais.

Un autre exemple de cette station VIII d’un chemin de croix situé à « saint Jean d’Alcas » dans l’Aveyron. Malheureusement, ce chemin de croix cité par Jean Pierre Monteils dans « Nouveau trésor à Rennes-le-Château », publié en 1974, qui se présentait brut et sans peinture a été depuis repeint et c’est pour cette raison que je le présente à titre purement anecdotique.Vous pouvez constater que si le cadre de celui-ci est différent de celui de l’église de Rennes-le-Château, le moule intérieur est identique.

Voici maintenant une autre station VIII d’un autre chemin de croix que j’ai découvert il y a quelques années, mais qui est totalement inconnu à ce jour de la communauté des chercheurs. Il est situé dans une petite église du département de l’Ardèche et ne figure pas, semble-t-il, dans les archives de la maison Giscard. Seul le cadre est encore une fois différent de celui de Rennes-le-Château.

Je pense que ces trois exemples suffisent à démontrer que le tissu écossais de la station VIII de l’église de Rennes-le-château est unique en son genre, et à ce sujet, je vous conseille de lire l’excellent livre de Daniel Dugès « Entre la Rose & l’équerre », paru aux éditions Arqa, en 2008, ainsi que « Rennes-le-Château un chapitre maçonnique secret », Éditions Trajectoire mars 2012.