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I – Et si le Ciel donnait des nouvelles à Delphine Volange ?

La connais-tu, Daphnée, cette ancienne romance,
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l’olivier, la myrte, ou les saules tremblants,
Cette chanson d’amour qui toujours recommence…

Gérard de Nerval

* * *

delphine_volange.jpg Depuis le temps que j’entends le chant des sirènes tout passe et reflue dans les replis du temps. Posé là entre deux volutes d’encens, venu de loin d’une rivière bénie, il s’agit maintenant d’observer en silence un livret tenu dans la nuit, portant en équilibre un portrait de femme nimbé d’un ruban de velours rouge serti, entouré d’onze chants magnétiques et de quelques mots très précieux écrits de grâce, tout en haut, les yeux tournés vers l’infini. Un petit dessin cabalistique, tracé en biais, en guise de clin d’œil aux cils fardés, clôt le message assorti.

Entends-tu le chant des sirènes – celui de Naga Kanya, l’inspiratrice mystérieuse surgissant des nuées ?

De Delphine Volange le Ciel est toujours sans nouvelles – nous dit-on avec un charme divin – elle est pourtant bien présente ici même et, malgré les embruns, l’avons accueillie.

À la fois muse et magicienne, poétesse évanescente et charmante, ensorceleuse des mots dits et grande prêtresse romantique initiée à la poésie des cimes – celle là même qui fait chuter avec candeur les anges aux ailes déployées, vous l’apercevrez un boisseau de plumes tombant seulement jusqu’à l’aurore, sortant des ondes nues aux îles Borromées ou, peut-être…, en bordure de la Seine dans les reflets mouvants et argentés d’une baignoire en faïence immaculée.

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Elle aussi cherche l’or du Temps, vous l’apercevrez au parc Manceau ou bien envoûtante sur scène de sa voix cristalline, parfois, encore, à l’hôtel Chopin diaphane entre deux eaux en déshabillé de soie même, traversant sans bruit le matin pâle les brumes vaporeuses s’élevant par à-coups du labour aux champs du Printemps.

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On l’imagine à la pleine lune, c’est sûr, enrobée d’un taffetas de Florence au parfum capiteux, de Courrèges bien sûr, sensible et aérienne, elle chante l’amour des êtres en fuite dans les sillons glacés de l’hiver tout en faisant entre chiens et loups, dans de sombres clairières de chênes et de houx, la lecture aux élémentaux de la nuit – (comme elle la faisait enfant, en chuchotant, à ses poupées chéries…).

II – Une Geisha aux yeux voilés de noir

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Il est sûr que votre nom de bohême
celui qui tendrement vous aime
portera haut dans les nuées
couronnes de louanges
divines et invisibles voilées
comme un vol d’anges

Un éventail amarante dans les mains, aux motifs d’arbres nains, calligraphie dans l’espace furtif un ballet de mots sombres écrits avec tant de douceur. Mais qui donc est vraiment cette amante au long cours qui sublime les mots et dissout à tout-va les liens vaporeux qui enchaînent Ulysse là bas au grand mât en cèdre du Liban souquant vers les nuées, qui donc est vraiment cette sirène élégiaque qui met le cap au Levant et rompt soudainement les amarres de la chanson vers une destination peu connue, celle de la Mélancolie de Dürer renouvelée par les embruns de la mer.

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Qui donc encore est cette Geisha, vêtue en Dior, qui parle aux âmes errantes comme dans les films japonais. De profundis…, nous dit elle en fugue – dépassant féerique la Lune montante elle vogue en toute innocence vers le Soleil levant, à tire d’ailes, pour chanter des textes de fleurs sans couronnes, repris derrière le miroir par Shoko Serizawa.

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III – Remerciements sur les hauts fonds

Il y a des découvertes pures et soudaines qui ébranlent l’âme et que l’on a envie de partager en chœur.

Il y a des initiations d’un autre temps qui enthousiasment le cœur et ressuscitent des braises rouges et brûlantes que l’on croyait éteintes sous la cendre bleutée, s’envolant de par le monde en de minuscules poudres dorées. Haut dans les ciels enchantés des grains de beauté à demi-effacés sur la peau de nos rêves s’estompent à tout jamais – écrits ardents à travers les nuages transparents.

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Merci – aussi – chère Delphine Volange, en tant que fille du feu, d’avoir ressuscité pour lui, entre vos mains caressantes, en un instant, le brasier primitif et le lys virginal, tous deux venus d’une époque révolue, surgis d’un siècle suranné, d’une époque que l’on disait belle et qui avait les contours fantasques de l’amour, un temps qui avait l’insouciance équivoque et la beauté sublimement vénéneuse des courtisanes jumelles. Un âge de bijoux scintillants, de précieuses dentelles et de froufrous enturbannés, une époque magique et tendrement impure qui concernait bien sûr, avant tout, l’émerveillement ouvragé de nos songes déchus et la prospère pivoine de nos maîtres bien-aimés.

pluuume.jpg – Alors, sublimons, et puis après tout si le Ciel, finalement, avait toujours eu, en poste restante, des nouvelles de Daphnée…, je veux dire de Delphine.


Thierry E. Garnier // « Chroniques de Mars » No 30, Équinoxe de Printemps. Crédits Photos © Iris Brosch, David Ignaszewski & Delphine Volange.

 


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Sirènes

Depuis le temps que j’entends
Le chant des Sirènes
Ce refrain lancinant
De ma vie parisienne

***

Depuis le temps que j’entends
Cet appel éperdu
Mugir en plein midi
Mais l’entends-tu aussi
Capitaine

***

Je te disais souvent
J’aime le chant
Des Sirènes
Qui chavire d’amour
Les vaisseaux dans nos veines
Et nos cœurs au long cours
Capitaine

***
Un jour je céderai
Au chant des Sirènes
Et je romprai les liens
Qui me tiennent au chagrin

***
Un jour je céderai
Au chant des Sirènes
Et elles emporteront
Ma peine tout au fond
De la Seine…

DELPHINE VOLANGE


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ASTROSOPHIE

Pour les Astrosophes, chaque jour – qui est une rotation cyclique de la planète – contient tous les autres jours qui se sont écoulés depuis la Nuit des Temps…

555-57.jpg Il me semble percevoir cela en sourdine depuis ma naissance. La relativité du temps ne tient-elle pas aussi à cette réalité que le « passé » est pour ainsi dire tissé dans la matière du présent et pas seulement métaphoriquement ou sous l’angle de l’Histoire. Et si le Temps « n’existe pas » en soi n’est-il pas naturel que j’entende bruisser la soie des robes et les soupirs des passions qui ont précédé ma venue sur terre dans cette vie… et qu’ils me fassent cortège… ? Dès mon enfance, ce qui était pour moi sans âge à force d’être ancien (un livre, un tableau, un édifice) me semblait d’autant mieux touché par la grâce d’une fraîcheur immarcescible. La distance temporelle me semblait gommer à la longue l’illusion du temps. D’ailleurs un livre se referme toujours sur le présent, replonge dans son courant, s’achève fatalement sur un commencement, maintenant.

Et si ses pages étaient faites de la matière la plus subtilement fine, je ne tiendrais entre mes mains qu’un soupçon de matière condensée en un point où coexisteraient simultanément le début et la fin de l’histoire.

DELPHINE VOLANGE

* * *

Si vous voulez en savoir plus sur cette muse enchanteresse connectez-vous sur son nouveau site Internet qui vient tout juste d’éclore sur le Web…

A découvrir (absolument) ici //

Le site Internet de Delphine Volange

Sa page Facebook

* * *

Des chansons sur le Web

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Delphine Volange, Bertrand Belin – Sublimons

Delphine Volange – Hôtel Chopin

Delphine Volange – Les ronds de fumée

Delphine Volange – Aux îles Borromées

* * *

Une interview de Delphine Volange

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De Mélusine à Naga Kanya

naga_kanya.jpg Elle est à la fois le feu de l’initiation solaire, l’eau des abysses insondables, l’air des aspirations de l’âme en quête de connaissances, et la terre énergétique et vibratoire, nourricière et bienfaisante pour celui qui saura apprivoiser ses dragons et ses créatures amphibiennes…

Femme-serpent, « Naga Kanya » est la transposition dans la tradition védique de la Sirène ailée que l’on retrouve dans toutes les traditions occidentales, que ce soit dans les brumes du Nord, dans la tradition celtique ou médiévale (sous les traits de Mélusine), ou dans les mythologies gréco-latine dépeintes notamment par Homère, présentant à la fois les tourments et la curiosité ineffable d’Ulysse…

Dotées parfois d’ailes, elles enchantent les marins égarés par leurs mélopées langoureuses et ensorceleuses. Elles représentent tout autant les courants telluriques (leys de la Terre), sous la forme de « naga », serpents, que les courants subaériens sous la forme de « chimères ailées », ou encore bien sûr sous sa forme la plus répandue, en tant que créatures marines et séductrices…, habitant les parties océaniques des terres inondées.

Mais que représentent-elles vraiment au plan initiatique ?

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THESAVRVS // Agneau – Air – Alpha – Alphabet grec – Alphabet romain – Âne – Ange – Année solaire – Anthropologie – Apocalypse – Argent – Art poétique – Astronomie – Berger – Bible – Boaz – Bœuf – Carl-Gustav Jung – Carré – Cartographie céleste – Cène – Cercle – Chiffres – Christ – Cœur – Couleurs – Coupe Coutumes – Croix – Cromlech – Cycle lunaire – Désert – Divinations – Dolmen – Dragon – Eau – Etrusques – Feu – Figures – Formes – Gestes – Graal – Hébreux – Histoire – Jakin – Lion – Mains – Mégalithes – Menhir – Mère – Miel – Montagne – Myrrhe – Mythes – Mythes fondateurs – Nature des symboles – Nombres – Nombres – Omega – Or – Pain – Paradis – Phénicien – Poissons – Pythagore – Pythagorisme – Religions – Rêves – Runes – Sang – Sel – Serpent – Signes – Soleil – Souffle – Sumbolon – Symboles – Symboles chrétiens primitifs – Symboles dans la Bible – Symbolisme – Taureau – Temple – Terre – Tradition – Triangle – Veilleur – Vin – Zoé //

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