316 pages – COLLECTION HERMETICA – Cahier icono-graphique noir & blanc, 20 pages, avec des documents inédits provenant des archives des éditions Arqa.


LE NOUVEAU LIVRE de Paul-Georges SANSONETTI

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ARCANES POLAIRES – SYMBOLES de la SCIENCE SACRÉE

Paul-Georges Sansonetti est un auteur d’exception, né le 7 décembre 1941, universitaire de formation, diplômé en Sciences Religieuses, il a été chargé de conférences durant huit années à l’École Pratique des Hautes-Études à la Sorbonne (EPHE), spécialiste de la littérature comparée aux Mythologies, au Cinéma et aux Art graphiques, il est l’auteur de nombreux ouvrages de grande érudition traitant avec une analyse originale tous les domaines spirituels issus de la Tradition Primordiale.

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De la symbolique alchimique des romans arthuriens aux Sociétés initiatiques traditionnelles en passant par la voie Templière et Chevaleresque, Paul-Georges Sansonetti – afin de ne pas perdre le Nord… – explore et décode avec un talent fou dans ce dernier livre aux multiples facettes les différents versants de la Tradition polaire, celle prônée en son temps par René Guénon notamment. En réalité, c’est en visitant savamment cette Connaissance oubliée – nommée par certains initiés comme étant la « Parole perdue » – que l’auteur, se rapprochant du « Pôle » par la voie ancestrale des symboles, nous permet en silence, grâce à son travail de recherche subtil, d’accéder au « Centre suprême » pour mieux revivifier en nous un feu allumé à la torche primitive des Anciens.

Pour ce faire, sont convoqués ici dans cet ouvrage polymorphe et profond, outre le légendaire Graalique, les Runes primitives, la Guématrie millénaire, l’Architecture sacrée, la Doctrine des Quatre Âges, les Mythes celtes et germaniques, sans oublier bien sûr la fabuleuse Thulé…, autant de clefs de lecture fondamentales et de symboles majeurs qui constituent en soi un corpus incontournable de références traditionnelles que l’auteur nomme avec inspiration : « les ARCANES POLAIRES »…


 Interview de Paul-Georges Sansonetti – Arqa ed.

à lire prochainement à lire sur le site des éditions ARQA //

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SOMMAIRE du LIVRE

 

I – L’âge d’or et son retour – La Grèce et l’Inde Arya – De la Perse à « l’Homme superlumineux » – Un orfèvre qui regarde vers le Pôle – Retour annoncé de l’Âge d’or.

II – Le cadran des Quatre Âges – 60 minutes pour 60.000 ans – 144 degrés d’or lumineux – L’Argent, miroir du Dharma – Quand l’Airain brise l’originelle unité – Un 666 tout à la fin du cycle.

III – Yvain et la fontaine de l’Origine – Un lieu « primordial » – Aberrations génétiques et manquements moraux – Le Nord et les Quatre Âges – La Source et le Verseau.

IV- Les Runes et le Pôle – Mystère et guématrie – Une mort verticale – L’écorce et l’épine – « Le mot du mot au mot me conduisait » – HeimdallR sur le « Mont du Ciel ».

V – Les Quatre Âges sur le soleil runique – La rune évocatrice de l’âge d’or – Les runes Berkano, Jera et Kaunan pour l’argent, l’airain et le fer – La rune Kaunan et le Pôle.

VI – Regard sur le christianisme ésotérique – « Avant que le coq ait chanté » – Le secret du Tétramorphe – Apollon et le sang lumière – Sauvegarder secrètement le souvenir des origines – Le visage de soleil – Le Johannisme prépare une élite.

VII – Le Golgotha et la Tradition Polaire – Le corps du Christ et la rune Algiz – Par la lance.

VIII – Les symboles nordiques du monastère de Ganagobie – Le 3, le 4 et le 5 – L’Irminsul.

IX – Le secret polaire de l’Ordre du Temple – Le nombre du Pôle comme sceau de l’Ordre – Le 111 dans les plis de l’étendard – Chevaucher avec la Fylgja.

X – Le message hyperboréen du chaudron de Gundestrup – Une seconde naissance – Dans le chaudron de résurrection – Le serpent-bélier et l’emblème du centre suprême – L’Arbre et la fontaine de Vie – Le nombre 26.

XI – Dans l’orbe du Graal – Le cortège du Graal – Une guématrie cachée – Sur un plateau d’argent – Que contient donc le Graal – La permanence mémorielle de l’Âge d’or.

XII – Refonder le Monde – Face aux actuels Maîtres planétaires – Un renouveau excluant le quantitatif – Souvenance de joie – Matériaux pour une refondation.

XIII – L’obélisque de la forêt de Crécy, colonne solaire et rappel du Pôle – L’arc et la hache – Vulcanelli occultée sous Fulcanelli – Foudre et caducée.

XIV – Au cœur crypté de la Sphère d’or – Un titre énonciateur de cryptage – L’eugénisme avant la « révolution brune » – Ambigüités et fascination – La race du Corps mais aussi celles de l’Âme et de l’Esprit – Révélation – Sous le signe du trois, de l’équerre et du compas – La lumière hyperboréenne – L’énigme du nombre 111 – Cootamundra par 112° farenheit – Le réveil de la princesse et l’Apocalypse.

XV – Le nom du centre suprême – L’Homme et le Divin selon la guématrie runique – Trois termes ésotériques – Le nom du centre suprême.

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Extraits du LIVRE

à lire prochainement à lire sur le site des éditions ARQA //


INTRODUCTION DU LIVRE (extrait)

(…) Le présent livre se donne pour fonction d’aborder un thème fondamental dans le domaine de l’ésotérisme. Il s’agit de ce que René Guénon a dénommé « la Tradition primordiale », ensemble de concepts en lesquels il faudrait voir le fil d’or courant à travers les multiples domaines initiatiques. Fil d’or qui fait référence à une « source » qu’on qualifie de « polaire » (désignation nécessitant d’être explicitée, on va le voir), comme le montrent les travaux de cet auteur et de plusieurs autres après lui. Précisons d’emblée que l’adjectif « primordiale » comporte le double sens d’ « originelle » et d’ « essentielle » ; nous ne manquerons pas d’y revenir.

Tout d’abord, on pourrait définir la Tradition primordiale comme étant la transmission d’un savoir fondé sur trois concepts apportant une compréhension de ce qu’il conviendrait d’appeler le devenir des êtres et des sociétés. Le premier concerne la notion de cycle qui, s’accomplissant selon un processus involutif, est constitué de quatre Âges. La vision de l’Histoire de divers peuples indo-européens – et non des moindres tels que les Aryas de l’Inde, ceux de Perse ou encore les Grecs doriens (avec Hésiode), puis les Romains– en témoigne. Complémentairement à ces Âges, intervient, seconde donnée fondamentale, ce que Guénon désigne comme étant le « Centre suprême » et nous verrons qu’il s’agit, en fait, du lieu d’émanation et de diffusion de la Tradition primordiale. Ce « Centre » civilisationnel, à l’aurore du cycle, reçut divers noms dont celui, grec, d’Hyperborée. Ainsi que cela sera mentionné d’une étude à l’autre, le Centre suprême, après son occultation au seuil du dernier des quatre Âges, donnera naissance à de nombreux « centres secondaires » (autre formule de Guénon) dont l’archéologie nous est connue ; parmi eux, Delphes, cité placée sous l’invocation d’Apollon, l’Olympien manifestant la lumineuse perfection corporelle et spirituelle. Le Centre suprême sera synonyme de Pôle (nord), le lieu « tout en haut » du monde, pourrait-on dire, que, dans un certain nombre de religiosités, blasonnera la valeur 111 (exprimant la tri-unité) ou, puisqu’il s’agit d’un nombre impair, celui qui se situe  exactement entre 1 et 111 : le 56.Troisième concept, l’ensemble des données initiatiques par lesquelles peut s’opérer une réintégration du Centre évoqué. Ces données seront principalement les mythes et les symboles ainsi que des œuvres les reflétant ; occasion, pour notre part, d’étudier la fonction rituelle et mémorielle du célèbre chaudron celtique (dit) de Gundestrup, découvert au Danemark (mais d’une autre provenance), ou bien encore, datant du XVIIIe, le singulier obélisque de la forêt de Crécy.

En première partie de l’ouvrage, plusieurs chapitres sont consacrés aux quatre Âges, thème essentiel de la Tradition dans la mesure où il lui confère une double fonction : rappeler l’existence d’une originelle perfection et, ensuite, comprendre ce qui caractérise fondamentalement l’Histoire, à savoir un lent processus involutif conduisant, in fine, à l’oubli du concept même de Centre suprême et de la raison d’être des centres secondaires. Nous analyserons plusieurs formulations de l’accomplissement cyclique impliquant la précellence de l’Âge premier ; notamment avec un récit médiéval de la fin du XIIe siècle, signé de Chrétien de Troyes, auteur du fameux Conte du Graal dont le message magistral fera l’objet d’un autre chapitre. Mais aussi par la lecture d’un mythe germanique valorisant, à travers l’épreuve initiatique exemplaire que vit (ce que représente) l’Ase Óðínn, la connaissance des runes, écriture perçue comme hautement sacrée car exprimant la notion de Pôle.

À ce propos, une précision s’impose : selon l’ancien monde, par-delà une simple désignation géographique, le Pôle était le lieu ultime du monde et  d’autant plus incomparable que positionné sous l’étoile alpha de la Petite Ourse, « invariable milieu » (selon une expression initiatique bien connue) de l’immense roue céleste. Car, chacun le sait, l’astre justement dénommée la Polaire s’impose comme le centre et le sommet du ciel boréal. De l’autre côtédu globe, la nuit australe ne comporte aucune étoile équivalente.

On pourrait dire que la Tradition primordiale rassemble toutes les données permettant de comprendre la raison d’être du fondement des civilisations. Pour Guénon, ou encore Julius Evola, autre auteur incontournable dans le domaine qui nous occupe, ce savoir essentiel émane du Pôle, synonyme de  Centre suprême. Concept suscitant plusieurs interprétations : on peut songer à une (sorte de) « cité-temple » rassemblant des esprits supérieurs (au nombre symbolique de 30.000, dit Hésiode) ; mais aussi à un territoire (maintenant partiellement disparu sous la banquise)concentrant de prodigieuses potentialités telluriques et cosmiques (rappelons qu’un avion doit impérativement éviter de survoler le Pôle), où se déploya la composante suprahumaine de l’être, autrement dit ce qu’il conviendrait de nommer le« corps de lumière » (et, ainsi, d’immortalité). Au seuil du Kali Yuga ou Âge ténébreux (l’Âge de Fer des Grecs), l’occultation volontaire du Centre suprême aura pour conséquence, durant des millénaires, de voir chaque nouvelle civilisation installer une sorte de réplique– certes, très approximative – de ce lieu « primordial ». Gizeh (complété par Memphis), Delphes, Rome, Tolède, Bourges, en seront, pour l’Occident, parmi les exemples les plus connus.

Un domaine particulier de l’ésotérisme nécessitait d’être évoqué. Celui du rapport s’établissant entre ces thèmes et le Christianisme. Au moment où cette religion, longtemps désignée comme indissociable de la civilisation européenne, semble désormais entrer dans un processus de dissolution suite à son allégeance à l’idéologie mondialiste radicalement hostile à la Tradition primordiale, il nous semblait indispensable de mettre en exergue dans l’iconographie chrétienne tout ce qui se rapporte à la notion de Pôle et même faisant fortement écho à des mythes essentiels du monde germanique. On dirait qu’une source « polaire » a irrigué le domaine chrétien. Constat nous amenant à considérer que le personnage du Christ, en dépit des apparences, prend place non point, de façon limitative, dans la continuité du Judaïsme mais bien dans la perspective d’une émanation hyperboréenne : le Khristós (terme grec) révélant, à l’image d’Apollon, son« corps de lumière »(aux apôtres Pierre, Jacques et Jean) et le pouvoir de guérir. Dans ce registre de l’ésotérisme chrétien, il sera aussi montré en quoi l’Ordre du Temple, à travers un symbolisme qui lui est particulier, a inscrit son appartenance au Pôle et, donc, au Centre suprême. Et, à propos de symboles, certains, ouvertement d’origine nordique, sont mystérieusement présents sur les mosaïques du monastère de Ganagobie, en Provence.

À la jonction des arcanes polaires et du Christianisme resplendit le Graal. On sait combien la miraculeuse coupe rayonnante constitue le mythe le plus captivant de l’Europe. Ainsi que nous le découvrirons, en arrière-plan du rituel de l’Eucharistie transparaît l’évocation d’une force héréditaire hyperboréenne, sise dans le sang, révélatrice du corps de lumière inhérent au commencement du cycle. De plus, le système dit de guématrie, auquel nous aurons fréquemment recours dans le présent livre, expose quel subtil cryptage d’une signification éminemment polaire comporte le prodigieux calice. Ainsi sera présentée la découverte, aussi surprenante qu’inédite, permettant de comprendre pourquoi le mot Graal fut construit à partir de différents termes français provinciaux désignant un même objet ; et ce, afin que la guématrie du nom en incorpore une autre qui, dupliquant la première, met en exergue la notion de gémellité indissociable – car constitutive – de l’être originel. Ce qu’illustre à merveille une sculpture de la cathédrale de Chartres.

Puis, nous aborderons le tragique registre des aberrations que nos présentes sociétés multiplient d’endémique façon pour, dirait-on, parvenir à rendre quasiment impossible le retour d’un monde fondé sur la Tradition. Aussi, en inverse de cette situation fatale, seront proposés certains thèmes essentiels préparant à ce retour les consciences non illusionnées par l’autoproclamée irréversibilité des conséquences de l’Histoire. L’occasion, également, de se pencher sur le très singulier roman, Out of the silence (publié en 1919), d’un auteur australien nommé Erle Cox. Le chapitre que nous lui consacrons apparaît comme le plus long de notre ouvrage car, incroyablement codé, ce récit nécessitait une analyse complexe de laquelle ressort la constatation suivante : par-delà l’existence que conditionne, en fin de cycle, l’ « humain trop humain » (formule célèbre de Frédéric Nietzsche), se refusant farouchement à une éventuelle rectification de ses faiblesses, il existe toujours « souterrainement » – selon la superbe métaphore du livre – une possibilité de retrouver ce que fut la grandeur polaire.

Dans un dernier chapitre, interviendront des résultats de nos travaux en runologie. Plusieurs études rassemblées par ce livre font référence à ce qui s’impose comme l’arcane polaire majeur : le Centre suprême. Or, ainsi que le dit René Guénon, ce lieu originel a porté plusieurs noms – parmi lesquels, en sanscrit, Pâradeshâ, devenu Paradis – dont le plus ancien aurait été Tula. Grecs et Romains en firent Thulé. Cependant, la signification d’un tel nom se présentait comme particulièrement obscure, même si des celtisants aussi distingués que Françoise Le Roux et Charles Guyonvarc’h devaient proposer un rapprochement pertinent avec des termes du vocabulaire irlandais. Pour autant, il nous semblait qu’une autre démarche pouvait être envisagée à partir d’un mot germanique dont la résonance symbolique allait se révéler des plus élaborées. Car pareil mot, tout en se faisant l’écho de la notion de « substance originelle », offrait, corrélativement, une interprétation possible de ce qu’exprime le Centre suprême. Pour cela, le recours à l’écriture runique – et à la guématrie qu’elle comporte – s’avérait indispensable dès lors que le décryptage numérique de noms en ancien germain met en exergue des composantes formatrices d’un ordre architecturant l’univers autant qu’énonciateur de commencement.

En résumé, disons que, pour toute personne accompagnant son existence d’une recherche fondée sur l’ésotérisme, s’impose la nécessité d’interpréter l’actuel état planétaire en fonction de l’involution cyclique ainsi que de la notion de Centre suprême, lieu par excellence du suprahumain ; tandis que, d’une façon complémentaire, interviennent mythes et symboles fondamentaux susceptibles de rédimer un mental considérablement affaibli par l’absence de référence à la Tradition primordiale. Car le cycle, ainsi qu’on ne cesse de le constater, s’achève dans une confusion où se conjoignent parodie et tragédie. Mais, outrepassant les ultimes tentatives de subversion élaborées par ce que Guénon, toujours lui, a dénommé l’ « Antitradition », commencent à poindre, chez certains esprits rebelles aux renoncements, les signifiances décisives des arcanes polaires.

Paul-Georges Sansonetti – Introduction à « ARCANES POLAIRES – Symboles de la Science sacrée », Arqa ed., 2020.