John Titor

 

 

« Dans le monde d’après des ombres assagies croisaient en silence , à la volée, de drôle de personnages mutiques aux regards luisants et pénétrants – pour quelles raisons ces lumières sombres à l’horizon déclinaient-elles maintenant avec tant d’incidence ? ».

Après avoir lu ces mots en plein milieu du bar, Arthur  remercia son ami.

– Merci pour ce recueil de poésie Ben. Arthur posa le livre dans un sac rempli d’autres cadeaux et leva son verre en direction de ses autres amis, tous réunis autour de lui dans un bar new-yorkais bondé.

– Et merci à vous tous d’être venu pour mon anniversaire et pour certains de s’être rappelé de la date, n’est ce pas Eric ?

– Ça va, je savais que c’était plus ou moins entre le 9 et le 13.

– C’est pas grave je t’en veux pas, maintenant ça sera déjà la dernière tournée pour moi vous savez que j’ai un entretien super important demain. Arthur croise les doigts.

-T’en fais pas, on sait, tu vas tout déchirer mec !

– On verra, on verra, je m’occupe des bières.

– Du coup j’ai pas bien compris ton anniversaire c’est le 11 ou le 12 ?

– Ferme là Eric, je t’en prie.

Arthur quitte le groupe et se dirige vers le bar, à ce moment-là, son téléphone sonne, il s’éloigne un peu pour voir qui l’appelle le jour de son anniversaire, peut-être son père ? Il aimerait que ce soit le cas. Malheureusement, il connaît ce numéro et ce n’est pas celui qu’il espérait. Lucy qui a vue Arthur s’éloigner pour regarder son téléphone, le rejoint en posant sa main sur son bras.

– Ça va ?

-Oui super, j’ai juste reçu un appel du tribunal, ils ont sûrement besoin d’un avocat commis d’office.

– A cette heure-ci ?

– Oui c’est étrange, mais c’est possible tu sais.

– Ce qui compte c’est ton entretien de demain hein ? Tu verras plus tard pour ce dossier.

– Bien sûr, je vais les rappeler et leur passer le numéro d’un collègue et je vous retrouve tout de suite, ok ?

– Super. Lucy embrasse Arthur et se mêle ensuite à la foule.

Arthur rappelle le numéro qui vient de le rappeler.

– Maître Porter ?

-C’est lui-même.

– On est content de vous avoir enfin. C’est l’inspecteur Williams. Que faites-vous actuellement ?

– Je fête mon trentième anniversaire pourquoi, quel est le souci ?

– Je vais  malheureusement devoir vous demander d’interrompre votre petite fête et de me rejoindre au commissariat de Murray Hill d’ici une petite heure, c’est possible pour vous ?

– Possible de venir ou de venir dans une heure.

-Dans une heure.

– Excusez-moi mais je vais avoir besoin de plus d’informations, pourquoi moi ?

– Connaissez- vous un certain James Willis?

– Ce nom ne me dit rien, pourquoi ?

– Lui vous connaît en tout cas et il est actuellement en garde à vue pour atteinte à la sécurité nationale et il a expressément demandé à vous joindre vous et uniquement vous.

Arthur ne dit rien pendant un court instant.

– C’est une blague ?

– Qu’est ce que vous fait penser ça ?

– Et bien je ne suis qu’un avocat débutant, la plupart de mes dossiers je les ai obtenus en étant avocat commis d’office, pourquoi moi alors ?

– Alors on est deux à se poser la même question, sans vouloir vous offenser.

– Il n’y a pas d’offense, je me mets en route alors.

Quand Arthur revint parmi ses amis, Lucy vu tout de suite qu’il était troublé. Il prétextait un avancement de son rendez-vous pour pouvoir quitter ses amis plus tôt mais Lucy ne le cru pas. Alors qu’il attendait son taxi elle le rejoignit.

– Qu’est ce qui se passe Arthur ? C’est à cause de ton père ?

– Non rien à voir, je peux pas t’en parler maintenant et honnêtement je ne saurais même pas quoi te dire.

– Ok, il t’a appelé au moins ?

– Non … Un taxi s’approche d’Arthur.

– Désolé je dois y aller.

Arthur grimpe dans le taxi.

A son arrivée au tribunal il est rapidement accompagné par plusieurs policiers qui le dirige rapidement dans une petite salle munie d’une vitre sans teint et d’une petite table en son centre. A l’intérieur, deux hommes , chacun d’un côté comme de l’autre de la pièce, tous deux semblent très soucieux. L’un deux semble malgré tout se réjouir de l’arrivée d’Arthur.

– Mr Porter enfin vous voilà. Ne vous en faites pas nous allons vous briefer rapidement. On s’est parlé au téléphone, je suis l’inspecteur Williams et voici l’agent Coldridge du FBI. Coldridge esquissa un geste de la main et ralluma une cigarette.

– Merci beaucoup, enchanté. Le regard d’Arthur se pose sur la vitre sans teint, derrière laquelle on voyait une autre salle d’interrogatoire, avec la même table au centre mais cette fois-ci , quelqu’un était assis en face de cette table. Un homme, blanc, d’une trentaine d’années pas plus, le crâne rasé était assis calmement, regardant dans le vide.

-C’est lui ?

– Son visage ne vous dit rien alors ? Williams semblait déçu mais pas très étonné.

– Absolument pas et vous me dites qu’il a spécifiquement demandé que je sois son avocat ?

– Vous et vous seul, il n’a rien dit d’autre.

– Je vois et de quoi est-il accusé ?

A cette question Williams se retourna vers Coldrige, l’air un peu gêné.

– C’est là que ça se complique un peu.

– « un peu », dit Coldridge d’un air à la fois amusé et exaspéré.

-Concrètement il n’a commis aucun délit, en revanche son profil , ses actes et disons les choses clairement ce qu’il sait, représentent un véritable danger pour la sécurité nationale.

– Mais qu’a t-il fait concrètement ?

Williams n’osa pas parler et se retourna une nouvelle fois vers Coldridge.

– Écoutez c’est mon client désormais et j’ai besoin de savoir concrètement de quoi il retourne !

– Il s’est infiltré dans une aile du Pentagone et a consulté des documents sensibles, connues par un cercle très restreins de membres du Pentagone, c’est pour cela qu’on a du mal à les partager avec vous.

– Comment a t-il pu contourner les systèmes de sécurité ?

– Assez miraculeusement je dois dire. Coldridge s’avança enfin vers Porter et Williams.

– Oui, comme s’il connaissait le lieu comme sa poche, ce qui contraste avec la facilité avec laquelle on l’a finalement intercepté, comme si …

– Comme si ?

– Comme s’il voulait qu’on le prenne, conclut Williams.

– Mais le plus intriguant, si je puis dire , c’est que même si le suspect nous as donné son nom, il est pourtant inconnu au bataillon, il n’apparaît sur aucun registre, même chose pour son ADN.

– On va vous laisser vous entretenir avec votre client, mais si vous  voulez mon avis, si cette homme veut revoir la lumière du jour pendant ses trente prochaines années, vous avez intérêt à trouver une bonne histoire.

Arthur s’empara du dossier tendu par Williams, avant de rentrer dans la salle d’interrogatoire il consulta la première page et le nom de son nouveau client : James Willis

-Bonjour monsieur Willis, comment allez- vous ? Est ce qu’on vous a donné de l’eau ?

John coupa la parole de son avocat en demandant : « Avant toute chose j’ai besoin de voir votre pièce d’identité ».

– Je vous demande pardon ?

James esquissa un léger sourire pour faire passer sa requête.

– J’ai besoin d’être sûr que c’est bien vous.

Arthur s’exécuta, il n’en était plus à ça près. Il tendit sa pièce d’identité à James qui sembla ravi.

– Très bien nous pouvons commencer, lança t-il.

– Parfait. Avant de commencer pourrais-je savoir pourquoi vous avez spécifiquement demandé à ce que je sois votre avocat ?

– Je ne peux malheureusement pas répondre à cette question.

– Vous pouvez tout me dire vous savez, vous  êtes protégé par le secret professionnel, justement parce que vous  êtes mon client.

– Oh mais j’ai une totale confiance en vous, simplement je ne puis révéler cette information.

– J’espère que vous vous rendez compte que garder le mystère comme vous le faites compliquera grandement votre défense.

– J’en suis conscient. James semblait extrêmement calme, ce qui agaçait légèrement Arthur. Ce dernier comprenait l’état de confusion de Williams et Coldridge, il était impossible de savoir si James en savait trop ou trop peu.

– Très bien alors reprenons du début si vous le voulez bien. Vous vous nommez donc James Willis mais vous n’avez aucune pièce d’identité sur vous, votre âge ?

– 28 ans.

– Date de naissance ?

– 7 juillet

-L’année s’il vous plaît ? L’agacement d’Arthur commençait à se faire voir.

– 2049.

– Comment ça ?

-Je sais que c’est troublant mais c’est vrai, c’est pour ça que vos collègues ne trouvent aucun document sur moi, c’est normal de ne pas me croire au début mais vous verrez, ça aura du sens  pour vous, à la fin.

Arthur semblait comme sonné, cette affaire n’augurait rien de bon pour lui, il allait sûrement devoir plaider la folie du prévenu, il se demandait même si tout ceci n’était pas juste une blague très élaboré. Rien n’avait de sens. Il devait prendre l’air, il se leva, prétextant un oubli de document. Avant de quitter la pièce James s’adressa à lui.

– Navré pour votre fête d’anniversaire.

Arthur resta bouche bée, il ne put prononcer le moindre mot, seulement fixer James d’un air hébété avant de quitter la pièce. Il  se rendit aux toilettes, passa un peu d’eau sur son visage et songea à prévenir Lucy qu’il en aurait peut-être pour la nuit. Elle répondit quasiment immédiatement à son message  en lui rappelant de ne pas oublier son entretien demain matin. Dans d’autres circonstances, ce rappel aurait été inutile mais le fait est que cet entretien était totalement sorti de la tête d’Arthur. Il retourna rapidement dans la salle d’interrogatoire en compagnie de James et avec, il l’espérait plus de sang-froid.

– Bon avant de reprendre j’aimerais vous rappeler que vous vous êtes rendu dans un des lieux les plus sécurisé du pays, sans autorisation et que vous y avez consulté des documents confidentiels, pour ça vous risquez très gros, alors c’est mon travail de présenter une histoire plausible au jury si vous ne voulez pas finir votre vie en prison, mais avant tout ça j’ai besoin de la votre, votre histoire et elle ne peux pas débuter en 2049 monsieur Titor.

– Alors je passerais ma vie en prison, car elle débute en 2049 pour moi en tout cas.

Toujours autant de mystères dans ces mots, le jury sera autant irrité qu’Arthur.

-Est ce que vous sous-entendez que vous travailler pour une organisation ? D’autres personnes sont impliqués ?

– Oui plusieurs personnes sont impliqués en effet, mais avec des missions différentes.

-Quelle était la votre ?

– Récupérer des informations, et les détruire.

– Vous avez détruit des données ?

– Oui.

– Selon votre dossier, il est précisé que vous avez seulement consulté des documents.

– Il ne se sont pas rendu compte que certaines données sont manquantes.

– Ils vont l’être bientôt j’imagine ?

– Pas si j’ai bien fait mon travail.

– Je ne comprends pas.

– Vous n’êtes pas obligé de comprendre.

– Vous me dites que vous pouvez prédire le futur c’est ça ?

Arthur posa son stylo et adopta une posture plus désinvolte.

– Nous connaissons le déroulé de certains événements oui, certains événements majeurs en tout cas.

– La destruction de ces documents fait-elle partie de ces événements majeurs ?

– Possible.

Arthur esclaffa un rire nerveux.

– Bordel , est ce que vous réalisez qu’auprès d’un jury le mieux que je puisse faire avec ce genre de réponses évasives c’est la camisole de force.

– Je sais que c’est difficile à croire.

– Bordel oui.

– Mais c’est la vérité. Notre organisation vient du futur, pour sauver le monde d’après nous avons été renvoyé à plusieurs points stratégiques dans le passé pour récupérer certaines informations perdues. J’ai été envoyé ici il y a plusieurs semaines.

Arthur se remit à noter quelques mots sur son carnet, sans grande conviction.

-Donc vos partenaires ne sont pas avec vous dans cette époque ?

– Non…

– Et donc le monde d’après, comment est-il ? Est ce que l’on a des voitures volantes ?

Le visage de John , jusqu’ici impassible, laissa paraître une profonde tristesse.

– Pas vraiment non. C’est pourquoi certains, comme moi, se sont portés volontaires pour cette mission, les premiers voyages ont commencé en 2036.

– Avant votre naissance donc.

– C’est cela, le but était de récupérer des composants informatiques pour éviter un bug industriel de grande échelle, des volontaires ont été envoyés dans les années 70 pour récupérer ces composants. Il s’agissait d’une mission secrète. Seulement l’un de ces volontaires a été trop bavard.

– C’est à dire ?

– Il  y a quelques mois il a commencé à révéler sur des forums des éléments très sensibles de notre mission. Cela à créé une réaction en chaîne plusieurs décennies après son retour, notre organisation a été découverte et avec elle, la technologie  du voyage dans le temps qui est désormais accessible pour de nombreux groupes, notamment des groupes malveillants, mon travail était donc de supprimer toute trace de ses  récits. Notamment un rapport du Pentagone qui a servi de preuve pour discréditer notre organisation, sans ce document il n’est qu’une légende urbaine de plus .

– Et ce volontaire comment s’appelle t-il ?

– John Titor.

Enfin un nom, une donnée exploitable.

– Vous m’excusez un instant ?

– Je vous en prie.

Arthur quitta la pièce et demanda par message de chercher sur Internet le nom de John Titor. Il ne trouverait sûrement rien mais ça valait le coup d’essayer. Il prit un verre d’eau et repensa à ce que James venait de lui dire, encore une fois, il se demandait comment plaider sa cause. Il s’allongea sur un canapé vétuste un court instant. C’est ce qu’il pensa en tout cas. Soudainement il s’éveilla  le regard vif, il retourna rapidement dans la salle d’interrogatoire avec visiblement une idée en tête.

– Pourquoi moi ? Pourquoi me dire tout ça si justement votre mission est d’effacer toute trace officielle de John Titor.

– Vous me l’avez dit vous-même, je suis protégé par le secret professionnel.

– Pourquoi moi alors ?

-Quelle heure est-il ?

– Pardon ?

– J’ai besoin de savoir quelle heure il est avant de vous révéler certaines informations.

Arthur consulta sa montre et découvrit avec surprise qu’il ne s’était pas assoupi pendant un court instant, il était presque sept heures, il avait du dormir trois heure sur ce canapé.

– Merde, il est bientôt sept heures.

– Parfait.

– Parfait ?

– Oui, votre sieste était plus longue que je ne l’espérais, je suis presque en manque de temps.

– En manque de temps ?

– Oui après mes 24 heures de garde à vue je serais sûrement déplacé dans un lieu plus secret avant d’être éliminé où vous ne pourrez plus me défendre.

– Quoi ?

– Si je connais votre date d’anniversaire c’est parce que c’est votre père qui m’a envoyé ici.

– Pardon ?

Arthur se demanda s’il n’était pas tout simplement resté sur ce canapé et que tout ceci faisait parti de son rêve.

– Malheureusement les voyages temporels peuvent créer à très longs termes des lésions cérébrales très fortes, c’est le cas de votre père n’est ce pas ? Arrive t’il encore à vous reconnaître ?

– Non, il … Enfin pas depuis plusieurs semaines.

– C’est regrettable, votre père fut le premier à expérimenter le voyage temporel, son but était d’accueillir les voyageurs avec du matériel, il préparait le terrain en définitive. Il a aidé de nombreux volontaires et nous lui devons de nombreuses réussites. Votre père est un héros sachez-le.

– Mais je …

– Et en préparant tous ces voyages, il a aussi eu le temps de rencontrer votre mère et comme vous pouvez le deviner aisément, il n’a jamais voulu repartir. Malheureusement il n’a pas pu recevoir de traitement pour une maladie causée par une technologie qui n’était pas encore créée. C’est toute la tragédie de l’histoire de votre père que nous voulions corriger aujourd’hui, bon sang quelle chance que vous soyez devenu avocat, enfin d’une certaine manière.

– De quel droit osez-vous parler de mon père comme cela et corriger quoi ? Je ne comprends rien.

– Tout d’abord en vous disant quel genre d’homme il était et pour le reste, je ne peux rien révéler mais vous le saurez bien assez tôt.

Arthur était encore incrédule lorsque la porte de la salle s’ouvrit et que deux hommes en noirs pénétrèrent dans la pièce.

– Monsieur Willis vous êtes en état d’arrestation pour atteinte à la sécurité nationale du pays, monsieur Porter je suis navré mais vous n’êtes plus l’avocat de monsieur Willis, navré pour ce dérangement.

– Non c’est mon client, vous ne pouvez pas l’emmener comme ça !

– Ne vous en faites pas Arthur.

– J’ai besoin d’en savoir plus si voulez que je vous croie.

– Je n’avais pas besoin de vous convaincre Arthur, j’avais seulement besoin de votre temps.

Arthur sembla encore plus perdu tandis que James se faisait menotter et emmener. Il quitta la pièce et consulta son téléphone, Lucy avait tenté de le joindre plusieurs fois. Il allait définitivement être en retard pour son entretien, il quitta le commissariat en quatrième vitesse et se rua dans la rue pour trouver un taxi disponible. Alors qu’une voiture jaune s’arrêta à sa hauteur il se dit qu’il aura le temps d’appeler Lucy durant le trajet.

– Hey, mon cœur tu vas bien, j’ai vu que tu avais essayé de me joindre, je suis navré c’était vraiment une nuit particulière, je me suis même assoupi au commissariat.

– La chance tu as pu dormir toi.

– Pourquoi tu dis ça ?

– Parce que j’ai passé la nuit à lire des trucs sur John Titor.

– Ah oui vraiment ?

– Oui, ce type a posté plein de textes comme quoi il aurait voyagé dans le temps, c’était si intriguant que j’ai appelé Denis mon ami scientifique tu te rappelles de lui ?

– Non je crois pas mais…

– Bref c’est pas important, je lui ai demandé si la technologie que Titor décrivait dans ces posts était plausible pour un hypothétique voyage dans le temps et il m’a dit que c’était extrêmement troublant, alors dis-moi je t’en prie qu’est ce qui s’est passé cette nuit.

– Beaucoup de choses mais je te dirais tout ça après mon entretien.

Le chauffeur s’adressa à Arthur.

– Beaucoup trop de circulations autour du World Trade Center je vais devoir faire un sacré détour pour vous déposer, je pense que vous feriez mieux de finir à pied.

– Aucun problème, je suis déjà en retard de toute façon.

Arthur sorti du véhicule, mais à peine il se dirigea vers le World Trade Center pour enfin assister à son entretien qui avait commencé il y a 30 minutes qu’un avion le traversa et changea le monde à jamais.

 

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