Les contes nous viennent du fond des âges…

 

Dépositaires de la tradition orale, réceptacles de sagesses oubliées, vestiges de spiritualités perdues ils nous plongent dans les profondeurs de l’âme humaine.

Les sources  archaïques courent sous les pelouses des jardins à la française des pilleurs de merveilleux. Ni Perrault, ni Disney n’ont réussi à éradiquer des contes la puissance sauvage qui s’ exprimait dans ces légendes anciennes…

Le conte narre, il raconte quelque chose d’intemporel, il ra-conte, il conte à nouveau quelque chose qui s’est passé avant, hier ou il y a mille ans ou bien dans un lointain futur. Entrer dans le temps du conte, c’est s’introduire dans une causalité épurée de la contingence.

Les faits sont une description de la réalité matérielle, de la manifestation des forces. La pratique du conte comme accès aux sagesses primordiales, commence avec  une enquête policière. On doit s’appliquer à poser les faits, en posant des questions,  d’une part pour chercher une vérité mesurable et d’autre part pour éviter l’émotionnel et toute la subjectivité qui s’y rapporte .

Ce  qui c’est  passé, quelles paroles ont vraiment été prononcées, comprendre les étapes c’est entrer dans le corps du récit. Cela nécessite de la rigueur, de la patience, de l’humilité autant de qualités nécessaires pour ne pas se laisser entraîner dans des interprétations fulgurantes, souvent soufflées par l’inconscient.

L’inspiration n’est pas toujours lumineuse si elle n’est pas étayée  par un discernement solide.

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Ces précautions appliquées, il est possible d’aller plus loin, de creuser sous les évidences, de poser les bonnes questions, de chercher les squelettes dans les placards et de reconstituer les puzzles des sagesses oubliées.

Entrer dans l’univers d’un conte c’est retrouver une caverne secrète où se prépare l’entrée dans le monde des anciens mystères.

C’est aussi partir dans la forêt habillée en rouge et revenir avec un œuf de dragon !

 


 

III – PRINTEMPS

Le premier temps

Dans la ronde des saison vint le Premier temps, les humains découvrirent les soleils doux et précieux de la saison des fleurs. Au jour parfait, quand le jour et la nuit s’égalent dans un magnifique équilibre, ils se tournaient vers le lever du soleil et le cèlèbraient parfaitement. orientés, les bras tendus l’un vers le nord et l’autre vers le sud, témoins de la magnificence de la création.

Michèle Cottini

 

L’ équinoxe

 

La nuit égale. Toujours la nuit nous a préoccupés, la nuit mesure du jour, la nuit envers de notre nature diurne. Nous sommes des animaux diurnes fascinés par la nuit. La nuit remue selon Henri Michaux, comme tout  artiste  des confins, des frontières, il clame dans ce merveilleux recueil de poèmes l’incommensurable profondeur de la nuit

Nous sommes des créatures de lumière, et ce moment de l’année est sous l’empreinte de la joie, joie des floraisons et du vert tendre des frondaisons, joie de se libérer des lourds vêtements entravant, joie des longs crépuscule dorés, joie du soleil sur la peau, caressant et doux, joie d’aller vers l’été et ses fruits magnifiques.

Pourtant dans les Traditions anciennes, il est peu question de rites marquant ce moment de l’année. Ce temps d’équilibre était- il trop humain pour intéresser les Dieux et leurs intermédiaires ? Ou bien ces rites étaient- ils réservés à la classe sacerdotale ? Je penche pour la seconde hypothèse.

Il est question d’équilibre, de trouver le point central qui nous garantit la stabilité intérieure, de s’orienter pour ouvrir les bonnes perspectives voilà qui devait évidemment instruire et guider ceux qui avaient la charge d’éclairer et de protéger.

En ces temps troublés, le thème de la frontière intérieure et de la joie comme ressource nous parlent plus que jamais, retrouverons-nous, en nous, les secrets ancestraux du chemin du cœur, avant que l’ombre nous étreigne… ?

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Michèle Cottini © K2Mars, septembre 2021 – Le chemin de la forêt – Premières approches du conte #3.

 


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