Une « Sauniérothèque » ou la Bibliothèque du Mystère…

 

Dans le droit fil de notre Encyclopédie « L’ABC de RLC », et de notre collection Les Bergers d’Arcadie, depuis 20 ans sur le WEB grâce à ses nombreux auteurs-chercheurs et amis, les éditions Arqa fournissent gratuitement une somme très importante de documents inédits, de scoops, de photographies exceptionnelles et de recherches éminentes qui sont par la suite reprises par la communauté des chercheurs, passionnés par cette affaire, afin d’enrichir la connaissance du plus grand mystère du XXIe siècle. En cette année 2021, grâce à l’apport de nouvelles découvertes que nous allons prochainement publier sur notre site, nous avons décidé de fonder une nouvelle collection de livres intitulée « Affaires classées », basée exclusivement sur des faits documentés et incontournables qui donneront aux lecteurs passionnés un nouveau souffle et une nouvelle compréhension du « mystère des deux Rennes ».

Nos pages Web seront prochainement enrichies très régulièrement avec des extraits de livres à paraître chez Arqa – et que nos lecteurs pourront découvrir ici-même, en avant-première.

T. E. Garnier – ARQA éditions


Les Chroniques de Mars // Il y a un personnage incontournable dans ton livre qui est vraiment le pivot de cette affaire de trésor, c’est un certain « monsieur Schwab », qui était-il en réalité… ? En quoi intervient-il dans le secret qui nous préoccupe ?

François LANGE // Si l’on part de l’hypothèse la plus logique, qui était d’ailleurs le postulat de base jusqu’au début des années 1980, c’est-à-dire la découverte d’un gigantesque trésor par le curé de Rennes-le-Château, se pose alors le problème soulevé par Gérard de Sède, dès 1967, dans « L’Or de Rennes… » ; je le cite : « Comment négocier un trésor sans en révéler aussitôt l’existence ? À ce problème, il n’est qu’une solution, fondre le métal ».

Soyons réalistes, l’abbé Saunière, désormais possesseur de richesses constituées principalement de bijoux anciens, ne pouvait pas payer ses fournisseurs et les entrepreneurs qui travaillaient pour lui avec des bracelets wisigoths ou des pièces gauloises… fussent-elles de bon aloi. En tant qu’ancien enquêteur, je me suis donc attaché à rechercher qui aurait pu se charger de la « transformation » des bijoux en monnaie ayant cours en cette fin de XIXe siècle.

Ce furent les chercheurs-auteurs Christian Doumergue, Philippe Marlin et Patrick Mensior qui me mirent alors sur la piste d’un énigmatique « homme en noir », qui serait venu régulièrement à Rennes-le-Château afin de « faire affaire » avec l’abbé Saunière et avant d’en repartir avec « des valises remplies d’objets découverts par lui ». Durant l’été 2016, j’apprenais, au travers d’une étude de Patrick Mensior intitulée : « Un étranger à Rennes-le-Château » consacrée à Jean Salvator de Habsbourg, alias Jean Orth, que ce fameux « homme en noir » était nommé « Monsieur Schwab ». Ce nom, à consonance bien peu « sudiste », était resté dans un coin de ma mémoire et la synchronicité joua à plein lorsque, alors que je consultais la presse ancienne de Toulouse, dans le cadre de recherches sur la mouvance légitimiste locale, mon attention fut attirée par un encart publicitaire mentionnant le nom de… Schwab !!!

Antonin Schwab était un notable toulousain, très honorablement connu dans la Ville Rose. Propriétaire de plusieurs quincailleries, il était donc doté de tout l’appareillage nécessaire à la fonte de métaux ainsi que l’atteste l’annuaire professionnel de la Haute-Garonne de 1910.

La coïncidence entre le nom de famille de ce commerçant et son activité professionnelle m’incita à pousser mes investigations plus loin, et celles-ci se révélèrent pour le moins intéressantes car les noms de plusieurs connaissances de Monsieur Schwab entraient en résonnance particulière avec certains personnages, plus ou moins liés à l’affaire des Deux-Rennes.

Ainsi, en qualité de sociétaire de plusieurs cercles savants toulousains, Antonin Schwab fut amené à côtoyer deux  membres de la famille Du Bourg et un de la famille Hautpoul. Il connu également l’éminent photographe Clovis Lassalle, spécialisé dans la photo paléographique, personnalité toulousaine qui semble avoir été très proche de l’abbé Bérenger Saunière, si l’on en croit les carnets de correspondance de ce dernier portant sur les années 1900, 1901 et 1902.

Enfin, pour élargir le « cercle des connaissances » du quincaillier Schwab, il convient de noter, qu’outre une clientèle huppée et fournie résidant sur sa bonne ville de Toulouse, il comptait également, parmi ses clients, d’autres « personnalités » éminemment représentatives du courant légitimiste mais sur la ville de Narbonne cette fois… en l’occurrence Eugène de Beauxhostes, l’un des fondateurs du fameux    « Cercle de Narbonne » ainsi que l’a démontré Christian Doumergue dans son livre « Le Cercle de Narbonne » Éditions Arqa -2015. Il est important de préciser, qu’outre le fait d’appartenir à cette association légitimiste, Eugène de Beauxhostes était également membre d’une société savante dénommée « Commission Archéologique de Narbonne » à laquelle appartenaient également le Vicomte de Chefdebien ainsi que l’abbé Alfred Saunière, lequel figure sur la liste des adhérents, au moins pour l’année 1896.

Enfin… cerise sur le gâteau, au terme des recherches que je venais d’effectuer sur « le quincaillier de Toulouse », la dame qui avait été si proche de Marie Dénarnaud m’avoua, lors de l’une de nos conversations téléphoniques à bâtons rompus, avoir découvert, dans les années 1940,  alors que jeune adolescente elle « explorait » la bibliothèque de la Tour Magdala, un « papier » au nom de « Schwab ». Il s’agissait, en l’occurrence, d’une facture ou d’un acte de vente relatif à des bijoux… et le nom de Schwab figurait lisiblement, et en toutes lettres, sur le document !

Les Chroniques de Mars // Ton tome 1 « RLC – Le véritable trésor de l’abbé Saunière », se décompose en 3 chapitres et fait état de trois axes de recherches différentes – la seconde partie est consacrée à un certain René M. qui fut un grand ami de Gérard de Sède. Tu lui consacres une interview entière. C’est la première fois que ce dernier nous permet d’être en prise directe avec un témoignage aussi important depuis les années 60, d’autant qu’il nous livre un véritable scoop ! Il y eut dans les années 1960-1980, une copie exacte de « l’Asmodée » de Rennes-le-Château, dans l’église Saint-Sulpice à Paris, cela peut paraître totalement incroyable – mais c’est pourtant la réalité ! Comment un tel scoop a-t-il pu rester non divulgué aussi longtemps ? … Peux-tu nous parler un peu de René M., pourquoi a-t-il voulu rester anonyme, alors que dans un premier temps il avait donné son accord pour que l’on divulgue son véritable patronyme… ? Par ailleurs, quel lien historique, symbolique ou autre, fais-tu entre ces « deux Asmodée » ?

à suivre…

ARQA éditions © – ENTRETIEN avec François LANGE – Les Chroniques de Mars – septembre 2021 – RLC // Enquêtes, investigations, scoops, documents inédits….



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