« Et tout recommença !… »

 

« C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar ».

En l’absence du Maître il avait pu poursuivre grâce à une faille dans la matrice ses recherches anthropogénétiques en continuant de mener à bien ses expérimentations sur les dioscures…

Il tenait enfin le livre dans ses mains. Celui-ci faisait partie des incunables proscrits depuis des temps immémoriaux. Ouvrage d’un siècle oublié, jauni et hors d’âge, il venait d’être exhumé par la matrice elle-même. L’immense bibliothèque l’avait relâché, tel quel, ouvert sur l’Incipit de Salammbô. Spendius n’en comprenait même plus vraiment la langue. Le papier piqué portait les stigmates d’une inondation et la lecture des caractères se mêlait à celle des points noirs de moisi. Il relisait sans cesse la phrase introductive, elle lui apparaissait chantante avec ses allitérations en « a ». La langue du livre n’existait plus, elle n’était aujourd’hui qu’à peine « chuchotée » et prouvait qu’un autre monde avait existé il y a des centaines d’années, que ce monde était fait d’histoires originelles et initiatiques.

Gardien de la matrice et du savoir, Spendius dédiait son temps aux recherches sur l’immortalité dans l’unique but de servir son peuple et sa longévité. Ce peuple avait survécu au grand déluge qui avait anéanti la surface terrestre. Il avait creusé des galerieset avait décidé d’emmener ce qui restait de l’humanité dans les abysses. Il avait pour cela développé des capacités adaptatives forçant le respect.

Cette société de galerie était très organisée. Trois castes y évoluaient : les ouvriers, constructeurs de galeries, ravitailleurs en nourriture et soldats ; les contrôleurs, superviseurs, organisateurs et visionnaires ; les reines, garantes de la reproduction, sortes de Déesses-mères. Chacun restait normalement dans sa caste, suivant une vie toute tracée. La nécessité pour se peuple tenait essentiellement à trouver de la place, en construisant d’interminables galeries, et en divisant les tâches et les chantiers. Une entité supérieure, tel un « maître » de l’esprit coordonnait ces hommeset dominait les individus en usant de « la voix », langage directif pénétrant chacune des consciences humaines grâce à la matrice. Celle-ci était gardée par un petit groupe de savants choisis pour leurs immenses capacités intellectuelles.

Les reines, au sommet de la hiérarchie, sortes de ventres difformes affublée d’une petite tête au regard perçant, parfaitement hermaphrodites avaient la faculté de s’autoféconder pour se reproduire. Les contrôleurs veillaient sur les couvées avec une attention particulière. Ce sont eux qui décidaient de quelle caste relevait chaque nouveau-né. Des chaines de bébés pendaient du plafond comme des stalactites de larves phosphorescentes. Cela créait une lumière, espoir lumineux de la race humaine. Tant que la lueur irradiait dans la nuit des cavernes, la vie était assurée. Cette civilisation était un symbole de force, de volonté, d’unité, mais peut-être aussi d’une certaine forme de sacrifice. Le modèle social fonctionnait, tout était réglé comme du papier à musique. Plusieurs millions d’individus avaient sur ce mode, colonisé l’ensemble des territoires souterrains de la planète.

Spendius, tout comme ses congénères, n’avait plus rien d’humain dans l’apparence. Il s’était adapté à la lumière des profondeurs, au manque d’air, à l’univers sous-marin, il avait d’ailleurs comme des semblants de branchies qui apparaissaient sur ses flancs. Sa tête ressemblait à celle d’une taupe, sans cheveu. Aucun poil sur son corps. C’était un petit être verdâtre et glabre aux yeux fendus et à la démarche souple. Tout en lui était gluant. Ni « homme », ni « femme », il était indéfinissable.

Ce petit homme issu à l’origine de la caste des ouvriers, destinés à construire des galeries, s’était élevé dans la hiérarchie jusqu’à devenir un gardien du savoir, au plus près de la matrice. C’était un cas très rare et atypique. Il avait développé quelque chose en plus des autres et œuvrait pour la recherche et le développement de son peuple. Les congénères de Spendius avaient vaincu les maladies, les pandémies, les handicaps de toutes sortes. Ils avaient accès aux données du « grand cloud » et développaient des dons incroyables pour servir la vie de la communauté.

L’instinct de survie avait été si fort pour l’homme à l’heure de la fin des temps qu’il avait dépensé une énergie plus qu’humaine à survivre. Il était devenu fort, plus fort que la médecine des vieux sages, plus intelligent que les autres espèces dans l’idée de construction, plus discipliné dans l’organisation. Il luttait contre l’âge, la dégénérescence et les maladies, il était doté d’une force mentale redoutable. Il pouvait analyser des données, tout comprendre des codes et langages cryptés. Cela s’était fait au fil du temps, de la génétique, des neurosciences mais aussi grâce aux secrets de la matrice.

In fine, l’homme avait balayé toute idée du divin telle que l’entendaient les primitifs et était devenu son propre Dieu, à l’égal des Dieux. Les ouvriers de la cité avaient une force de colosses et abattaient des travaux herculéens, les contrôleurs développaient des langages scientifiques aptes à déterminer l’avenir et les reines semblaient vivre éternellement. La collectivité s’était construite sur les ruines de l’individualisme qui avait miné la société d’avant, transitoire, qui avait mené l’individu à la fatuité totale et à la destruction du groupe. Ça c’était pour la partie positive de l’évolution. Restaient, en part d’ombre, l’homme et son libre-arbitre, mais en vérité, cela n’intéressait personne d’humain et l’homme, de toute évidence, s’acheminait sur la voie de l’immortalité, pour la survie de son espèce et ne se posait pas d’autres questions.

Depuis quelques années, les lumières de la pouponnière donnaient des signes de faiblesse, se faisant plus pâles, menaçant la parfaite reproduction des hommes. Il y avait aussi ces colonies d’humains qui cherchaient à disparaître. Ils erraient quelques temps, se retrouvaient en petits groupes, lançaient des incantations et ouvraient une vanne pour que l’eau de l’extérieur les submerge et qu’ils ne puissent en réchapper. Quelque chose d’incompréhensible et d’inéluctable les poussait à vouloir mourir.

La voix avait alors demandé à Spendius de reprendre les recherches dans le cadre du projet « Castor et Pollux », une vieille quête qui avait aujourd’hui plus de sens que jamais. Il s’agissait de percer à jour le mystère de l’immortalité en se fiant aux sagesses antiques et fondatrices. Pour mieux comprendre le sujet sur les Dioscures, Spendius et Pangloss, lui aussi « gardien du savoir » avaient mis en observation des jumeaux issus de la caste des ouvriers. Les questions renvoyaient toutes à l’histoire des jumeaux de l’Antiquité : comment le lien les unissant était-il fondamental dans cette histoire d’immortalité ? La réponse était indispensable pour comprendre la vague de suicides collectifs qui sévissait dans la communauté de façon de plus en plus récurrente. Pourquoi l’homme ne cherchait-il pas l’immortalité ? Cela menaçait directement la survie du groupe, pour peu que ça devienne contagieux !

Ils avaient isolé un des jumeaux, menacé l’autre de mort, et inversement. Mais les jumeaux ne semblaient pas plus impactés par ce qui arrivait à l’autre. Les jumeaux fonctionnaient comme des individus distincts et indépendants ne trouvant de cohésion qu’avec le peuple dans son entier. Certes, ils souhaitaient survivre mais ne se posaient pas la question de l’autre, encore moins de son choix. Rien n’éclairait davantage la lanterne des deux chercheurs. Qu’est-ce qui en définitive avait fait que Castor partage l’immortalité de Pollux et comment un dieu leur avait finalement permis une forme d’immortalité à tous les deux ? Comment et pourquoi ?

La matrice, largement mise à contribution dans les déchiffrages anciens n’apportait rien de plus à l’explication. Il manquait manifestement une révélation essentielle aux deux chercheurs, peut-être simplement une évidence… Un jour, Pangloss revint, les yeux brûlés. Il s’était tant approché d’un savoir interdit, si près, qu’un éclair sorti des entrailles de la matrice lui avait ôté la vue. Tout le monde avait pensé que ce choc si terrible était cause de l’état de torpeur totale qu’il connaissait depuis. Il semblait comme prisonnier d’un monde, cloîtré dans une autre réalité, tout du moins autre que celle dans laquelle évoluaient Spendius et la colonie d’humains souterrains.

Spendius le questionnait souvent et n’obtenait rien de cet homme muré dans un mutisme profond. Il posait sur son entourage le même regard sans vie. Parfois un rictus illuminait son visage qui se refermait aussitôt. Il survivait comme une ombre au milieu des autres.

Un jour, Spendius retrouva son vieux livre ouvert sur les genoux de Pangloss. Il s’en saisit comme s’il s’était agi d’un trésor que Pangloss lui aurait dérobé ! Il le déchiffrait maintenant avec plus de facilité. Littéralement, il plongea dans l’écriture. « Cela passait comme un manteau sous le visage de l’idole, et remontant étalé sur le mur, s’accrochait par les angles, tout à la fois bleuâtre comme la nuit, jaune comme l’aurore, pourpre comme le soleil, nombreux, diaphane, étincelant, léger. C’était là le manteau de la Déesse, le zaïmph saint que l’on ne pouvait voir ».

 Mais loin de parvenir à s’extraire du récit, Spendius s’enfonçait irrémédiablement dans un gouffre profond, happé dans une spirale du temps étourdissante et bruyante, à laquelle la matrice déchainée faisait écho. Les lettres molles et oblongues du récit s’enroulaient autour de son corps, jusqu’à l’absorber totalement… En très peu de temps, Spendius se fit rejeter sur un sol sablonneux. Il avait changé d’allure etavait pris l’apparence des hommes anciens. Son corps lui était totalement étranger. Il avait combattu, et couraitcomme s’il était poursuivi. Son sang battait ses tempes, de la sueur perlait de son front qu’il épongeait frénétiquement d’un revers de main cramponnée à un glaive ensanglanté. Autour de lui, une torche donnait de la chaleur aux murs de glaise et une flamme vacillante projetait le reflet d’une silhouette non loin de lui.

« Spendius ! Réponds, réponds ! »

La voix émanait d’un homme colossal et robuste. Indéniablement, il était à l’image d’un homme d’avant : un corps harmonieux de statue antique, il était comme un dieu, beau comme un dieu des temps anciens. Dans le clair-obscur brillait une lune d’argent sur sa poitrine. Lui aussi s’était visiblement lancé dans lacourse effrénée. Les battements de son cœur s’emballaient alors que ses prunelles venaient se poser fixement sur Spendius.

« Ne va-t-elle pas me maudire maintenant que je tiens dans mes mains toute la puissance de Carthage ? Je suis invincible avec ce voile, mais ça, je m’en moque !  C’est elle que je désire ! » Dit-il, rejetant avec force un pan du voile divin.

Spendius était tombé en plein dans l’intrigue de Salammbô d’un dénommé Gustave Flaubert, un auteur des âges immémoriaux. Surtout, un ouvrage interdit car les gardiens du savoir n’avaient pas le droit de se perdre dans des récits ne menant qu’à des impasses. D’ailleurs personne ne lisait plus. Des images universelles et bien choisies occupaient l’espace d’information de cette organisation humaine. Le sens de la vie et la directive, c’était la voix qui s’en chargeait.

Ce vieux livre, avait d’ailleurs pour Spendius entre les mains duquel il n’aurait jamais dû tomber, une valeur de témoignage et non de récit fictif. D’ailleurs à quoi cela servirait-il les hommes des souterrains ?

Toujours est-il que Spendius, en compagnie de Mâtho, le héros de l’histoire, vivait une scène qui ne lui était pas inconnue mais à laquelle étrangement, il ne pouvait rien changer. Il n’avait aucun pouvoir sur le déroulé d’un scénario qu’il avait déjà déchiffré. C’était incroyablement troublant de vivre une action plus forte que sa propre volonté. Comme une destinée à laquelle on ne pouvait rien changer. Spendius était donc à la fois spectateur d’une scène écrite et acteur d’une histoire qu’ildevait vivre.

Il se souvenait que l’élément clé du livre était le voile de la Déesse Tanit. Que celui-ci rendait son possesseur invincible. C’est là le lien digne d’intérêt qu’il avait trouvé avec son expérimentation sur les Dioscures et l’idée d’immortalité. Mais il vivait dans l’instant quelque chose de brutal qui le ramenait à une autre réalité. Mâtho, le beau libyen détenait un symbole d’invincibilité mais souhaitait autre chose. Il se disait amoureux d’une femme et seul cela comptait.

Spendius, l’esclave révolté, instigateur du vol du voile dans le sanctuaire de Tanit, proche de son but se retrouvait au cœur del’énigme qu’il cherchait à résoudre depuis toujours. Qu’est-ce qu’un homme pouvait espérer de plus que l’invincibilité et le pouvoir ? Mâtho se tenait face à lui, à demi enroulé dans ce voile couleur de nuit constellé de cristaux d’étoiles et couleur de jour, balayé de rais de soleil. Spendius s’entendit lui répondre :

« Tu détiens le vrai pouvoir et personne ne peut rien te faire tant que le voile de la déesse est en ta possession, tu auras la ville, tu auras la femme ».

Mâtho loin d’acquiescer semblait pris d’une pulsion démesurée qui allait irrémédiablement l’entraîner à sa perte, cela, Spendius le savait. C’est là que les aiguilles arrêtent leur rotation sempiternelle dans le sens d’une horloge. L’homme apprenti-Dieu, refuse tout au prétexte qu’il désire autre chose, qu’éternité et invincibilité. Il veut une femme ! Et tout ça, au nom de l’amour !

Cette femme tant désirée, Salammbô, gisait non loin d’eux, alanguie et sensuelle. De longs cheveux de jais se répandaient sur son cops d’albâtre magnifié par les rayons d’un quartier de lune. Devant sa couche, deux serpents commençaient à se tordre dans un entrelacs de brumes, dodelinant de leurs têtes sifflantes et triangulaires. Autant de beauté n’avait jamais existé dans la vie de Spendius.

Dans un frémissement, Salammbô releva la tête. A l’angoisse de l’instant succéda une onde indicible de terreur. Elle fixa Mathô et réclama le zaimph avec force. Le destin était le plus fort, Spendius ne servait plus à rien dans cette histoire Il lui fallait impérativement trouver l’issue de ce labyrinthe pour retourner dans son temps à lui, avec ce savoir nouveau. Peut-être cela sauverait son peuple et ouvrirait d’autres horizons ?

Spendius fut pris dans un évanouissement. Son retour dans son monde se fit lentement au gré d’images tournoyantes. Il vit défiler le ciel, des bandes orange à côté d’un soleil levant. De vastes jardins verdoyants ondulaient sous des remparts majestueux. La mer, couleur émeraude répandait son immensité bordée d’écume blanc. Puis, tout rougeoya, comme sous le feu du chaos, c’était bien ça, les jardins d’Halmicar allaient mourir dans la destruction de Carthage la mystérieuse…

Spendius revenait parmi les siens, loin de Mâtho et Salammbô qui lui avaient révélé un des secrets de l’éternité. Pour vivre, il fallait aimer. Spendius comme ses congénères ne connaissaient rien à cela. Dans son odyssée de la recherche et du savoir, il venait de toucher au firmament.  Il essayait d’attraper cette chose étrange qui lui permettrait de percer le secret de l’existence universelle.

Il ne pouvait plus atteindre Pangloss qui restait terrassé de son expérience avec la matrice. Pangloss n’était pas malheureux, il lui arrivait de rire à gorge déployée. Parfois, il criait des phrases dont Spendius ignorait le sens : « Travaillons sans raisonner ; c’est le seul moyen de rendre la vie supportable. » Après quoi, il dansait sur lui-même avec même une certaine grâce.

Cela n’aidait en rien Spendius encore agité de sa nouvelle expérience. Frénétiquement, il se remis à ses recherches sur Castor et Pollux. Il y avait là encore une énigme qu’il devait percer. Pollux renonçait à l’immortalité au même titre que Mâthô à l’invincibilité. Quel était ce frein à la vie éternelle ?

Pollux l’immortel souhaitait mourir à la mort de son frère, ne justifiant pas le fait qu’il puisse lui survivre, celui-ci étant une part de lui-même et Mâtho l’invincible se montrait d’une vulnérabilité extrême devant celle qu’il aimait et lui était interdite. L’amour prenait donc des formes différentes. Comment analyser des sentiments et des émotions dans une civilisation d’hommes libérés depuis des siècles de ces fardeaux de conscience ? La vie sous la terre avait balayé à jamais, les émotions, parts vivantes de la vulnérabilité humaine.

Le voyage au cœur du livre et du temps avait beaucoup changé Spendius. Quelque chose lui remplissait le cœur qui malgré une certaine lourdeur, lui ouvrait un chemin d’allégresse.

Il commençait à ressentir des chose violentes, extrêmes, parfois contradictoires. Il s’entrainait à bloquer « la voix », à penser par lui-même. Aux côtés de Mâtho, il avait été un esclave libérateur de son peuple, le « Deus ex machina » sans qui rien ne serait arrivé. Cela s’affirmait en lui, Il avait un rôle déterminant à jouer, une révolte à mener pour sauver l’humanité. Guide d’un peuple sans âme, il lui fallait trouver le moyen d’éveiller les autres hommes.Il employait maintenant son temps à organiser l’éveil des consciences sans déclarer une guerre ouverte au maître et à la matrice.

Il devint un prophète parmi de petits groupes d’individus qui eux-mêmes se firent ses apôtres et enseignèrent l’amour. Tous comprenaient enfin combien la vie devenait futile sans ce sentiment magnifique et sacré.

Le chemin fut long mais libérateur.  Petit à petit, les Reines commencèrent à mourir, n’enfantant plus de petits êtres de chair mais plutôt des œufs translucides au travers desquels on apercevait de drôles d’insectes. C’étaient des sortes de fourmis, qui perduraient comme elle l’avaient fait depuis la nuit des temps. Spendius avait d’ailleurs retenu sur le sujet une question philosophique. Celle-ci devint même la mise en garde essentielle et fondamentale de la nouvelle société : « De quel géant invisible ne devenons-nous pas les fourmis ? » Comme une devise, elle figurait partout, en préambule des textes de loi, en incrustation sur des œuvres d’arts qui fleurissaient comme des osmondes royales lors d’un repeuplement.

Des hommes et des femmes s’attiraient et s’étreignaient passionnément, passaient du rire aux larmes, se haïssant et se réconciliant. Les femmes redevenaient matriceselles-mêmes, se libérant de cette force supérieure qui les guidaient telles des machines. De parfaits petits être, plus proches des humains des temps anciens que des contemporains de Spendius voyaient le jour. Les hommes purent bientôt réinvestir la surface terrestre, trouver des paradis pour croître et multiplier.

L’histoire et les textes anciens mentionnèrent même que Spendius devint le père d’un petit Adam qui conçut plus tard deux fils magnifiques. Mais alors qu’ils devinrent jeunes adultes, l’un tua l’autre, de façon purement gratuite, par jalousie, bêtement… Ce fut le premier crime inscrit dans la genèse de ce nouveau monde. Et à l’heure des origines retrouvées, tout recommença, entre une surface scintillante sous la lumière solaire et le gouffre noir de l’Univers…

 

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