Une « Sauniérothèque » ou la Bibliothèque du Mystère…

 

Dans le droit fil de notre Encyclopédie « L’ABC de RLC », et de notre collection Les Bergers d’Arcadie, depuis 20 ans sur le WEB grâce à ses nombreux auteurs-chercheurs et amis, les éditions Arqa fournissent gratuitement une somme très importante de documents inédits, de scoops, de photographies exceptionnelles et de recherches éminentes qui sont par la suite reprises par la communauté des chercheurs, passionnés par cette affaire, afin d’enrichir la connaissance du plus grand mystère du XXIe siècle. En cette année 2021, grâce à l’apport de nouvelles découvertes que nous allons prochainement publier sur notre site, nous avons décidé de fonder une nouvelle collection de livres intitulée « Affaires classées », basée exclusivement sur des faits documentés et incontournables qui donneront aux lecteurs passionnés un nouveau souffle et une nouvelle compréhension du « mystère des deux Rennes ».

Nos pages Web seront prochainement enrichies très régulièrement avec des extraits de livres à paraître chez Arqa – et que nos lecteurs pourront découvrir ici-même, en avant-première.

T. E. Garnier – ARQA éditions


Les Chroniques de Mars // Ton tome 1 « RLC – Le véritable trésor de l’abbé Saunière », se décompose en 3 chapitres et fait état de trois axes de recherches différentes – la seconde partie est consacrée à un certain « René M. » qui fut un grand ami de Gérard de Sède. Tu lui consacres une interview entière. C’est la première fois que ce dernier nous permet d’être en prise directe avec un témoignage aussi important depuis les années 60, d’autant qu’il nous livre un véritable scoop ! Il y eut dans les années 1960-1980, une copie exacte de « l’Asmodée » de Rennes-le-Château, dans l’église Saint-Sulpice à Paris, cela peut paraître totalement incroyable – mais c’est pourtant la réalité ! Comment un tel scoop a-t-il pu rester non divulgué aussi longtemps ? … Peux-tu nous parler un peu de René M., pourquoi a-t-il voulu rester anonyme, alors que dans un premier temps il avait donné son accord pour que l’on divulgue son véritable patronyme… ? Par ailleurs, quel lien historique, symbolique ou autre, fais-tu entre ces « deux Asmodée » ?

François LANGE // En préambule, il me semble très important de signaler que mon ami  René ne s’est jamais intéressé à l’affaire dite « de Rennes-le-Château » et, s’il y a été indirectement mêlé, à un moment précis de son existence, ce n’est que par le simple fait du hasard.

Jeune journaliste affecté au « desk France » de l’Agence France Presse, il fut un jour invité, par sa chef de service, à passer quelques jours de vacances en sa résidence secondaire ariégeoise, située à côté de Lavelanet. Il se trouve que cette dame était, à l’époque, la compagne de Gérard de Sède, et c’est donc ainsi, qu’à la fin des années 1970, René fit la connaissance de l’auteur de « L’Or de Rennes »… et se lia d’amitié avec lui.

Il se souvient, avec émotion, d’un homme entier, cultivé, truculent et généreux. Ainsi qu’il l’indique dans son interview : « Ses colères, redoutables, lui venaient de la bêtise, de l’ineptie et de l’inculture avérée des clercs, des faux savants et faux lettrés. Il avait la démesure de ses racines et de cette terre Occitane dont il cultivait laccent, les spécialités et le parler haut ». Je pense que ce superbe portrait  de  l’homme qui relança « l’affaire des Deux-Rennes » est le plus fidèle qui soit.

René était officier de réserve dans l’arme des « Transmissions » et avait pratiqué les procédures de déchiffrement de textes cryptés. Gérard de Sède, qui avait, on s’en souvient, sollicité les services d’officiers du « Chiffre » dix années auparavant dans le cadre de la rédaction de son « Or de Rennes… », lui demanda de prendre le relais et René, qui s’intéressait à l’informatique encore balbutiante, soumit donc les deux fameux « parchemins » à un ordinateur T.R.S 80 doté d’un microprocesseur Zilog. Ses recherches, relativement basiques, l’amenèrent à la conclusion que les textes étaient, soit une fantaisie de leur auteur, soit un cryptogramme à plusieurs dimensions… ce qui n’était pas envisageable avec les techniques de l’époque supposée du texte. C’est, d’ailleurs, ce qu’avaient indiqué les officiers sollicités par l’auteur de « L’Or de Rennes » dès la fin des années 1960.

Gérard de Sède emmena René visiter Rennes-le-Château et lui fit découvrir ses mystères puis, à l’issue de leur séjour en terre occitane, il insista pour le conduire en l’église Saint-Sulpice de Paris, où une surprise de taille attendait le jeune journaliste. En effet, après avoir pénétré, à l’insu du prêtre affecté à la surveillance de l’église, dans l’une des sacristies, René remarqua qu’un imposant bénitier, caché sous un grand drap, occupait un coin de la pièce. Un bénitier, une fois dévoilé aux regards, qu’il reconnut immédiatement pour en avoir vu le double exact, quelques jours auparavant… dans l’entrée de l’église de Rennes-le-Château.

Ainsi que j’ai tenu à le préciser précédemment, mon ami René ne s’est jamais intéressé à l’affaire des Deux-Rennes… pas plus à la fin des années 1970 qu’aujourd’hui. De fait, pour lui, découvrir une copie parfaite de « l’Asmodée » de Rennes-le-Château à Paris ne constituait qu’une heureuse coïncidence, assez compréhensible dans le contexte « sulpicien » qui présidait à la décoration des deux sanctuaires. Ce fut d’ailleurs sur le simple ton de l’anecdote qu’il me conta cette curieuse découverte… très étonné de ma stupéfaction.

Bien entendu, j’ai lourdement insisté pour savoir si les deux bénitiers étaient exactement conformes, expliquant à René que celui de l’église de Rennes-le-Château était une pièce unique faite sur commande, mais mon obstination ne fit que l’agacer. Venant à peine de revenir de l’Aude, il était certain que le bénitier de Saint-Sulpice était, je le cite : « quasi semblable à celui de l’église de Rennes-le-Château et identique à celui-ci en sa forme si extraordinaire”. Que dire de plus ? En l’occurrence, insister aurait été, pour le moins, déplacé.

Enfin, il me semble utile d’ajouter que mon ami précisa que Gérard de Sède accordait une grande importance aux « parchemins codés». Il était convaincu de leur authenticité  et était persuadé que ces documents avaient un lien avec la dynastie des Habsbourg ainsi qu’avec la Franc-Maçonnerie. De Sède pensait que les manuscrits originaux étaient détenus au Vatican et il tenta d’en consulter la bibliothèque, sous couvert de recherches concernant le livre qu’il écrivait alors sur le secret de Fatima. Il n’obtint, on s’en doute, jamais les autorisations nécessaires.

Après que je l’aie entretenu de mes recherches sur l’affaire des Deux-Rennes, René est allé se renseigner sur le sujet via internet. Tout ce qu’il y a vu l’a rendu plus que perplexe et l’a amené à se questionner sur la pertinence de publier notre entretien.  J’ai insisté, et suis parvenu à obtenir son accord, mais il m’a demandé expressément à ce que son nom ne soit pas cité… ce qui se comprend aisément.

Pour ce qui concerne les « deux Asmodée », je te répondrais plus tard si tu le veux bien…

Les Chroniques de Mars // La dernière partie de ton livre est consacrée à une étude sur un ouvrage très particulier qui t’a été légué dans des conditions privilégiées, peux-tu nous parler de cet ouvrage remarquable ?

à suivre…

ARQA éditions © – ENTRETIEN avec François LANGE – Les Chroniques de Mars – janvier 2022 – RLC // Enquêtes, investigations, scoops, documents inédits….