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« Cet automne cruel ensanglante ma vigne
Et ses feuilles rougies descendent lentement.
Je voudrais m’en aller comme tombent ces feuilles,
Lentement, sans un bruit, lucide du voyage,
Qui les conduits des neiges et des frimas d’hiver,
Vers ce futur printemps où elles renaîtront.
Comme descend la feuille, goutte de ce sang neuf,
Je voudrais sans un bruit, sans un râle, partir ;
Me libérer, enfin lucide des lourdeurs
Que l’âge et la vie ont ferraillé en moi.
Savoir vivre, trouver sa place en soi,
Et dans ce monde, certes, mais se savoir mourir
A l’heure qui convient, ou l’érosion extrême
De la mémoire et du corps ravage la maison,
Est la fleur parfumée des acquis d’une vie. »
François TROJANI
De François TROJANI, pèlerin de la Tradition
à la « Société Théosophique » de Jean IOZIA
(Quand la corsitude se téléscope en ce début de mois de juin)
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Avec le départ de François Trojani vers les plaines enchantées des cieux d’éternité c’est assurément une page de l’Hermétisme, de l’Alchimie et de la Mystique chrétienne du XXe siècle, qui se referme aujourd’hui définitivement.
Et le peu qui reste pour témoigner de cet âge ne sont pas mille puisqu’ils ne sont pas un.
La vidéo de la semaine est en ligne sur la chaîne Youtube d’ARQA…
Fort de ce constat, revenons à la Tradition et reprenons notre cheminement initiatique avec notre ami Jean Iozia, (corse lui aussi comme François Trojani), qui nous entretient cette semaine sur Youtube dans ce quatrième volet de la saga consacrée à La Société Théosophique des rapports conflictuels entre René Guénon et cette dernière.
Le saviez-vous ?
René Guénon n’a jamais été en Inde, il s’appuie sans cesse pour écrire ses livres sur des secondes sources, et son ignorance des textes sanskrit majeurs était parfois patente. Autrement dit, ce qu’il reprochait à autrui, (ses coreligionnaires en Initiation), il ne se l’appliquait pas à lui-même. D’accusateur, (pour ne pas dire « d’inquisiteur »), le temps faisant son office, les lacunes du Maître du Caire sont apparues aujourd’hui au grand jour faisant parfois de lui un « accusé ». Il faut dire que l’époque n’était pas à l’ère d’Internet. C’est cette controverse épique que nous dépeint à pas comptés Jean Iozia – avec un un talent d’historiographe non dénué d’arabesques.
Et c’est à vous de voir…, pace salute.
Les Chroniques de Mars by Teg – Numéro 128 © // juin 2023.
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