Ai-je assez regardé le portrait de la Terre ?
Fernando Pessoa
Dans la mythologie hindoue la loi des cycles en action participe sans concession à la marche du monde.
Elle est aussi en son essence le plus parfait le reflet temporel de la justice immanente ; elle consacre au-delà des symboles connus le souffle incarné le plus puissant que l’on puisse connaître, celui du Mavantara, c’est-à-dire la révélation absolue du cycle de Manu, l’ondulation des eaux orchestrée par les divinités tutélaires et les Sept Rishis. Cette ère comprise entre deux « apocalypses » se compte en années divines, soit des cycles de 12 000 ans.
René Guénon qui avait étudié de près cette loi des cycles en action en était arrivé à considérer que la civilisation moderne apparait dans l’Histoire comme une véritable anomalie ; « de toutes celles que nous connaissons, elle est la seule qui se soit développé dans un sens purement matériel, la seule aussi qui ne s’appuie sur aucun principe d’ordre supérieur. »
Depuis Jean de Pathmos aux plus grands mystiques et voyants de l’Antiquité en passant par les saints et les plus grands prophètes de toutes les traditions qui ont porté à notre connaissance le devenir de la race, tout aujourd’hui nous permet de croire que dans notre société hypermatérialiste seule la parole des scientifiques est en capacité d’être entendue.
De la sorte, nous y sommes.
Tel un navire démâté, la planète s’isole chaque jour un peu plus vers son destin d’éternité, chacun en connaît la ritournelle, mais il ne s’agit plus maintenant de le savoir, il s’agit juste de comprendre pourquoi ce déni de conscience ?
Emmanuel Rivière – Les Chroniques de Mars # 9, 2012.
La fin de l’humanité avant l’an 2100
Un article de la revue Nature intitulé « Approaching a state-shift in Earth’s biosphere » a fait l’effet d’une petite bombe dans la communauté scientifique en prédisant une fin imminente à notre planète. Cette fatalité aurait lieu d’ici l’année 2100 et serait due à l’emballement des changements radicaux des écosystèmes et du climat de la Terre.
Une étude de la Simon Fraser University (SFU) de Vancouver publiée dans la revue Nature montrerait qu’un effondrement total de la planète se produirait d’ici la fin du siècle. L’étude, menée par 18 scientifiques, soulève plusieurs points inquiétants : la dégradation générale de la nature et des écosystèmes, les fluctuations climatiques de plus en plus extrêmes et le changement radical du bilan énergétique global. Ces modifications finiraient par arriver à un point de non-retour, c’est-à-dire qu’elles deviendraient irréversibles.
Arne Moers, qui a dirigé la recherche, rappelle : « Le dernier point de basculement dans l’histoire de la Terre est apparu il y a 12.000 ans. C’est à l’époque où la planète est passée de la phase glaciale à celle actuelle, appelée inter glaciale. A ce moment, des changements biologiques les plus extrêmes menant à notre état actuel sont apparus en seulement 1.000 ans. C’est comme passer de l’état de bébé à l’âge adulte en moins d’une année. Et la planète est en train de changer encore plus vite aujourd’hui ». Or, un système ne peut pas passer d’un état à l’autre sans épuisement. Pour le chercheur : « La planète ne possède pas la mémoire de son état précédent.[…] Le prochain changement pourrait être extrêmement destructeur pour la planète. Une fois que le seuil critique sera dépassé, il n’y aura plus de possibilité de revenir en arrière ». Ce « seuil critique » serait l’utilisation de 50% des ressources terrestres, alors que 43% ont déjà été exploitées.
La publication de l’équipe de la FSU a été commentée et critiquée par de nombreux chercheurs. Parmi eux, Aaron Ellison, experte des dynamiques liées à la biodiversité et aux changements climatiques de l’Université de Harvard dénonce la banalité de l’étude : « On sait déjà très bien que les choses changent très vite et qu’il faut comprendre ce qu’il va se passer, considéré l’urgence de la situation ». Pour Brad Cardinal, de l’Université du Michigan, cette recherche est suggestive, mais pas définitive : « Seul le temps nous donnera la réponse. Ce n’est pas la première fois qu’une étude du genre est publiée ». Pourtant, l’étude se distingue de celles réalisées jusqu’alors par l’originalité des méthodes employées. La diversité des sources, notamment, conduisent à prendre très au sérieux ce nouvel avertissement. En effet, des théories scientifiques, des modélisations d’écosystèmes et des preuves paléontologiques ont, pour la première fois, converger à montrer la destruction imminente de notre planète.
« Les hommes n’ont rien fait de réellement d’important pour éviter le pire »
Dans tous les cas, ce qui semble évident pour tous les experts du domaine est l’urgence d’effectuer une vraie révolution dans le style de vie de l’humanité. Cette révolution impliquerait une augmentation du développement durable, des énergies alternatives et une meilleure gestion de l’écosystème. Les 18 scientifiques ayant réalisé l’étude proposent aux gouvernements d’entreprendre quatre actions immédiates :
diminuer
radicalement la pression démographique ;
concentrer
les populations sur les zones enregistrant déjà de fortes densités afin de laisser les autres territoires tenter de retrouver des équilibres naturels ;
ajuster
les niveaux de vie des plus riches sur ceux des plus pauvres ;
développer
de nouvelles technologie permettant de produire et de distribuer de nouvelles ressources alimentaires sans consommer davantage de territoires et d’espèces sauvages.
D’après le directeur de l’étude, jusqu’à maintenant : « les hommes n’ont rien fait de réellement important pour éviter le pire car les structures sociales existantes ne sont juste pas les bonnes. C’est comme si on refusait d’y penser. Nous ne sommes pas prêts. Mes collègues ne sont pas juste inquiets…
Ils sont terrifiés »…
Sources NATURE & MaxiSciences //
Sommaire – Spécial Fin du MONDE //
Chroniques de MARS – EDITO // En cas d’Apocalypse, relayez l’info par Twitter
Ze Insider of Mars – Apocalypse – Une catastrophe d’origine humaine
Emmanuel RIVIERE // 2013 – La comète du Millénium
Gil ALONSO-MIER // « L’Apocalypse selon Schlatter – 1895 »
Jean-Marc ROLLAND // Calendrier MAYA – L’APOCALYPSE pour l’année 3500
Jacques ERLICH // BUGARACH 2012 – 1230 mètres au dessus de l’Apocalypse
Yves BOSSON // Vues rapprochées sur la fin du Monde
Emmanuel RIVIERE // Une fin sans avenir
Jacques HALBRONN // Prophéties et Généthliomancie
Jean-Marc ROLLAND – Apocalypse – Fukushima et les forces de l’esprit
Thierry E GARNIER // Les quatre cavaliers de l’Apocalypse
Emmanuel RIVIERE // La prophétie d’Akita et le Vatileaks
Ze Insider of Mars // ANONYMOUS – 21 décembre 2012 – 11h 11.