Le Satanisme à Hollywood ou les liaisons dangereuses
Avant qu’Eve apparût sous les astres sans nombre,
Monstre et femme que fit Satan avec de l’ombre
Afin qu’Adam reçût le fiel avant le miel,
Et l’amour de l’enfer avant l’amour du ciel.
Eve était nue. Isis-Lilith était voilée.
Les corbeaux l’entouraient de leur fauve volée ;
Les hommes la nommaient Sort, Fortune, Ananké ;
Son temple était muré, son prêtre était masqué ;
On l’abreuvait de sang dans le bois solitaire [Hollywood] ;
Elle avait des autels effrayants. Et la terre
Subissait cette abjecte et double obscurité :
En bas Idolâtrie, en haut Fatalité.
Victor Hugo – « La fin de Satan », 1862.
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« Hollywood », c’est-à-dire « le bois sacré », est-il infiltré par le Satanisme depuis des décennies… ? C’est à cette question qui apparaît saugrenue pour ceux qui n’ont pas étudié le sujet et superficielle pour ceux qui l’ont étudiée, que s’attaque Eloïse Boies (1), une jeune artiste québécoise aux multiples talents dans une vidéo récente qui a le mérite de récapituler en quelques interviews de concernés et de clips non équivoques un sujet méphitique qui prend une ampleur considérable, jamais vue, avec toutes les séries traitées en ce moment par Netflix, par exemple.
Le mouvement sataniste déjà bien repéré par le passé a pris un développement phénoménal depuis plus de trente ans sur le territoire des États-Unis (2), et il est peu de dire que l’industrie cinématographique hollywoodienne a beaucoup contribué à une telle déferlante.
Les références obligées étant bien sûr Stephen King (et ses suiveurs) pour la littérature ou Kenneth Anger pour le cinéma underground, sans parler bien sûr du célèbre « Eyes wide shut » de Kubrick, pour les Sociétés contre-initiatiques, qui nous donne des clefs essentielles et que nous avons déjà évoquées dans un autre article pour les Chroniques de Mars (« Stanley Kubrick et les Illuminati ») ; ou encore Madonna « la Madone inversée » et ses clips plus que sulfureux qui ouvrèrent la voie il y a 25 ans à un « satanisme décomplexé » évoquant sans hantise une pop culture diabolique empreinte d’images noires devenues de plus en plus explicites au fil du temps.
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« Nous baignons dans sa sombre culture et dans ses symboles à un point tel que cela en est étourdissant… mais nommer les évidences serait aussi aberrant pour le commun des mortels que de dire que l’on croit aux Illuminati ! »
Éloïse Boies
Bien sûr, les interrogations justifiées d’Éloïse Boies ne sont ici qu’évoquées lors de décodages d’images symboliques (bien qu’elles concernent également son témoignage), et elles seraient à considérer dans le cadre d’une problématique eschatologique bien plus vaste et plus profonde mettant en évidence le « pourquoi », et d’autres types d’activités spécifiques comme la Mode par exemple (3), cependant l’intérêt de son texte (ci-dessous), et de son intervention en vidéo, est de poser les bonnes questions et de mettre bout à bout des images et des clips qui, par leur nombre toujours croissant, provoquent indiscutablement la certitude de la démonstration. Par ailleurs, ce que nomme Eloïse Boies comme étant « le Mal invisible » n’est-il pas en réalité devenu bien trop visible aujourd’hui pour que l’on s’en préoccupe pleinement comme d’un phénomène de société dérangeant puisque totalement toxique ?
A ce titre, il faut absolument remercier la jeune artiste de vouloir faire avec un certain courage il faut bien le reconnaître tomber les masques – ce qui dans cette période tumultueuse où tout le monde se retrouve masqué, de façon volontaire ou involontaire, n’est pas une mince affaire…
En tout cas merci à elle car, grâce à sa volonté d’informer de la sorte, elle touchera un jeune public non averti aux images subliminales, aux signes et aux symboles, qui sont véhiculés dans cette mouvance satanique que l’on a bien du mal, nous aussi, à qualifier « d’artistique ».
Jacques ERLICH – « Chroniques de Mars », 21 juin 2020.
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1 – Éloïse Boies // Le site https://www.eloiseboies.com/ // Le Blog https://eloiseontheroad.blog/ – Facebook // https://fr-fr.facebook.com/eloiseontheroad/
2 – Voir l’article « Essor de la violence satanique aux Etats-Unis », du « Monde Diplomatique » pour avoir un aperçu de l’amplitude de ce phénomène aux USA dans les années 1990.
3 – Voir ici //
LE SATANISME à HOLLYWOOD – Une vidéo d’Éloïse Boies
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« Le Mal invisible » – Un texte d’Éloïse Boies
Il y a tant d’incohérences et de noirceur dans notre monde qu’on se dit parfois qu’il serait plus simple de faire l’autruche et de poursuivre notre existence sans trop y penser. Parce que de toute façon, qu’est-ce qu’on peut bien faire ? La corruption, la collusion, les nids de poule, les cônes oranges, le terrible Nutella qui tue les Orang-Outans, l’abominable plastique qui saccage nos océans, les maléfiques multinationales qui produisent des gaz à effet de serre…
Mais tout ça, c’est un Mal connu, concret, palpable. On connait les organismes qui militent pour renverser la vapeur ; les Green Peace, Avaaz et Leonardo Di Caprio de ce monde ! Cependant, j’ai décidé d’écrire aujourd’hui à propos d’un Mal grandissant et profondément troublant qui s’installe insidieusement dans nos vies sans même qu’on en soit réellement conscient – le rendant encore plus néfaste. « Nous baignons dans sa sombre culture et dans ses symboles à un point tel que c’en est étourdissant… mais nommer les évidences serait aussi aberrant pour le commun des mortels que de dire que l’on croit aux Illuminati ! »
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Pourtant, si j’écris aujourd’hui, c’est parce que je veux lever le voile à peine opaque qui recouvre la surface du monde du divertissement et qui cache un culte que j’ai longtemps pris pour une mauvaise blague, soit le Satanisme.
Vous vous dites probablement : Oh ! Non ! Encore une théorie du complot ! Je vous conseille toutefois de lire cet article au complet. Peut-être que tout comme moi qui étais autrefois dubitative, vous changerez aussi d’avis.
J’ai écris un roman cette année qui débusque les plus sombres secrets du show business, ce qui m’a amenée à faire plusieurs années de recherche sur le sujet avant de commencer ma rédaction. Lorsque j’ai entendu parler du Satanisme à Hollywood pour la première fois, j’étais sceptique. Je me disais que c’était utilisé pour provoquer les gens, mieux vendre, faire réagir les catholiques ou chrétiens les plus puritains… Mon cerveau ne pouvait pas concevoir qu’il y ait vraiment une religion qui voue un culte au diable.
Et pourtant, plus j’ai creusé, plus j’ai fait des découvertes troublantes. La réalité, c’est qu’il n’est pas nécessaire de chercher très loin pour trouver des traces de ce culte dans l’industrie du divertissement. Fut un temps où seulement une poignée de rockeurs était associée à Satan, comme Ozzy Osbourne, Jimmy Page, ou Alice Cooper. Maintenant, toutes les pop stars sans exception font la promotion du satanisme dans leur musique, en passant par Katy Perry, Beyoncé, Miley Cyrus, Justin Bieber et ainsi de suite. C’est quand même une étrange tendance.
Par exemple, la délicieuse Nicki Minaj a invoqué un esprit sur scène en pleine cérémonie des Grammy’s en 2012 où un exorcisme était pratiqué alors qu’elle se disait possédée de Roman, un démon aux intentions maléfiques qui lui fait faire des choses qu’elle ne veut pas. De l’Art ? D’accord… À mon avis, cela ressemblait surtout à une messe noire.
D’ailleurs, parlant de messe noire, je vous recommande d’aller visionner la performance de Madonna (je pourrais écrire un roman d’exemples juste à son sujet) au 2015 Brit Awards où elle a trébuché. Ce qui aurait du retenir notre attention cependant n’est pas autant sa chute que l’accoutrement de ses danseurs qui portent tous les fameuses cornes de Baphomet, déité associée au diable dans l’occultisme. La chanteuse pour sa part porte une longue cape noire, suivie de deux serviteurs qui ont des casques évoquant à leur tour les cornes de Satan. Remarquez aussi l’omniprésence du rouge sang et du noir qui est généralement associé à ces démonstrations publiques de satanisme.
SIGNES DES TEMPS…
Quand « la Madone en noir » tombe à l’envers (étranglée par le diable),
en direct, devant des millions de téléspectateurs.
Vous pouvez aisément trouver une vidéo sur Internet où Rihanna avoue être une adoratrice du diable alors que Lady Gaga s’exclame : « I swear to Lucifer » (ou lieu de dire « I swear to God » comme les gens normaux feraient), et où Katy Perry admet avoir vendu son âme au diable afin de devenir célèbre !
Simplement une façon de faire parler d’elles ?
Cet argument devient faible lorsqu’on constate la récurrence systématique du Satanisme à Hollywood. Les exemples faisant référence à la magie noire, à la sorcellerie ou aux messes noires sont incroyablement nombreux. La performance de Katy Perry aux Grammy’s 2014 de sa chanson Dark Horse marie parfaitement le côté sombre du thème de sa chanson qui parle carrément de magie noire. Le troisième album de Lady Gaga, Born This Way, contient des titres aussi douteux que révélateurs sur sa vocation à Lucifer (Black Jesus, Amen Fashion, Judas, Marry the Night, Bloody Mary). Dans sa tournée The Monster Ball, on la voit portant un habit grotesque de religieuse, transparent de surcroît, révélant des croix pour « cacher » ses seins. La provocation atteint son paroxysme lorsqu’elle se retrouve recouverte de sang.
On retrouve un clin d’œil à Baphomet dans son vidéoclip Paparrazi où une tête de bouc est accrochée au mur. Gaga a porté dans sa carrière d’innombrables costumes évoquant les cornes de cette même déité païenne et a cumulé les références au Satanisme dans ses chansons. Tout comme vous, je me disais à cette époque qu’elle imitait Madonna, et que ce n’était qu’une technique bidon pour vendre davantage de disques.
Mais si c’était le cas, que penser des innombrables images subliminales dans l’étourdissant vidéoclip de Justin Bieber, Skrillex et Diplo, intitulé Where Are Ü Now ? Ou des références évidentes à une messe noire et à Baphomet dans l’ensemble de l’œuvre de l’insupportable Poppy mais surtout dans Time Is Up, aussi produite par Diplo, ou encore dans X ou Low Life ? Et que penser de la référence sans subtilité au cannibalisme dans Bon Appétit de Katy Perry ou Animals de Maroon 5 ?
Si c’était seulement un ou deux artistes qui faisaient la promotion du Satanisme, je ne serais pas en train de rédiger un article sur le sujet et je n’aurais pas écrit un livre entier traitant en grande partie de ce Mal qui court dans nos radios, nos écouteurs et sur nos écrans !
Cette fâcheuse tendance semble avoir pris énormément d’ampleur depuis dix ans. En effet, on retrouve même des références flagrantes au Satanisme dans la K-Pop (musique pop coréenne). Par exemple, dans les œuvres Hate You par Ladies Code ou Insane par A-Jax, on y voit des variations de cornes diaboliques qui sont assenées au téléspectateur en images subliminales ou carrément assumées ! Violence gratuite, meurtre, manipulation mentale, abus sur mineur, vie de luxe sans principes, telles sont les « valeurs » généralement véhiculées dans ces œuvres qui s’associent subtilement à Satan.
Le clip de Taylor Swift – Le debunking
« Regarde ce que tu m’as fait faire » – Look what you made me do
Comme dans le poème de Victor Hugo, « La fin de Satan », de 1862, une « volée de corbeau » la précède… Le clip débute par une inscription sur une pierre tombale : « Ici repose la réputation de Taylor Swift », on retrouvera également la même sémantique dans le film où la chanteuse porte un t-shirt marqué « rep » ; un avion privé à la fin du clip revient encore, une troisième fois, sur ce mot précisément. Mais entrons tout de suite dans le vif du sujet, – comment faut-il comprendre le mot « réputation » dans ce clip puisqu’il se trouve enseveli par un zombie, dans une tombe, sous la forme d’une jeune vierge vêtue de blanc… ? « – Regarde ce que tu m’as fait faire » disent les paroles de la chanson, mais qui est le « TU » de l’interpellation… ? À noter dans le clip, et entre autres, le « I love TS », pour « I love Taylor Swift », pour le sens premier, à décoder en TS = SaTan, image anagrammatique inversée, à 2’18 ; 3’20 ; 3’31, etc. À bien décoder aussi les différents alters de Taylor Swift, en fin de clip, à 3’50, qui s’expriment dans les 14 personnalités distinctes présentes en alternance dans le film – K2Mars
Qui est le « TU » de cette chanson ?
Je n’aime pas tes petits jeux – N’aime pas ta scène inclinée – Le rôle que tu m’as fait jouer – Du fou, non, je ne t’aime pas – Je n’aime pas ton crime parfait – Comment tu ris quand tu mens – Tu as dit que l’arme était à moi – N’est pas cool, non, je ne t’aime pas (oh!) – Mais je suis devenu plus intelligent, je suis devenu plus dur en un rien de temps – Chérie, je suis ressuscité des morts, je le fais tout le temps – J’ai une liste de noms et le vôtre est en rouge, souligné – Je le vérifie une fois, puis je le vérifie deux fois, oh! – Ooh, regarde ce que tu m’as fait faire – Regarde ce que tu m’as fait faire – Regarde ce que tu viens de me faire faire – Regarde ce que tu viens de me faire – Ooh, regarde ce que tu m’as fait faire – Regarde ce que tu m’as fait faire – Regarde ce que tu viens de me faire faire – Regarde ce que tu viens de me faire faire – Je n’aime pas tes clés de royaume – Ils m’appartenaient autrefois – Tu me demandes un endroit pour dormir – Fermé à clef…
J’écris ces lignes et une partie de moi est encore sceptique. Pas parce que je n’ai pas vu assez de preuves pour me convaincre mais parce que je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui pourrait pousser quelqu’un à vouer un culte à Satan et à faire toutes les horreurs que cela semble impliquer (pacte de sang, sacrifice, viol, cannibalisme et autres atrocités que je n’ai pas envie de relater ici). Certains événements ont été plus efficaces pour me faire voir la réalité en pleine face, comme lorsque je me suis entretenue avec une survivante d’abus de rituels sataniques, vivant en Angleterre et qui milite à présent pour faire connaître au grand public ce problème de société, afin que les victimes puissent recevoir de l’aide, luxe auquel elle n’a pas eu droit lorsqu’elle a voulu dénoncer ses agresseurs.
Dernièrement, Netflix a sorti sa populaire version de « Sabrina l’apprenti-sorcière » (Chilling adventures of Sabrina). J’ai été scandalisée de voir l’angle démesurément sombre qu’ils avaient pris dans cette reprise d’une série autrefois légère et drôle. J’ai peiné à regarder le premier épisode. Étant familière avec les pratiques des satanistes, je reconnaissais dans les scènes leurs rituels, leurs cultes et leurs façons de faire et j’étais dégoûtée que cette émission en fasse la promotion comme s’il s’agissait d’un truc cool que les jeunes devraient regarder avec une certaine curiosité admiratrice.
Depuis un an, je vis à Vancouver et j’ai eu la chance de travailler sur des plateaux de tournage américains, ce qui m’a permis de voir de plus près une réalité que je constatais déjà de loin depuis quelques années. Je me suis entretenue récemment avec un collègue que j’ai côtoyé à plusieurs reprises cette année. Tout comme moi, il œuvre dans le domaine du cinéma et m’a dit qu’il avait été embauché sur « Sabrina » de Netflix. J’ai immédiatement sourcillé, parce que je sais que c’est un homme de principe. « Tu as travaillé sur ce show ? Ça ne t’a pas dérangé… ?! »
Eh ! Bien, oui, cela l’a profondément dérangé, justement. Au point tel qu’il a décidé de demander à son assistant de le remplacer pour finir le contrat à sa place. Il m’a raconté qu’il y avait une statue à l’effigie de Satan sur le plateau et bien qu’elle était utilisée pour le tournage, elle était mise en évidence en permanence et les gens travaillant sur la production avaient pris l’habitude de dire « Hail Satan » entre les prises. Il a reconnu tout comme moi être grandement troublé par le message véhiculé dans cette série… et dans un nombre vertigineux de productions hollywoodiennes.
Il s’est alors levé et est allé chercher son téléphone.
« Il faut que tu vois ça, c’est la productrice qui m’a écrit pour me remercier de mon travail… ». Il m’a présenté son portable où le courriel de la femme était affiché. Mes yeux ont immédiatement vu ce qu’il voulait me montrer. Le message était signé «** Hail Satan **» ! La productrice de la série « Sabrina » signe HAIL SATAN. Pas de clins d’œil ou d’émoji de bonhomme qui pleure de rire. Elle l’a écrit sérieusement.
Je ne suis pas religieuse, je ne crois pas vraiment en Satan, le gars rouge qui a des cornes et qui brûle dans les flammes de l’enfer, mais je suis très consciente d’un mal sournois qui ronge le monde de mon domaine professionnel. À tous les jours, je reconnais cette volonté de banaliser la sexualité débridée, la violence gratuite, les valeurs superficielles de l’argent, de la célébrité et de la drogue. Je ne m’attends pas à ce que l’esprit maléfique de Satan prenne possession de notre corps lorsque nous regardons des séries comme Sabrina, Apostle ou Santa Clarita Diet, mais je pense que nous devons tous être conscients du réel message véhiculé derrière l’impression première de simple divertissement. Ainsi, vous pouvez décider de ne pas adhérer à ce non-sens qui, admettons-le, ne nous aide pas à faire en sorte que le monde dans lequel nous vivons soit meilleur.
Eloise Boies ©
(Source ici avec les vidéos d’illustration)