Le sceau du diable
Dans le monde d’après, des ombres assagies croisaient en silence, à la volée, de drôles de personnages mutiques aux regards luisants et pénétrants – pour quelles raisons ces lumières sombres à l’horizon déclinaient-elles maintenant avec tant d’incidence ? Un nuage de poussière noire retombait sur la terre. Le séisme avait ouvert des failles immenses et les personnages mutiques étaient sortis de la profondeur de la terre à la grande surprise de la population. De grande taille, enveloppés d’une combinaison beige, leur visage était dépourvu de toute pilosité et ils arboraient un sourire chaleureux. On leur trouva un air angélique et on les appela les anges de la Terre. Ils se répartirent dans plusieurs villes. Les gens occupés à enterrer leurs morts, reconstruire leurs maisons détruites, à rétablir l’électricité, les communications téléphoniques ou à trouver de quoi se nourrir firent peu attention à eux.
Les années passèrent et les anges de la Terre élirent domicile dans des grottes. On se méfiait d’eux. Seuls les enfants prenaient le temps de les approcher. Alba Barthélémy, une jeune arlésienne, fille d’un coiffeur avait pour habitude de venir voir un de ces personnages qui habitait la grotte de la montagne des Cordes. Elle lui portait de l’eau et des biscuits. Un jour pour la remercier il lui demanda quel était son vœu le plus cher. Alba lui dit que chez elle les miroirs étaient interdits et qu’elle ne comprenait pas pourquoi. Elle devinait que c’était en lien avec le passé de sa famille mais personne ne voulait parler. L’ange l’emmena dans sa grotte et lui montra un écran de télévision. Il passa sa main dessus, une image apparut. Il lui fit signe de regarder. On y voyait un homme au coin d’un feu de cheminée qui racontait une histoire. Alba, curieuse, s’installa face au poste pour écouter.
« En ce début de l’année 1880, le chemin d’Ernest Barthélémy semblait tout tracé. Les fées penchées sur son berceau lui avaient prédit qu’il serait coiffeur comme son père. Son apprentissage débuta à 14 ans dans le salon familial avenue de l’Opéra à Paris. Chaque jour, ce jeune coiffeur reproduisait les gestes paternels : couper, tailler, raser, frictionner friser devant les hauts miroirs qui garnissaient un pan de mur complet du salon. Si les clients aimaient s’y admirer, Ernest détestait voir son reflet. Il travaillait tête baissée, les yeux rivés sur son travail. De quoi avait-il peur ? Peut-être que son double s’anime pour s’adresser à lui ? Quand on éteignait les lumières, on pouvait voir les ombres de Joseph et de son fils s’y mouvoir. Ernest fuyait ces ombres furtives et les miroirs créaient chez lui un sentiment de malaise. Quels spectres habitaient derrière ces surfaces brillantes ? Pressentait-il déjà qu’un autre reflet allait bouleverser prochainement sa vie ?
Un rai de lumière vint chatouiller les paupières d’Ernest. Une fois, l’édredon rejeté, il s’étira mollement. Sa modeste chambre de bonne s’offrait à lui dans tout son dénuement. En dehors du lit, une table garnie de deux chaises occupait l’espace tandis qu’un paravent dissimulait un minuscule cabinet de toilette. Il se dirigea vers le cabinet de toilette et versa un peu d’eau dans la vasque de porcelaine. Ses longues mains, aux ongles soigneusement taillés, frottèrent vigoureusement son visage. La fraîcheur de l’eau acheva de le réveiller. Au dessus de la vasque, un miroir ovale lui renvoya l’image d’un jeune homme au physique plaisant. Ses yeux bleus donnaient de l’intensité à son regard. Ses cheveux noirs, son nez busqué, sa peau brune et sa bouche aux lèvres charnues trahissaient ses origines méditerranéennes. Une fine moustache soulignait sa lèvre supérieure et lui donnait de l’élégance. Habituellement, il ne s’attardait pas sur son reflet mais ce matin là quelque chose attira son attention. Une rougeur était apparue au niveau du cou. Une plaque d’urticaire. En voulant s’approcher plus près, Ernest heurta la cruche d’eau qui se brisa provoquant une flaque d’eau à ses pieds. Cette maladresse l’irrita au plus haut point et il s’empressa de ramasser les débris et de sécher le sol humide.
Le jeune homme gagna le salon de coiffure et commença à se mettre à l’ouvrage quand son père l’interpella :
« Tu as mal à la gorge ? dit-il en désignant le foulard que son fils portait.
- J’ai pris froid cette nuit, » lui répondit Ernest.
Ernest profita de l’entrée d’une cliente pour écourter la conversation. Il n’était pas très à l’aise face à ce père autoritaire et possessif. Pourquoi ne lui avait-il pas parlé de cette rougeur ? Par honte ou par peur des reproches. Le choix du foulard n’était pas anodin. En effet, il s’agissait de ne pas effrayer la clientèle par cette incongruité disgracieuse. Hygiène et propreté étaient les maîtres mots du salon. Tant qu’Ernest ne serait pas fixé sur l’origine de la plaque de boutons sur son cou, la prudence serait de mise. Il faut dire que le soir Ernest ne rejoignait pas tout de suite sa chambre. Les filles des cafés de Montmartre le connaissaient bien et il rentrait parfois tard enivré de mauvais vin et de parfums sensuels. Toute la matinée, il fut soucieux de ce détail épidermique sans rien en laisser paraître à la clientèle qui le trouva tout de même un peu plus réservé et tendu qu’à l’accoutumée.
Le lendemain, il s’examina de nouveau dans le miroir. Malheureusement, il constata avec amertume que la plaque était encore là. Ce jour-là, son comportement au salon attira l’attention de son père. Ses gestes étaient nerveux et il blessa un client avec son rasoir. Joseph le renvoya plus tôt chez lui sans poser de questions.
La nuit suivante fut agitée d’un terrible cauchemar… Ernest était nu, couvert de plaques au milieu des clients qui lui criaient des horreurs : « Jetez le dehors ! Il va tous nous contaminer ! » Au lever, devant le miroir, la tache continuait à le narguer. Il frotta violemment sa peau jusqu’au sang. Cette tache insupportable l’obsédait jour et nuit. Que faire ? Consulter un docteur ? Non, il n’avait pas confiance car il ne voulait pas mettre son père au courant. Il décida d’attendre, en espérant qu’avec le temps la plaque disparaisse. La providence faisait parfois bien les choses. Un client oublia un livre au salon peu après la découverte de la tache. Une œuvre de Goethe intitulée « Faust ». Le jeune coiffeur savait que la répétition de cette pièce était en cours. Ernest feuilleta le livre. Il était question de diable, de sortilège, et le coiffeur se dit qu’il trouverait dans cette œuvre une réponse à son problème. Il y découvrit le destin de Faust, un vieux savant qui voulait se suicider. Le diable lui permit de vivre une nouvelle jeunesse et de trouver l’amour en échange de son âme. Il avait donc un si grand pouvoir ! Mais comment le rencontrer?
Mr Balanqué, ténor à l’Opera vint au salon quelques jours plus tard et juste avant la fermeture, s’approcha d’Ernest pour lui réclamer son livre de Faust. Ernest alla chercher l’ouvrage dans l’arrière-boutique.Le jeune homme hésita un instant avant de demander d’une voix à peine perceptible.
« Croyez-vous au diable Mr Balanqué ?
- Le diable c’est moi ! S’exclaffa le ténor, j’interprète le rôle de Mephisto sur scène, vous ne le saviez pas ?
- Oui mais … »
Ernest hésita avant de lancer dans un souffle :
« Dans la vie réelle, je veux dire, pas dans la pièce. »
Balanqué lui lança un regard perçant. Des éclairs rouges comme la braise dans les yeux.
« Mon petit, il n’y pas de vie réelle et de vie fictive. Il y a la vie avec sa part de visible et … d’invisible.
- Vous voulez dire que vous avez vraiment les pouvoirs du diable ? S’inquiéta le jeune homme.
- En quelque sorte ! Mais dites moi pourquoi cela t’intéresse-t-il ? Dit il en s’approchant très près d’Ernest et en le fixant dans les yeux. »
Ernest éteignit les lumières du salon et ils s’installèrent tous les deux face à face dans la pénombre. Le regard de Mr Balanque alias Mephisto se fit sombre et il prit une voix plus grave désormais pour s’adresser au jeune coiffeur : « Je t’écoute. »
Ernest lui fit le récit de la découverte de sa plaque boutonneuse. Mephisto/Balanqué prit son temps pour parler, conscient de l’anxiété du jeune homme qui se trouvait devant lui.
« Sais-tu que tu n’en es qu’à la première phase de ta maladie ?
– Non, je ne le savais pas. Connaissez vous ce mal ? »
Balanqué prit le jeune homme par les épaules et continua :
« C’est une sorte de lèpre. »
Ernest repoussa le ténor et éprouva le besoin de se lever avant de s’exclamer :
« La lèpre ! C’est insensé ! Et quelle est la 2ème phase ?
- La contagion mon petit ! Bientôt, tes membres seront touchés et tu ne pourras plus dissimuler ton mal. Tu seras mis en quarantaine. »
Le jeune coiffeur, désespéré, enfouit son visage dans ses mains.
« C’est horrible ! Connaissez vous le remède ? »
Le ténor lui répondit par un rire sarcastique.
« Remets toi ! Je t’apporterai le remède.
- Oh quelle chance de vous avoir rencontré ! »
Le visage du jeune coiffeur s’illumina.
« Attention, ne te réjouis pas trop vite ! Dit Mephisto en levant la main.
- Pourquoi donc ! S ‘inquiéta Ernest.
- Le diable demande toujours quelque chose en échange, tu devrais le savoir si tu as bien lu le livre.
- Que voulez-vous ? Mon âme … Dit Ernest en articulant difficilement. »
Balanqué fit les cent pas, se tenant le menton. Brusquement, il s’arrêta à la hauteur d’Ernest et lui annonça :
« Nous allons signer un pacte et tu deviendras mon serviteur en échange de ta guérison.»
Ernest n’hésita pas une seconde et accepta :
« Pour éviter une épidémie, je suis prêt à ce sacrifice. Quelle sera ma mission ? »
Balanqué lui mit la main sur l’épaule avec fermeté et lui murmura à l’oreille :
« Doucement mon petit ! Tu ne sauras pas tout maintenant. Je reviendrai un soir à la fermeture pour te donner la potion et les détails de ta mission. »
Quand la porte se referma, Ernest resta interdit. Était-ce bien le diable qui causait avec lui ? Ce ténor ne lui jouait-il pas un mauvais tour ?
Quand deux jours plus tard, Mr Balanqué se présenta de nouveau à l’heure de la fermeture avec un petit sachet à la main, Ernest comprit qu’il n’avait pas rêvé et qu’il venait de basculer dans un autre monde. Il le fit entrer.
« As-tu entendu parler du rocher du diable ? Lui demanda Mephisto en prenant place dans un fauteuil.
- Non, désolé. »
Ernest s’assit tout près du ténor afin de mieux l’entendre :
« Les soirs de pleine lune, j’ouvre le rocher aux âmes désespérées en leur promettant un trésor enfoui dans les profondeurs.
- Et ensuite ? Interrogea Ernest.
- Ces âmes découvrent le trésor puis elles cherchent la sortie.
- Elles ne la trouvent jamais, n’est-ce pas ?
- En effet, elles meurent d’épuisement et de faim et deviennent des âmes damnées. »
Ernest était abasourdi par ces paroles.
« Quel sera mon rôle, Maître ?
- Tu seras chargé de conduire ces âmes au rocher les soirs de pleine de lune en leur promettant monts et merveilles. Je viendrai une fois par mois te donner l’identité d’une âme malheureuse que tu devras aller trouver afin de la convaincre de te suivre au rocher. »
Lejeune coiffeur était accablé par cette mission maléfique qui l’amènerait à manipuler des âmes innocentes. Mephisto lui donna alors la potion.
« La tache va-t-elle disparaître ? Demanda Ernest avec anxiété au ténor qui était déjà à la porte. »
Balanqué se retourna vers lui pour lui répondre :
« Eh bien, la potion agit lentement. Elle va stopper l’évolution de la maladie et t’éviter de devenir contagieux pour ton entourage. La tache ne disparaîtra pas et constituera le sceau du diable. Quand tu la verras dans ton miroir, tu te souviendras que tu es mon esclave. »
Les jours suivants, tout se déroula comme prévu. Ernest s’était organisé une double vie. Le jour, il était l’employé modèle de son père, souriant et aimable avec la clientèle. La nuit, il courrait à la rencontre des pauvres âmes désignées par le diable. Il n’était pas difficile de convaincre ces personnes de le suivre. Si au début, il avait quelques réticences, il finit par maîtriser ses émotions. Cette mission lui donnait confiance en lui. Qui aurait imaginé qu’un modeste coiffeur puisse s’acquitter d’une telle tâche : conduire des âmes à leur perte pour le compte du diable ? Personne ne saurait jamais qu’il avait été le sauveur de l’humanité en évitant à ses semblables une terrible épidémie. Ainsi, il avait gommé tout sentiment de culpabilité. Quel curieux destin que le sien ! Être tombé dans les griffes du diable lui donnait un pouvoir exaltant. Semer le désordre dans des esprits purs afin de mieux les perdre. C’était comme si le diable avait répondu à son désir secret de puissance. Cependant qu’est-ce que quelques âmes perdues en comparaison des milliers d’âmes épargnées par une pandémie ? Lors du grand jugement, qu’allait-il peser le plus dans la balance ?
Colin avait un vice, le jeu. Il jouait beaucoup et perdait de grosses sommes. Un jour, désespéré, poursuivi par une bande de malfrats voulant récupérer leurs gains, il escalada la balustrade du Pont des arts bien décidé à en finir en se jetant à la Seine. Au moment, où il enjambait, une main solide l’attrapa au collet. C’était Ernest qui rentrant chez lui, découvrit par hasard l’infortuné. Il lui proposa d’aller prendre un verre afin qu’il lui conte ses mésaventures. Le pauvre homme s’ouvrit avec confiance et Ernest lui fit miroiter l’aubaine du rocher. Colin n’hésita pas une seconde et le coiffeur le guida vers le lieu promis. Colin disparut corps et âme dans les profondeurs. L’affaire aurait dû s’arrêter là mais Colin avait une sœur jumelle prénommée Albeline à qui il avait parlé de son projet. Ne voyant pas son frère revenir, Albeline, inquiète, se rendit au rocher à la pleine lune suivante, bien décidée à le ramener. Dissimulée sous un voile, elle se glissa dans la fente rocheuse ouverte par le diable en vue de laisser passer une dame qu’Ernest avait guidée ce soir-là. Le coiffeur vit une ombre s’avancer derrière la vieille femme. D’ordinaire, il quittait le lieu rapidement mais cette fois-ci, il attendit. Albeline suivit la femme dans le tunnel rocheux. Des os de squelettes jonchaient le sol. Méfiante, elle déroulait derrière elle une pelote de laine pour être sûre de retrouver son chemin. Après un long parcours sinueux, les deux femmes arrivèrent dans la salle du trésor. La vieille femme commença à remplir sa besace. Les recoins de la salle ne révélaient nulle trace de Colin. Albeline explora un autre passage et l’appela. Il s’était certainement perdu. Le réseau de tunnels constituait un véritable labyrinthe. Ce nouveau corridor était plus bas. Personne ne répondait à ses appels. Obstinée, la jeune fille continua à avancer. L’amour lui donnait la force pour vaincre les démons de la nuit souterraine. Soudain, un gémissement lui parvint. Elle se dirigea à l’oreille et parvint à discerner, à la lumière de sa torche, une forme noire couchée sur le sol. C’était Colin, agonisant au milieu d’un tas de pièces. Sa sœur essaya de le réanimer avec un peu d’eau. Le frère se remit debout avec difficulté. Albeline chercha des yeux la vieille femme mais elle avait déjà disparu par un autre passage. Cahin-caha en se soutenant, les deux jumeaux suivirent le fil de laine qui les conduisit à la sortie. La fente se refermait chaque minute un peu plus et ils réussirent à se glisser à temps à l’air libre. Ernest, caché derrière un buisson, épia la scène de leur libération. C’était la première fois que quelqu’un en réchappait ! Quand il vit la chaleur des retrouvailles des deux jumeaux, il comprit que le diable ne pouvait s’opposer à la force de l’amour. Quelles seraient les conséquences pour lui ? Il avait fait preuve d’imprudence en choisissant lui-même un jeune homme très lié à sa sœur jumelle. Habituellement, le diable lui proposait des personnes solitaires, sans attaches familiales.
Les jours passèrent et le diable ne donnait plus de nouvelles. Était-ce un répit qu’il lui laissait ? Était-il fâché par sa conduite ? Cette absence soulageait Ernest. Le souvenir des jumeaux ivres de bonheur lui avait fait prendre conscience que la gloire qu’il avait retiré de cette expérience avait un prix très lourd. Le jeune coiffeur avait cessé ses virées nocturnes et se contentait de la vie tranquille du salon.
Un matin, le salon était bondé et Melle Rinck racontait à la cantonade son dernier week-end à Deauville en compagnie d’un prince russe. Fidèle cliente, elle venait régulièrement faire teindre sa longue chevelure en roux. Accompagnant son récit de gestes amples, elle accrocha par mégarde avec son bracelet le foulard d’Ernest qui se retrouva avec le cou découvert. Surpris, il rougit et porta sa main à la gorge avant de se précipiter vers l’arrière-boutique en bousculant la vieille Rosette, leur femme de ménage.
« Eh jeune homme ! On dirait que vous avez le diable aux trousses ! S’exclama-t-elle.
- Donne-moi quelque chose pour mettre à mon cou ! Cria Ernest, affolé. »
La vieille dame examina sa gorge mais ne vit rien. Ernest s’attendait à une réaction de sa part car la tache était encore présente le matin même.
« Tu n’as rien du tout. Retourne travailler ! lui dit-elle.
- Tu en es sure ? Tu ne vois pas de boutons sur ma gorge ? Insista Ernest.
- Non, et j’ai de bons yeux ! » s’énerva Rosette.
Ernest était abasourdi. La tache avait-elle disparu ? Il prit un petit miroir et constata que le sceau du diable était toujours sur sa gorge. Ainsi, le sceau n’existait que dans le reflet des miroirs et il avait été le jouet du diable pendant plusieurs mois. Celui-ci avait trompé ses sens afin de lui faire croire à une maladie imaginaire et mieux le manipuler. Dans le salon, un client venait d’arriver. Mr Balanqué adressa au jeune coiffeur un sourire en le saluant avec son chapeau haut de forme. »
Alba remercia son hôte. Elle apprit ainsi l’histoire de son aïeul Ernest, coiffeur à Paris et comprit pourquoi sa famille ne voulait plus posséder de miroir chez eux.
Les anges de la Terre devinrent ainsi célèbres dans le monde d’après. On venait les consulter pour connaître le passé de sa famille.
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