Les carnets de L’Arbresle // Avec ces « Carnets de L’Arbresle », nous inaugurons une nouvelle collection dont le but affiché est de cheminer à pas comptés sur les traces à demi effacées des mystiques chrétiens que nous aimons, ces « marcheurs de Dieu » et ces « envoyés du Ciel », si incroyables dans leurs destinées, tous illuminés de grâces aux feux du soleil. Nous voulons aussi avec ces cahiers vous faire découvrir de près tant en images d’époque, gravures anciennes et cartes postales surannées, qu’en clichés modernes pris sur le vif, des aspects oubliés ou encore ignorés des lieux de mémoires importants où gravitèrent, parmi les hommes et les étoiles, ces personnages hors du commun que nous allons maintenant évoquer ensemble au cours de nos différents voyages dans toutes les régions françaises où ils affichaient leurs ministères…
Les éditions ARQA
Créations originales – Tirages numérotés à 50 exemplaires – Illustrations Thierry E. Garnier.
Carnet No 3
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« Lux nostris, hostibus ignis. »
De la lumière pour les nôtres, du feu pour nos ennemis.
Tournoyant en cercles serrées et rapprochés, haut dans le ciel brumeux, sans se soucier de celui que l’on nomme ici l’Agueil, annonciateur d’intempéries, le jeune faucon pèlerin fraîchement sorti de son aire entamait maintenant une chasse diurne d’où n’échapperait pas le moindre lapereau. Remontant de son vol majestueux les courants d’airs chauds le rapace avait suivi comme à son habitude le Rhône à partir de Bagnols, puis la Cèze, son affluent. Un chemin d’eaux vives le mena ensuite à une rivière aurifère peu tourmentée, le Luech. Enfin, continuant son vol dans une gorge à l’ombre des rochers de Trenze, un ruisseau clair et limpide se découvrit soudainement derrière un bosquet de chênes verts à l’abri de blocs abrupts et granitiques, là était la Gourdouze. Enjambant une énorme citrouille de pierre un solide pont traversait la petite rivière poissonneuse à l’entrée du hameau. Là, en plein pays cévenol, dans le vallon en contrebas, un sentier pierreux de muletier menait rudement à un petit village isolé contre les versants escarpés des pâturages.
À vrai dire, en ce mitan de siècle, rien ne prédestinait ce hameau de paysans à une renommée éphémère de quelques dizaines d’années. Pour quelle raison ce village farouche nommé Vialas, en Lozère, à la devise si intransigeante, était-il devenu progressivement jusqu’en cette fin de siècle l’étape finale d’un périple long et coûteux qui amenait moult protestants suisses et allemands mais aussi toute personne en souffrance aux alentours, des « gens de pays », des amis, des voisins, protestants et lozériens, catholiques aussi, cévenols en tout cas, à aller voir en longs pèlerinages mystiques celui que tous ici nommaient « le Juste », le « père Vignes », ou encore « le guérisseur au secret ». Pour quelle raison tant de « secrets » ? C’est simplement ainsi que l’on avait surnommé le grand guérisseur spirituel Cyprien Vignes, connaisseur de toutes choses du livre de Vie, permettant de soigner hommes et bêtes à l’aide de prières convenues dont lui seul détenait le secret…
Vialas donc, fier petit village parpaillo encaissé à six-cent mètres d’altitude, étagé pourrait-on presque dire, à l’abri des montagnes, son blason identique à celui de la famille de la Fare présente trois flambeaux allumés et symbolise les trois sommets entourant le village : le Castellas, le rocher de la Fare et le rocher de Trenze (1). Vialas dès le XIIe siècle est nommé comme étant : « Mansus Villarius » ou « Villarium » et signifie que les terres agricoles sises sur le lieu sont cultivables et exploitées comme telles (2). Les activités principales, autres que l’agriculture traditionnelle, à l’époque de Cyprien Vignes étaient la culture des « pélégrines » et autres « figuarettes », autrement dit la fameuse châtaigne de la région cévenole et bien sûr le mûrier, « l’arbre d’or », cultivé par les « trahandiers » c’est-à-dire les « tireurs de soie » – activité séricicole qui remonte là-bas au XIIIe siècle. Monsieur Vignes qui fut très engagé dans la vie administrative de son village, il en fut même maire, possédait en contrebas des habitations une très belle exploitation agricole, une vaste châtaigneraie ainsi qu’une magnanerie, c’est sur ce domaine privé qu’il fut d’abord inhumé avant que son corps ne soit transféré plus tardivement au cimetière du village. En effet même en ce début de XXe siècle les protestants sont encore enterrés à l’écart.
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Les carnets de L’Arbresle – Numéro 3 (extrait) – Cyprien Vignes de Vialas
A LIRE ÉGALEMENT //
Cyprien VIGNES – « Je suis le médecin infaillible, le guérisseur universel »
6 NUMÉROS PARUS
Cette collection a pour but de vous faire découvrir les lieux de mémoire des grands mystiques chrétiens vous y retrouverez : des Conseils pratiques // des Infos utiles // Une bibliographie // Contacts // Itinéraires et plans, etc.
Sur les traces des Guérisseurs spirituels et des marcheurs de Dieu.
Autour de Monsieur Philippe de Lyon, les éditions Arqa proposent une collection pour tous ceux qui aiment porter leurs pas sur les traces des mystiques chrétiens, des « marcheurs de Dieu » et des guérisseurs spirituels… Que ce soit Benoit Joseph Labre, Jean-François Régis, François Schlatter, mais aussi tous ceux qui ouvrent la voie, à leur manière en guérissant les pauvres, les plus humbles et les déshérités. Jean-Marie Vianney, le futur curé d’Ars, ne découvrit-il pas ce qui allait devenir son village au bout d’une longue marche et, rencontrant un petit berger, eut cette phrase mémorable : « Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du ciel… ».
PARUS – Nos 1 à 6
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 1 – L’Arbresle – Le Clos Landar
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 2 – Schlatter à Ebersheim
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 3 – Cyprien Vignes de Vialas
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 4 – Loisieux – Les Rubathiers
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 5 – Le curé d’Ars et Philippe de Lyon
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 6 – Pauline Jaricot – Amour et Foi
A PARAITRE – Nos 7 à 12
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 7 – Les guérisons du curé d’Ars
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 8 – Monsieur Philippe à la Tête d’Or
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 9 – Benoît Joseph Labre – Le vagabond de Dieu
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 10 – Saint Jean-François Régis – Mission Évangile
Les carnets de L’Arbresle Numéro 11 – Saint Vincent de Paul – Apôtre de la charité
Les carnets de L’Arbresle – Numéro 12 – Bruno Groening – Miracles et guérisons