Tous coupables, des programmateurs aux journalistes, des producteurs aux animateurs qui cautionnent à pleins tubes leur gourou-Baal audimat et, en bout de chaîne, les candidats eux-mêmes qui sous prétexte de passer à la TV, autrement dit obtenir à peu de frais – si ce n’est en chirurgie esthétique (le budget en silicone est quand même exorbitant) – obtenir disions-nous leur quart d’heure warholien… de Loana à Zahia en passant par Nabilla… OUI ! clamons le bien fort… la TV (réalité) rend con, qui peut dire le contraire ? Ce n’est pas grave en soi, si ce n’est que certains de ces décérébrés congénitaux (en un seul mot) n’étaient montrés en exemple à la jeunesse de notre douce France… qui pense avec son téléphone portable et ses amis Facebook plutôt qu’avec sa tête… Mais bon…, on a la culture que l’on mérite, la jeunesse que l’on mérite et au final la TV que l’on mérite…
Pour nos amis lecteurs des « Chroniques de Mars » qui douteraient de nos tristes augures il vous suffit de jeter un œil hagard (du nord) sur les documentaires ci-dessous ! Il sont édifiants…
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LA TÉLÉ REND CON !
Alain Lieury, chercheur en psychologie cognitive à l’EUB (Université Européenne de Bretagne) Rennes 2 et spécialiste de la mémoire n’a guère l’habitude d’être pourchassé par les journalistes. Mais depuis la parution voici quelques jours d’un article dans la pourtant discrète revue spécialisée « Les Cahiers pédagogiques », son téléphone n’en finit pas de sonner. « J’étais assez surpris d’être réveillé au petit matin par le coup fil d’une grand radio qui voulait m’interviewer… », s’amuse le scientifique.
Il faut dire que l’enquête dont il est co-auteur livre quelques révélations inattendues et une grande richesse d’infos sur les pratiques de loisirs des ados et leur impact sur les résultats scolaires. Un échantillon de 27.000 collégiens de classe de troisième ont été invités à répondre sur leurs loisirs favoris et soumis en parallèle à des tests à base de QCM. Il s’agissait d’évaluer leurs performances en maths, lecture compréhension et mémoire de connaissances.
Moins belles les notes.
Principale conclusion de cette énorme enquête : être scotché aux émissions de télé réalité ou aux séries sentimentales, comme aujourd’hui 42% des ados, provoque une baisse notable des performances scolaires. A savoir, -11 points pour les résultats en maths, et -16 % pour l’acquisition des connaissances.
Des résultats qui donc font le buzz depuis leur publication dans une revue spécialisée. « J’ai reçu de nombreux commentaires, qui vont de ‘c’était bien la peine de faire une enquête pour dire ça, on le savait déjà’, à ‘vos résultats ne veulent rien dire, c’est une question de milieu social…' », explique Alain Lieury, tout étonné de l’ampleur du buzz : « Il y a pourtant eux déjà de nombreux travaux américains démontrant que les loisirs numériques et notamment la télé nuisent aux apprentissages… mais peut-être pas sur des échantillons d’une telle ampleur. »
Des loisirs avant tout numérique, la lecture s’effondre.
A quoi les ados occupent-ils leur temps libre ? Tous les jours ou presque, ils écoutent de la musique (79%), téléphonent ou envoient des SMS (78%), surfent sur les réseaux sociaux (73%), regardent des émissions de télé réalité (42%), regardent un film d’action (36%) ou enfin pratiquent un sport (26%).
La lecture est en chute libre. 34% seulement disent lire un journal ou magazine d’actualité 1 à 2 fois par semaine, 31% une BD ou manga, 16% des œuvres littéraires.
« Le même panel de jeunes avait été interrogé en 2008, alors qu’ils étaient en classe de sixième, ils étaient 60% à lire un ouvrage de SF ou un policier, trois ans plus tard, ils ne sont plus que 24% ! », s’alarme le chercheur.
Filles et garçons sont à peu près aussi nombreux pendus à leur smartphone ou devant le web, en revanche, les accros à la téléréalité sont à 80% des filles. Une pratique qui donc fait chuter les notes, « pour un élève moyen, celui qui n’en regarde jamais aurait 12 sur 20, contre 8,4 sur 20 pour un élève qui en regarde tous les jours ou presque, mais la chute des performances s’observe quelque soit le niveau scolaire des élèves. » Et qui s’observe quelque soit le milieu socio-culturel, enfant de cadre, d’ouvrier, etc.
Pourquoi la télé fait chuter les notes.
Alain Lieury voit deux raisons principales. « Ce que l’on appelle le coût temporel : le temps consacré à ce loisir prend celui qui devrait être consacré à autre chose. Par ailleurs, la pauvreté du vocabulaire employé dans ces émissions. » A peine 600 mots différents en moyenne contre 1000, par exemple, dans une bande dessinée, et 27.000 dans les manuels scolaires.
Les jeux vidéos, souvent mis en cause n’ont pas les mêmes effets négatifs, en revanche, ils ne permettent pas d’augmenter comme l’avaient pensé certains chercheurs américains la rapidité de raisonnement.
Quant aux livres, seuls les lecteurs très réguliers, plus d’une à deux fois par semaines, en tirent bénéfice sur le plan scolaire.