Georges COURTS – Le Manuscrit Jean BAYLOT – (extrait) # 2 – Eli, Eli, Lama Sabactani

Explication des emblèmes et mystères dits « écossais »

 » Hely, Hely, lamma sabbathany.  »

Cette expression aurait été prononcée par Jésus-Christ sur la croix, avant sa mort par crucifixion. La plupart des traductions transcrivent le terme Hely, en Dieu et ne sont pas d’accord sur la signification de l’ensemble de la phrase.

Ainsi, l’évangile apocryphe de Nicodème d’après l’édition de J.C. Thilo 1848 déclare : « Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria à haute voix :

« Hely, Hely, lama zabathani. » ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». L’évangile de Pierre traduit : Et le Seigneur cria : « Ma force, ô force, tu m’as abandonné ».

Une version araméenne donne :

« Eloi Eloi lama sabachtana ». Une version de l’évangile de Mathieu déclare quant à lui « à la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte disant « Eli Eli lama sabachthani ».

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I Accept

Dans ce cas, Eloï ou Eli, transcrit en grec, devient un des noms de Dieu et « lama » signifiant alors « pourquoi ».

D’après l’édition de la Pléiade, selon l’évangile de Mathieu XXVII, 46, Jésus clama à grande voix « Eli Eli lema sabacthani » : Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

Selon Marc (15 :35-36), la parole devient « Eloï, Eloï, lama sabacthani ». Il utilise également le terme Eloï, mais une version anglaise note « Eliiah ou Elijah » lorsqu’il appelle Élie. Il est dit plus loin « Voilà qu’il appelle Élie ! ». Une note (35) déclare « les moqueurs feignent de confondre « Eloï » (mon Dieu) et « Élie » (le prophète).

Or l’évangile de Mathieu, tout comme celui de Marc, déclare bien (XXVII, 47-49) : « Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient, en l’entendant : Il appelle Élie » (sans aucune trace ou commentaire de moquerie). Après l’épisode du vinaigre (48), les autres disaient : « Laisse, qu’on voie si Élie vient le sauver ».

Pour Luc, Jésus vociféra à grande voix et dit : « Père, je remets mon esprit entre tes mains ». Une note déclare que Luc omet la citation des Psaumes XXI, 2 : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » et la remplace par la citation de Psaume XXXI, 6 : « En ta main, je confie mon esprit ».

Pour Jean, plus laconique, il déclare XIX, 30 : « Quand Jésus prit le vinaigre, il dit : C’est fini. Il baissa la tête et remis l’esprit ».

(…)

Le Manuscrit BAYLOT © Chroniques de MARS // Georges COURTS pour les Chroniques de MARS No 25 – Équinoxe d’automne, 2017.

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