Le témoignage de Phaneg et des noms inconnus…

 

 » Beaucoup d’entre vous pensent que je suis Jésus ou presque Lui-même. Détrompez-vous ; je suis le chien du Berger et le plus petit d’entre vous. Quelqu’un dit : « Pourquoi dites-vous toujours ainsi ? » Parce qu’en effet je suis tout petit et c’est parce que je suis petit que Dieu exauce toujours mes prières ; tandis que vous, vous êtes trop grands, et c’est pour cela aussi que Dieu ne vous entend pas.  »

Philippe de Lyon

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Sur le cahier de Georges Descormier que j’ai pu consulter en son temps on peut relever les intervenants et les témoins suivants :

Auguste Philippe ; Jean Chapas ; Sédir ; Alice. S ; Papus ;  F. Galland ; Golfien de Murcis ? De la légation de Cuba ; Ravier ; Jacques Combe, Applancourt ? ; Jacquot ; Condamine Savarin ; Santa Maria, propriétaire du couvent des  Ursulines ; Berthe Mathonet, employée fidèle du Maître, guérie instantanément peu avant le départ de monsieur Philippe à l’entrée de la rue du Bœuf, à Lyon ; Jean Hausser ; Maurice de Miomandre ; René Philippon – (qui racheta la bibliothèque de Stanislas de Guaita et en fit don à  Sédir ; – la bibliothèque devint ensuite la propriété d’un rabbin kabbaliste) ; Laurent Bouthier ? ; Calderon ; Madame Brunet, sage femme ;  la voyante, Madame Robert ;  Emile Besson ; Louis Marchand ; Benoît Ogier ; Albert Legrand ; Lucien Dru ; Edouard Gros ; Massard ; Filliol ; le Commandant Lacoste, Ledos ;  Dr. Gallavardin ;  Emile Catzflis ;  Antoine Renard ; Albert Mathieu ; Jean Bourciez, alchimiste, ami d’André Savoret, etc.

Pour exemple de certaines déviances – lorsque l’on sait l’amour que Monsieur Philippe vouait à sa fille Victoire – on se demande ce que viennent faire certaines paroles fort désobligeantes sur la femme, comme celles rapportées et qui désignent celles-ci comme étant un « homme raté ? De même, certains propos sur le sexe, la Lune, le Soleil et leurs habitants, l’argent, l’Apocalypse, la mise sans cesse en avant comme voie quasiment unique de salut, (de connaissance et d’éventuel retour vers l’Eden), de la souffrance, de la douleur, du sacrifice, et j’en passe durant des pages et des pages. Cela n’était certainement pas ce qui présentait un quelconque intérêt pour 90% des Lyonnais de l’époque qui venaient aux « séances ». Des exploités et des pauvres entres les pauvres, jusqu’à leurs révoltes, celle des soyeux Lyonnais, de 1831 à 1848, qui laissa des traces bien après.

Je rappelle donc, ici, que la plupart de ceux qui venaient à ces « séances », avaient des préoccupations bien plus urgentes et attendaient des réponses autrement plus réconfortantes qu’une majorité de celles que j’ai pu consulter dans certains de ces « cahiers » aujourd’hui disparus.

Je me répète ici – car on à tendance à l’oublier ou à le passer sous silence, le fait que la quasi-majorité de ceux qui venaient aux séances de Maître Philippe de Lyon vivaient dans la misère et étaient souvent illettrés, fait qu’une partie des réponses et des propos qui composent ces carnets ne pouvaient vraiment intéresser que quelques « touristes de l’occulte ».

Beaucoup de personnes ont côtoyé, de près ou de loin, Monsieur Philippe, et la liste que je présente dans cette étude est loin d’être limitative. J’ai de même fait suivre d’un point d’interrogation certains patronymes répertoriés bien que l’écriture ne m’ait pas permis d’orthographier correctement certains d’entres eux. Il faut cependant prendre en compte un fait d’une grande importance. Toujours, lors de la venue ici bas d’êtres comme le Maître Philippe, dans la « percée » ou la « trouée » qu’ils opèrent dans le mur du Temps et de l’Espace afin de s’incarner, une multitude d’êtres profitent également de l’occasion offerte pour s’incarner à leur tour. J’entends par là – en me limitant ici aux humains – que, généralement, tous ne viennent pas pour l’aider, tous ne sont pas des amis, tous ne viennent pas du même plan, tous ne viennent pas pour accomplir la même mission, mais souvent une grâce leur est opportunément offerte afin de « copier », et hélas, fort souvent, de « mimer » le chemin de Lumière.

Il y a aussi, fort rares, ceux que le Missionné choisit et parfois « enrôle », et ceux qui auraient été indispensables et que le destin lui refuse. De même, lorsqu’on prend connaissance du « pillage » de différents objets, entre-autres, ceux qu’avait hérités la fille de Monsieur Chapas, détournés il y a quelques années par un individu peu scrupuleux, se présentant à la suite de ces rapines, comme « l’unique héritier et disciple du Maître » – on ne saurait donc omettre ici tous ceux qui sont venus afin que la mission divine soit salie, faussée, et détournée dans le temps – ou bien tout faire pour que cette dernière soit compliquée ou échoue, tout au moins en apparence.

Concernant les propos tenus par Monsieur Philippe, ou bien ceux qu’on lui a attribués, une chose particulière et un trait de son caractère, (…)

François Trojani – Extrait de « REGARDS sur le Maître Philippe de Lyon«  – Décembre 2022 – Les Chroniques de Mars No 105.