J’ai eu la très grande chance – un jour – grâce à l’intermédiaire de mon ami Jean Brunelin, qui fut un temps photographe, notamment pour Paris-Match, de pouvoir consulter chez lui un cliché original de la célèbre photographie du Che, que lui avait remise en main propre Alberto Korda, lui-même. Je puis vous dire, quand on aime la photographie comme je l’aime…, de pouvoir voir et toucher la photographie la plus vue, connue et reconnue dans le monde entier est un moment d’une rare émotion ! C’est le moins que l’on puisse dire…
Cette photo fut prise et reprise, comme l’on sait, sur toute la surface de la planète. Bien plus qu’une image elle est devenue comme pour la Joconde de Léonard de Vinci, une véritable icône populaire. On peut d’ailleurs, légitimement se demander quels droits sur cette photo touche aujourd’hui la famille du photographe cubain, sur le merchandising opéré sur l’image du guérillero de la Revolucion – Notre ami Yves Bosson, photographe lui-aussi, et directeur de la photothèque de l’Agence Martienne avec qui je corresponds très souvent pour de nombreux cas de figure relatifs aux © de manière général et aux droit à l’image en particulier, me signale ce jour les nouvelles dispositions en vigueur concernant ces problèmes de droit à l’image – Internet étant devenu une telle pétaudière surnaturelle, où tout un chacun se permet maintenant, sur le moindre blog venu, de se prendre sans soucis pour Pierre Lazareff…, avec seulement un clic droit de souris…, et de piller textes et images d’autrui, avec les scrupules peu indignés d’un huissier prussien devant une famille de réfugiés de boat people cambodgiens ayant omis de régler son café-crème à la terrasse du Flore – et les abus sont devenus tellement courant, que l’internaute pris ingénument la main dans le pot de confiture s’étonne même que l’on puisse lui demander des comptes… ?
Pourquoi ne pas le signaler ?
Par ailleurs, outre les © sur la propriété intellectuelle, et afin de clarifier ce no man’s land des droits à l’image, et notamment celui des personnes, il semble intéressant de prendre en compte les dernières dispositions du législateur pour enfin comprendre cet embrouillamini juridique qui touche d’ailleurs autant les personnes, que les biens de ces mêmes personnes lorsque lesdits biens se trouvent « sur » ou « à proximité » d’un lieu public.
« Le droit à l’image n’est pas un droit consacré par la loi elle-même, il découle du droit au respect de la vie privée qui fait l’objet de l’article 9 du code civil. Les juges ont été amenés à le créer afin de protéger l’individu face à un environnement médiatique de plus en plus sophistiqué et susceptible de donner à son image un rayonnement d’autant décuplé. »
…. En attendant la loi Hadopi…, mais ça c’est une autre histoire.
A consulter sur le site de La SCAM //