On entend parfois la thèse selon laquelle ce que tel membre d’un groupe apprend, finit par être appris par tout le groupe, selon un mystérieux processus de communication. Nous serions tentés de souscrire à un tel point de vue pour l’Humanité, ce qui nous conduit à penser que nous vivons par procuration et que ce qui est expérimenté par tel groupe humain vaudra à terme pour tous les humains. Dès lors, il importerait pas de déterminer où les choses ont commencé car de proche en proche, tout le monde est touché, à l’instar d’une épidémie, d’une pandémie liée à tel pays (par exemple le Mexique) au départ mais en dépassant sensiblement les frontières. L’on peut simplement penser que la pandémie –physique ou psychique- s’originera sur un terrain particulièrement vulnérable au moment où cela se présente.
Il semble, en effet, difficile de savoir à l’avance quel peuple sera touché lors du retour tous les sept ans d’une nouvelle phase « diurne » (en astrobiorythmie, ABR). Nous avons vu que d’une fois sur l’autre, cela pouvait frapper des zones fort différentes et éloignées les unes des autres. Mais on peut aussi constater que cela n’affecte généralement pas un seul pays mais un ensemble de pays, appartenant à un même ensemble : qu’il s’agisse en 1960 de l’Afrique sub-saharienne, ou en 1989 des démocraties dites populaires d’Europe de l’Est ou actuellement des pays du monde arabe. En fait, on ne saurait négliger une volonté de la part de chacun d’entre eux de se désolidariser des autres, de ne plus accepter un certain mode de fonctionnement qui est devenu « normal » puisque partagé par plusieurs Etats. Chaque fois, c’est tout un bloc qui implose sous la pression de la nouvelle sève due à la phase diurne, vernale. On pourrait d’ailleurs se demander de qui ce sera le tour, dans sept ans, par delà la question de l’ampleur du phénomène actuel au cours des trois prochaines années.(soit 7 ans/2).
On serait tenté de dire que les zones les plus menacées sont celles qui laissent le moins d’expression aux peuples qu’elles retiennent en quelque sorte prisonniers. On nommait autrefois l’empire austro-hongrois, la « prison des peuples ». Cette fois, c’est l’ex empire ottoman qui meurt une fois de plus, lui qui avait gardé sous son joug pendant des siècles ces peuples connus sous le nom de « monde arabe », en dépit de leurs différences. On pourrait d’ailleurs remonter encore plus haut et parler du joug islamique.
Chaque fois qu’une structure supranationale cherche à s’imposer, il y a risque à terme d’éclatement sous la poussée saturnienne (ABR) et c’est pourquoi l’Union Européenne et plus particulièrement la zone euro seront en péril au cours de la présente phase alors qu’en 1989, cette zone euro n’existait pas encore.
Or, c’est en phase « nocturne » (ABR) que se constituent de tels empires, de telles unions supranationales. C’est dire que la phase diurne tend à remettre en cause ce qui a été produit en phase « diurne » mais cela ne se fait pas nécessairement à la phase suivante mais avec un certain décalage. Il se pourrait d’ailleurs qu’existent des supercycles, générant dans un temps la formation de plusieurs blocs souvent dirigés de façon assez contraignante, portant atteinte à la souveraineté national de ses « membres » et dans un autre temps un processus de morcellement plus ou moins aigu qui desserre l’étau, mais rappelons que même un Etat peut être la proie d’un processus de sécession car tout Etat est le résultat d’une certain forme d’empire, à son échelle. C’est dire que la phase diurne favorise l’éveil et l’essor des régionalismes.
On peut dire qu’une ère nouvelle « post-astrologique », au sens où une certaine quête dans ce domaine aura fini par aboutir et ne plus faire question – a commencé pour l’Humanité en ce que pour la première fois elle a connaissance et conscience du grand cycle qui sous-tend sa vitalité socio-politique. A commencer par la prochaine échéance dans trois ans et quelque lors d’une prochaine phase « nocturne » qui favorisera à nouveau la création de blocs et la diminution des souverainetés régionales. C’est une donnée qui peut revêtir un fort intérêt stratégique, notamment pour les partisans de constructions supranationales. Il est également concevable que si l’on avait vu venir la phase « diurne » actuelle, des mesures préventives auraient pu être prises.
Nous voudrions une fois de plus insister sur le fait que l’astrologie ne saurait dépendre de faits qui peuvent être en quelque sorte fabriqués de toutes pièces. C’est pourquoi toute « preuve » qui relève d’une consultation ne saurait être recevable car seul un phénomène collectif, simultanément vécu par un grand nombre de personnes – par delà donc tout ce qui pourrait relever de quelque thème natal ou de quelque forme de divination personnelle – fait ici sens. Parce que des choses de cette ampleur ne relèvent pas de la seule manipulation comme cela peut être le cas lors d’une consultation ou lorsque telle personne prend isolément telle initiative. L’astrologie scientifique a à voir avec la psychologie des masses, des foules beaucoup plus qu’avec la psychologie individuelle qui ne peut être au bout du compte que divinatoire et qui à petite échelle risque fort de tenir de la suggestion. Quand Jean Jacques Rousseau parle, au XVIIIe siècle, de la volonté populaire, de la souveraineté du peuple, on comprend ce qu’il entend quand on assiste à des mouvements de foule qui font penser à une marée humaine balayant tout sur sons passage. Il est vrai aussi qu’au bout d’un certain temps, les peuples se fatiguent, s’épuisent, hibernent – ce temps est de trois ans et demie. Mais quand les dits peuples se réveillent à nouveau, ils risquent fort d’emporter les barrages.
Autrement dit, rien de ce qui peut être le fait de l’influence de l’observateur sur l’observé, de l’astrologue sur son client, ne saurait nous intéresser. Il faut que ce que nous observons existe en dehors de nous et on ne saurait reprocher à un astrologue d’avoir provoqué un mouvement populaire de l’ampleur de ceux que nous évoquons ici. Quand quelque chose dépasse le pouvoir de l’astrologue-praticien, c’est-à-dire de celui qui, peu ou prou, agit sur son client, c’est alors que l’on se situe vraiment dans le champ de l’astrologie. Tant que l’astrologue parle à la place de l’astrologie, on ne va nulle part car les données sont biaisées. L’astrologue praticien est celui dont la présence fausse le jeu, interfère. L’astrologie a besoin du silence des faits qui parlent d’eux-mêmes. Laissons le bavardage à la divination.
Nous avons employé le terme de « pandémie » mais nous ne lui assignons aucune connotation négative, même si cela génère un sentiment de crise. Que le pouvoir des dirigeants puisse être mis en cause, en phase « diurne » de la pandémie est en fait le signe d’une amélioration de l’état du corps social qui ne supporte plus le statu quo. Quand le malade guérit, il envoie promener ce qui accompagnait son état de faiblesse. A contrario, en phase « nocturne », le pouvoir de la caste des chefs tend à se renforcer et profite de l’affaiblissement du dit corps social. Actuellement, on l’aura compris, nous sommes en phase « diurne », ce qui suscite une crise de toutes les formes de pouvoir en place, quand le pouvoir a profité outrageusement d’une certaine inertie du corps social comme lorsqu’une personne a abusé de l’état de faiblesse d’une autre, du fait que l’autre ne réagissait et ne se manifestait guère. Visiblement, cela exige de corriger le tir. En fait ; étant donné qu’il s’agit là d’un phénomène « normal », obéissant à des courbes bien définies, comme ce fut le cas de la trajectoire des comètes découverte par un quasi homonyme, Edmund Halley (29 octobre 1656 – 14 janvier 1742). Le 25 décembre 1758, la comète fut observée à l’endroit exact où l’avait prédit Halley par un observateur près de Dresde, ce qui immortalisa son nom, il conviendrait de dédramatiser et notamment d’intégrer ces données cycliques dans le droit constitutionnel. La découverte des lois des comètes allait d’ailleurs porter un coup fatal à l’astrologie, aux yeux des théologiens qui jusques alors continuaient à rechercher dans le ciel des messages divins. Étrangement, nombre d’astrologues actuels ont établi une sorte de mystique en affirmant que ce n’est pas par hasard que certaines planètes transsaturniennes entrèrent successivement dans le champ de conscience de l’Humanité. Pour ces astrologues, la découverte des dites planètes serait même une preuve particulièrement forte de la légitimité du discours astrologique. Alors même que les astronomes pensaient avoir débarrassé l’Humanité de ses croyances concernant les signes célestes, les astrologues du XIXe siècle parvinrent à redonner, sur la foi de certaines corrélations, une nouvelle vigueur aux dits signes, en accordant de surcroît la plus grande importance aux noms conférés par les astronomes aux dites nouvelles planètes. On peut parler de la résurgence d’une astrosophie voire d’une astromancie, d’autant que ces planètes sont perçus comme des facteurs de changement, de perturbation de l’ordre normal des choses.