Solve et Coagula – Le Second Œuvre – Quelques photos légendées sans aucune exégèse, c’est le souhait de notre auteur… Suite à notre numéro de mai 2011 sur la première partie du Grand Œuvre alchimique, R. Bourguignon revient en photos, sur la suite à donner à ce travail aussi érudit que profitable – pour celui, en tout cas, qui saura en déterminer les composants au seul regard des documents proposés. Il faut dire aussi que l’opérativité des formes engendrées relève tout autant de l’expérimentation sans cesse renouvelée par l’artiste, dans la plus grande humilité, que de l’expérience acquise au fil des décennies.
L’Oratoire est Un, quand le laboratoire est deux.
D’autres disciples de Canseliet – il en reste bien peu à vrai dire – à la suite de la présentation de ces documents photographiques reviendront prochainement nous voir et commenteront à leur manière, cette dimension transcendantale de l’Alchimie pérenne, où l’oratoire n’est pas le moindre des écueils à pénétrer…
Les Chroniques de Mars – Septembre 2011.
Photos R. Bourguignon ©
Un Laboratoire-Oratoire d’un alchimiste contemporain…
Retour sur le Premier œuvre – La coulée… Une étape bien délicate de l’Œuvre Alchimique.
Le premier œuvre de la voie sèche se termine par une suite d’opérations au creuset dont le but consiste en la purification de la vierge minérale par le catalyseur salin selon la richesse du minerai. (Il faut parfois réitérer de quatre à cinq fois la même technique). Alors… l’eau mercurielle engendrera l’étoile des rois mages annonçant la fixation de l’esprit universel ou or vert au sein de notre sel secret qui, de blanc, devient l’émail vert, ou « lion vert ».
La période nocturne reste importante,à la fin des opérations, le bel émail vert olive, aura pris du poids, parfois cinq a six grammes selon l’abondance de l’esprit… celui là même qui descendit sous forme de flammèches de feu à la Pentecôte céleste, sur la têtes des Apôtres…
Etape de l’Œuvre : « le filet d’Ariane », qui se forme, au cours des Sublimations par le vitriol chargé d’esprit cosmique. C’est bien lui qui, lentement , tel saint Christophe, portera aux nues nôtre enfant Christique ou rémora dès sa naissance à la surface du bain mercuriel en fusion au-dessus de la terre adamique.
Après bien des vicissitudes, à la fin du second œuvre apparaît enfin la fameuse « rémora », étape difficile à concevoir, délicate à réaliser, (l’obtention réelle du feu secret n’étant pas un des moindres écueils à surmonter). Eyrénée Philalèthe l’appelle « l’aimant des sages », on le trouve aussi sous les symboles bien explicites du dauphin, du chabot ou sabot, du regulus, du basilic… Sur la photo, à la fin des sublimations, la terre adamique libère le soleil ou soufre qui traverse la partie mercurielle et vient pénétrer le vitriol, ou « lion vert », qui prend la forme d’un filet, c’est la fameuse « galette des rois », par la précipitation la lentille ou rémora apparaît.
Rappelons ici que la réunion de plusieurs rémoras est nécessaire pour n’en former qu’une seule, avant l’ultime étape : la préparation du troisième œuvre…
R. Bourguignon © et les Chroniques de Mars – 2011
@ suivre…
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THESAVRVS // Adam – Adepte – Aigles – Alchimie – Alchimiste – Argyropée – Assation – Athanor – Chrysopée – Coupellation – Cyliani – Élixir- Élixir de longue vie – Eugène Canseliet – Philalèthe – Fulcanelli – Gnose – Grand Œuvre – Lavures – Macrocosme – Magnum Opus – Mercure – Microcosme – Nicolas Flamel – Œuvre au noir – Œuvre au blanc – Œuvre au rouge – Or – Panacée – Paracelse – Philosophie Hermétique – Pierre Philosophale – Poudre de projection – Régule – Rémore – Soufre – Sublimations – Table d’Emeraude – Teinture – Terre adamique – Transmutation – Unobtainium – Vitriol – voie de l’Antimoine – voie du Cinabre //