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octonovo.jpg Ce travail de fond sur le statuaire Giscard et ses établissements toulousains, a été écrit en 2008, par Franck Daffos, et publié une première fois sur Internet, sur le site de J-P Garcia, il a ensuite fait l’objet d’une édition papier, largement augmentée, et présenté aux éditions Arqa. Il s’agit d’une réponse circonstanciée au livre de Monsieur Laurent Buchholtzer alias « Octonovo ».

Voir // L’AFFAIRE des Carnets, Réponse à M. Octonovo (texte intégral).

Pour juger de la possibilité que le Chemin de Croix de RLC soit unique et éventuellement donc porteur d’un message, il faut comparer ce qui est comparable (…).

En effet, le statuaire toulousain Giscard proposait à ses clients, concernant les Chemins de Croix, le choix entre une trentaine de cadres différents et 5 ou 6 moulages de fonds. Pour le fonds qui nous intéresse, celui utilisé pour RLC, il faut même savoir qu’il existait en fait sous deux variantes, quasiment semblables.

Ensuite venait le choix de la finition.

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4 options étant proposées à l’époque :

1 – Le bas de gamme : décor simple avec teinte
unique du fond, naturel, flanelle ou ivoire.

2 – Décor « demi riche » avec légère coloration
du fond.

3 – Décor « riche » : personnages et fond sont
en polychromie.

4 – Décor « extra riche » polychromie et plus
de personnages. – C’est celui de RLC –

Chaque client avait ainsi la possibilité de composer sa commande à partir de centaines de choix possibles… Pour mémoire, et pour l’édification de ceux qui ayant lu Octonovo n’auraient rien appris (et pour cause !) voici un extrait du catalogue des Ets. Giscard, datant de l’époque de la commande de l’ornementation de l’église de RLC : ils sauront ainsi que la cadre choisi pour le Chemin de Croix de Rennes était un cadre « roman » de référence 52.
Je pourrais aussi donner la référence exacte du fond, et également publier une ancienne photo du registre de fabrication de chez Giscard, cela viendra en son temps (1), mais j’avoue commencer à un peu fatiguer d’être ensuite pillé par des profiteurs sans scrupules qui s’accaparent mes modestes découvertes : on en aura un exemple flagrant dans l’acte suivant, « Les mensonges »…

Pour juger du Chemin de Croix de Rennes, il faut donc trouver EXACTEMENT le même : même cadre, un 52 « roman » simple lobe (car il en existe aussi des trilobés), avec exactement le même fond, et le tout en finition extra riche. En 30 ans de recherches en France, sur des milliers d’églises visitées, et pour une centaine de « Giscard » retrouvés, je ne connais que cinq Chemins de Croix qui correspondent à ces critères, dont deux parfaitement semblables avec, cerise sur la gâteau, l’absolue contemporanéité de l’un d’eux par rapport à celui de Rennes-le-Château. La comparaison est alors vraiment édifiante et fort instructive… Voici en prime les photos inédites de la première station de trois Chemins de Croix identiques (même cadre, même fonds) que celui de Rennes [1-2-3] :

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[1] Le premier était aussi un de finition « extra riche » à la base, hélas, exemple de dommage collatéral du Concile Vatican II qui prônait moins de luxe pour l’Église, il fut entièrement badigeonné de blanc par un curé du lieu bien mal inspiré dans les années 1960.

[2] Le second est aussi un « extra riche », mais avec un fonds guilloché.
C’était encore une des possibilités de chez Giscard.

[3] Le troisième, une merveille, est le frère jumeau de celui de Rennes-le-Château… mais avec quelques petites différences. L’heureux élu qui pourra les comparer à loisir s’apercevra avec un peu de patience que certaines ont été créées intentionnellement à l’atelier chez Giscard (preuves à l’appui), et que d’autres sont en fait des rajouts peints.

Il faut que M. Octonovo n’ait fait absolument aucune recherche ni vérification pour oser publier, dans sa note 184 de son livre, que le Chemin de Croix identique « le plus proche de Rennes-le-Château est celui de Mouthoumet ! »

Un peu de sérieux M. Octonovo ! Avant que d’affirmer, rendez vous sur place et vérifiez ! Ayez un minimum de respect pour vos éventuels lecteurs (2) ! Celui de Mouthoumet, s’il est bien de Giscard, n’a rien à voir avec celui de RLC : c’est d’abord un cadre gothique de plus petite dimension : 0m 80 au lieu de 1m 26 de hauteur, ensuite c’est un bas de gamme : commandé le 26 décembre 1889 (il est donc antérieur de 7 ans) par le curé du lieu l’abbé Germa, il n’a coûté que 300 frs, c’est à dire exactement moitié moins que celui de Saunière.

On voit donc qu’aucune comparaison ne peut être possible : affirmer le contraire est vouloir sciemment tromper ceux qui vous lisent. Voici la première station du Chemin de Croix de Mouthoumet : dites-nous s’il est comparable à celui de Rennes-le-Château !

Franck DaffosL’AFFAIRE des Carnets, Réponse à M. Octonovo (texte intégral), publié aux éditions Arqa. Les Chroniques de Mars numéro 5, juillet 2011.

(1) – (voir article de Didier Hericart de Thury et F. Daffos dans les Chroniques de Mars)

(2) A noter qu’un certain « Luc Farin-Gélis », encore un pseudonyme, réalise l’exploit dans son ouvrage publié en… 2011 ! Soit trois ans (!) après la réponse à Laurent Buchholtzer alias « Octonovo » (réponse très circonstanciée qui donnait tous les éléments rectificatifs), de commettre EXACTEMENT les mêmes égarements coupables, sur les chemins de croix de Giscard !