Michel Fornasero est né le 29 décembre 1956 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et a vécu à Paris jusqu’à l’âge de huit ans, puis dans la région Versaillaise. Très tôt, son premier contact avec la nature est celui du jardin de roses de ses grands-parents ainsi que le clos potager d’arbres fruitiers attenant. Docteur en chirurgie dentaire, en 1985, ce philanthrope fera deux missions humanitaires au Vietnam, en 2007 et 2008.
Totalement habité par le continent asiatique, Michel Fornasero ne se départira plus de ses passions pour les arbres, qui prennent racines dans son enfance et aujourd’hui même dans l’art si complexe du Bonsaï qu’il pratique en amateur éclairé ; pour les arts martiaux aussi, Judo et Kendo, qu’il exerce avec rigueur. La pratique assidue de la calligraphie latine, art de la belle écriture en Occident, et son amour pour les arts extrême-orientaux, calligraphie chinoise et japonaise, ainsi que pour le Sumi-e (art ancien de la peinture asiatique) qu’il découvre avec des enseignants, jusqu’en Chine, lors de l’un de ses voyages, l’amènent à réfléchir avec conscience, depuis de nombreuses années, sur les liens historiques et artistiques qui enseignent respectivement ces deux mondes.
C’est en faisant des rencontres érudites avec des maîtres et des praticiens de ces techniques ancestrales : Kawabe Takeo, Iijima Haruto, Shinohara Takayuki, Qiu Ting, Xiang Hong, Wang Yi, Sabrina Yan Aubert et Robert Faure, pour l’art du Bonsaï, du Sumi-e et de la peinture chinoise ; et des calligraphes latins comme Brody Neuenschwander ou Claude Mediavilla, que Michel Fornasero construit par delà l’espace des ponts de bambous sur des papiers de soie, taille des arbres en miniature, calligraphie et peint des lettres et des fleurs pour mieux faire comprendre la résonance antique de la trace au bout du pinceau, de la main de l’homme devant l’univers. En réalité, comment faire comprendre au lecteur qui le lit, que de tous temps et sous toutes les latitudes la lettre prend son envol sous la plume de l’oiseau et le pinceau du peintre, tout autant que la branche de l’arbre qui se laissera tailler sciemment pour calligraphier la nature ? Car telle est sa destinée devant le franchissement des saisons.
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