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Graphos – Aphorismes Bleutés – Textes choisis par Graphos – Un recueil de plus de 200 Aphorismes et Citations sur la Calligraphie, l’Écriture, l’Encre, la Plume, le Papier, la Typographie, la Lettre, l’Alphabet, le Livre etc. – Un ouvrage indispensable dans votre bibliothèque. Pour tous les calligraphes, les amoureux de la Lettre et de l’Écriture, les bibliophiles ; pour les lecteurs savants attentifs aux Signes et aux Sens, un livre enrichi de 25 reproductions, gravures et dessins en illustration de l’ouvrage. Aphorismes Bleutés ou … des citations sur la calligraphie… à calligraphier, à lire et… à aimer, tout simplement ! Le premier livre de citations entièrement consacrées à la Calligraphie et à l’Écriture… pour tous les calligraphes et les amoureux de la Lettre… et des Belles Lettres. – « La souplesse c’est la calligraphie. La meilleure se fait sans papier – sans pinceau – et…sans encre. » Shanshan Sun – Avec 200 citations d’auteurs et de calligraphes, entre autres… François Cheng, Jocho Yamamoto, Shanshan Sun, Ch’usa, Natagawa Kazumasa, Wang Wei, Sun Guating, Harumi Kushizaki, Hassan Massoudy, Mohamed Dib, Hussein Djân, Al Mà’Mun, Yasmine Ghata, Hawad, Ghani Alani, Ibn Al Mouqaffaâ, Jean Larcher, Jacques Le Roux, Raymond Gid, Jean Claude Lamborot, Gérard Blanchard, Charles Peignot, Claude Médiavilla, Jean Giono, Gottfried Pott, Villu Toots, Maximilien Vox, Giambattista Bodoni, Marshall McLuhan, Ian Tschichold, Pierre Alechinsky, Georges Perros, Jorge Luis Borges, Michel Tournier, Roland Barthes, Daniel Pennac, etc., etc. Seconde édition – (156 pages) – ISBN 2-7551-0008-7. Sommaire / La lettre – L’alphabet – L’encre – La plume – Le papier – La calligraphie – L’écriture – La typographie – Le livre – La lecture.


 

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(extrait)

« Au commencement était un roi pêcheur, désireux d’entamer une quête d’aventures, de pierres précieuses et de perles de Lune. Loin de sa terre d’oubli, dans un écrin de velours cramoisi il mit son courage, sa douleur, ainsi que les frémissements incandescents de sa liberté pas encore entamée par les frimas enneigés du sentier à parcourir. Entre ronces et lettrines, le vent du sud égayait parfois le long cheminement de ses pensées nocturnes. Bien au-delà du parcours de la marche, pour ne pas dire de la fuite, seule comptait pour lui l’exhalaison des oliviers quand, incertainement, l’alliance des accents graves et des conjugaisons le prédestina véritablement à l’oraison de sa destination. Parti loin, très loin, errer aux confins des mondes raturés, en quête d’ouvrages inaudibles, de manuscrits ensorcelés, de livres façonnés d’éternité sur des papiers aux filigranes dessinés par les fées, il se demandait parfois si la lyre des Dieux jouerait un jour pour lui au lieu de se jouer de lui. Il tomba cependant un soir précis du mois de février, au centre exact d’une clairière enchantée où miroitait un lac indigo ourlé de roseaux écarlates, certainement de sangs rougis par la mémoire des Justes. Plongeant fiévreusement ses mains dans les eaux noires de chine et luisantes, il en retira lumineux, dans le Soleil couchant des cieux, un livre. L’odeur du temps lui confia alors, à cet instant même et à lui seul, la manière de cueillir les ellébores, les calames retors et la bouche carmin de la princesse endormie. Et ce soir là, tel un oracle, un vol de plumes d’oie, à tire-d’aile, débarrassa impudemment la contrée sauvage de ses poussières d’étoiles à l’horizon pointant. Était-ce un livre de poche ou bien une authentique bibliothèque de Babel à l’usage des calligraphes, poètes et autres magiciens des écritures ? Un voyage imaginé, sans doute, pas à pas, d’allégories rêvées en citations choisies, à la découverte d’écrivains chevaucheurs de sirènes ardentes et de calligraphes emplumés des plus doctes volatiles. Au point sublime de l’écriture, le roi pêcheur crut discerner un instant, un œil dans la lettre. Dans les marges enluminées, les caractères chatoyants, bons et mauvais, se jouaient du sens des phrases et des lettres rieuses. A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu, voyelles reprenant vie au moment propice de la lecture du roi, s’enflammaient en tourbillons de songes. – Je crois à l’éloquence du verbe et bois vos paroles d’honneur à l’onde pure des rimes. La sagacité des lettres entrelacées et le regard de la mémoire, reconstitués en ces quelques pages, laissait penser ce soir là que, comme une ombre qui marche, le roi pêcheur déguisé pour un soir en ambassadeur des mots, allait pouvoir, enfin, poser la question que nous attendions tous. Au loin encore, il entendit mourir le son atténué d’une flûte lointaine, celle de la muse sylvestre. “ Pourtant, que sont les livres devenus ? “ Le roi pêcheur et les aphorismes bleutés …