Description

Grillot de Givry – La Doctrine secrète – « Le Divin est impérissable. Le Divin n’évolue pas comme les hommes vers un but hypothétique et vague, à travers un progrès contestable ; il plane, il est stable, et les négations ne l’empêchent pas d’être et de s’imposer aux générations qui le repoussent comme un anachronisme. Parmi les sociétés les plus matérialistes, au sein des villes les plus modernes, il se révèle tout à coup et attire irrésistiblement les âmes altérées de Mystère. » – Grillot de Givry – 1902 – Grillot de Givry fut un des plus grands auteurs chrétiens de son temps. Grand hermétiste, érudit brillant , ami de Léon Bloy et de Joris Karl Huysmans, Grillot de Givry fut aussi un traducteur renommé des anciens textes perdus du Corpus Hermeticum. Le Musée des sorciers, mages et occultistes parait en 1929, année de sa mort. De ce « testament philosophique », devenu rare chez les libraires de livres anciens, les éditions Arqa proposent de découvrir avec cet auteur mystique, un chapitre entier de cet ouvrage consacré à la « doctrine secrète », autrement dit l’Alchimie pérenne, celle de Nicolas Flamel, Basile Valentin, Dom Pernety, Cambriel ou Cyliani… Un texte de référence, survolant en quelques pages remarquables, avec une érudition sans faille, l’histoire de l’Alchimie et de sa doctrine secrète – (46 pages) – ISBN 2-7551-0044-3 – Sommaire / La Doctrine secrète.

(extrait)

« Pour bien des gens qui ne l’ont pas étudiée, l’alchimie n’est qu’un amas de rêveries et de divagations, résultant d’une vaine tentative des hommes pour faire de l’or artificiel, à laquelle ils étaient poussés, soit par une cupidité sordide, soit par une folie orgueilleuse de vouloir s’égaler au Créateur. Cependant, ceux qui étudient l’alchimie en dehors de ces préoccupations inférieures ne tardent pas à y découvrir un charme dont la suavité ne saurait être décrite ; et, dans l’édifice ténébreux des sciences du Moyen Age, celle-ci irradie comme ces rosés géantes, silencieuses et immobiles qui, loin des vulgarités de la vie, baignent d’une lumière ineffable le transept des cathédrales endormies. Une des premières notions précises que l’on recueille de la lecture des auteurs ayant traité de l’alchimie, c’est que cette science repose sur un secret qui n’est réservé qu’à un petit nombre d’adeptes privilégiés possédant les qualités intellectuelles et morales requises pour l’obtenir. Difficile et étroite est la voie, et nombreux sont ceux qui s’y fourvoient dans des sentiers erronés où ils ne trouveront que déception, erreur, mensonge, ce qui leur fera dépenser en pure perte des sommes considérables. Cette vérité a été remarquablement exposée par Henri Khunrath, dans la planche de son Amphitheatrum aeternae sapientiae, Hanau, 1609, représentant la Citadelle alchimique, qui symbolise la science d’Hermès. Cette citadelle est entourée d’un large cercle divisé en vingt et un compartiments, ayant chacun une entrée. Vingt de ceux-ci n’ont point d’issue, et se trouvent barrés par le mur énorme qui les isole de la citadelle. Ils signifient les vingt voies parmi lesquelles peuvent se fourvoyer les chercheurs de la doctrine alchimique ; des inscriptions indiquent les opérations fausses que représentent ces voies, telles que : essai de transmutation de l’argent en or, par augmentation, essai de travail sur le mercure vulgaire, etc. Et comme ces vingt compartiments communiquent entre eux, l’amateur philosophe peut errer longtemps avant de reconnaître sa sottise. Le vingt et unième compartiment, (…).